Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AVACHIR

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 614).
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AVACHIR. Qui ne se dit qu’avec le pronom personnel, des personnes qui deviennent lâches, fainéantes, sans vigueur. S’avachir, v. récip. Flaccescere, mollescere, languescere, marcescere. Cet homme s’est avachi depuis quelque temps, est devenu paresseux, n’est plus bon à rien. Ce mot est populaire. Il vient du latin vacca, vache.

☞ On le dit plus ordinairement des femmes qui deviennent trop grasses. Cette femme a trop d’embonpoint ; elle commence à s’avachir. On veut qu’il soit du discours familier. Il n’est certainement pas noble.

On le dit aussi des étoffes, des garnitures de rubans, lorsqu’elles s’aplatissent, qu’elles ne bouffent plus.

s’Avachir, est proprement un terme de Corroyeur & de Cordonnier, qui se dit des cuirs quand ils s’amollissent trop, & qu’ils cessent d’avoir un certain degré de dureté qu’ils doivent avoir pour être bons. Ce cuir ne vaut rien, il s’avachit trop.

s’Avachir, est aussi un, terme de Jardinage, qui se dit des branches, quand au lieu de se soutenir droites, elles sont penchées par leur extrémité. Les branches de cet oranger s’avachissent.