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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASSYRIE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 577).
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ASSYRIE. Assyria Ancienne contrée d’Asie. L’Assyrie étoit bornée au nord par la grande Arménie, qui la bordoit aussi au couchant ; elle avoit la Suziane & une partie de la Babylonie au midi, & au couchant la Mésopotamie, dont le Tygre la séparoit. Maty. Voyez Ptolomée. Pline, Liv. V. chap. 12. dit qu’elle faisoit partie de la Syrie, & que dans la suite elle fut appelée Adiabène. Strabon comprend dans l’Assyrie la Babylonie, & tous les pays d’alentour ; c’est-à-dire, qu’il a pris l’empire d’Assyrie pour l’Assyrie propre. Denys le Géographe, v. 769 & suiv. & 971. appelle Assyrie les environs du Thermodoon, ou la Cappadoce, aussi bien qu’Apollonius, Liv. III des Argonautes ; & Justin ou Trogue Pompée dit, après Hérodote, que les Assyriens sont ceux qui dans la suite ont été appelés Syriens. Tout cela dans le même sens ; c’est-à-dire, qu’ils ont pris tout l’empire des Assyriens pour l’Assyrie. La capitale de l’Assyrie étoit Ninive. L’Assyrie est maintenant partagée entre les Turcs & les Perses. La partie qui obéit au Grand-Seigneur, & qui est la moindre, retient encore aujourd’hui le nom d’Assyrie, ou d’Arzerum, qui en a été fait par corruption.