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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASSOUPIR

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 574).
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☞ ASSOUPIR. v. a. Causer une disposition prochaine au sommeil. Procurer un état dans lequel les actions volontaires du corps & de l’ame paroissent éteintes, & ne sont que suspendues. Sopire. Soporare. L’opium, le pavot assoupissent. Il y a des livres qui ont la propriété de l’opium, qui assoupissent.

Assoupir, signifie par extension, diminuer la violence pour un temps. Un remède capable d’assoupir les grandes douleurs.

☞ On dit du feu qui n’est pas tout-à fait éteint, qu’il n’est qu’assoupi.

Assoupir, se dit figurément pour empêcher l’éclat, le progrès, les suites des procès, des querelles, des passions. Sedare, comprimere. Cette sédition paroissoit assoupie. La guerre n’étoit pas éteinte, elle n’étoit qu’assoupie. Il avoit un procès criminel, qu’il a eu l’adresse d’assoupir. Son amour a été quelque temps assoupi, mais il s’est réveillé. On eut dit qu’ils avoient l’art d’assoupir l’ardeur naturelle des Athéniens pour la liberté. Tourreil. Assoupir une querelle.

Assoupir, est aussi réciproque. Il signifie la même chose que s’endormir. S’assoupir après le repas.

ASSOUPI, IE. part. pass. Sopitus.