Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BAVE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 808).
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BAVE. s. f. ☞ Salive qui découle de la bouche. Saliva ex ore fluens, salivæ profluvium ; ou écume que jettent certains animaux. La bave d’un enfant, d’un vieilard. La bave d’un chien enragé.

Ce mot vient de l’Italien bava.

On appelle bave d’un limaçon, cette humeur visqueuse & gluante qu’il jette, avec laquelle il s’attache aux arbres, aux parois. Spumidus humor, lentor.

On appelle aussi bave, le venin que jette la salamandre.

Bave. Vieux mot. Parole inutile ou hors de propos, d’où nous avons fait bavarderie & bavard. Gerræ, nugæ. Ce mot se trouve dans Marot.

Bave a signifié aussi moquerie.

Qui savez si bien les manières,
En disant mainte bonne bave.

On a dit aussi bavernes ; & baver a été dit, pour, se moquer, tenir des discours de raillerie.

Bave, (la) Rivière de France qui a sa source dans le Querci, élection de Figeat, reçoit plusieurs ruisseaux, arrose S. Seré, & se jette dans la Dordogne un peu au-dessous de l’embouchure de la Serre dans cette rivière.