Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BAALITE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 684).
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BAALITE. s. m. & f. Celui ou celle qui reconnoît Baal pour Dieu, & lui rend un culte religieux. Baalis cultor. Quelques nouveaux Auteurs ont forgé ce nom pour le donner aux Israëlites qui adoroient Baal. Achab & Jézabel étoient l’un & l’autre baalites. C’étoient des baalites que ces Prophètes qu’Elie fit mettre en pièces, après que par le miracle du feu du ciel qu’il fit descendre sur son sacrifice, il les eut convaincus que Baal n’étoit qu’une idole & un faux Dieu. 3 des Rois, XVIII, 40. C’est Philastrius qui a fait ce nom de baalite ; il dit aussi bélite, belita, parce qu’il croit que les baalites descendent de Bélus. Il dit que Belus est ou nom propre, ou nom qui fut donné à ce Prince pour sa valeur dans la guerre, à fortitudine belli. Il écrit baalites. Il dit qu’ils adoroient les idoles dans des cavernes souterraines, & il distingue encore une autre secte d’hérétiques parmi les Juifs qui adoroient l’idole Baal, ou le faux Prophète Balaam. Ce sont autant d’erreurs. Au reste les baalites étoient plutôt idolâtres qu’hérétiques.