Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BÉRIL

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 864).

BERIL. s. m. Pierre précieuse que les Italiens appellent eau marine, à cause de sa couleur, qui est d’un vert pâle, en quoi elle diffère de la couleur de l’émeraude, qui est aussi verte, mais plus chargée. Beryllus.

Quand le Beril jette quelques rayons dorés un peu vifs, il se nomme Chysoberillus ; mais sa couleur ordinairement délayée est d’un vert pâle & léger. Quand il est taillé à six faces, il est plus transparent.

Il s’en trouve quelquefois de si grosses pièces, qu’elles peuvent servir à faire de fort beaux vases. M. Félibien dit qu’il y en a beaucoup à Camboge, à Wartaban, au Pegu, & dans l’Ile de Ceilan. Plus le béril approche du vert de mer, plus il est estimé. Solin, ch. 52, & Pline, Liv. XXXVII, V, distinguent plusieurs espèces de bérils. Saumaise sur Solin, p. 567 & 115, dit bien des choses du béril. il croit que le béril est la pierre précieuse que nous nommons œil de chat. L’anneau du Roi Porsenna étoit un béril. Le béril est la huitième des pierres qui composent les fondemens de la nouvelle Jérusalem. Apoc. XXI, 20. Le huitième (ondement) de béril. Port-R.