Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BEAU-FILS

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 823).
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BEAU-FILS. s. m. Gendre, qui a épousé la fille d’un autre. Gener. Les beaux-fils & les belles-filles ne s’accordent pas long-temps avec les beaux-peres, & les belles-meres. Un beau-fils est considéré comme propre fils de celui dont il a épousé la fille ; c’est pour cela que les Lois l’ont obligé de nourrir son beau-pere en cas de nécessité : Quia sunt loco parentum. Louet, Arrest 29. Lettre F. Rochef.

On appelle aussi beau-fils, & belle-fille, des enfans qui sont nés d’un premier mariage à l’égard des mariés en secondes nôces. Privignus. Les enfans du mari sont beaux-fils, & belles-filles à l’égard de la seconde femme, & les enfans de la femme sont la même chose à l’égard du second mari.

On dit qu’un garçon fait le beau-fils ; pour dire, qu’il se pare, qu’il affecte de paroître beau, qu’il fait l’agréable. ☞ C’est un petit maître commencé. Politus, ad unguem factus.

Un de ce dernier ordre
Passoit dans la maison pour être des amis ;
Propre, toujours rusé, bien-disant, & beau-fils.

La Font.

Pasquier, Rech. Liv. VIII, ch. 50, croit que les mots de belle-mere, beau-fils, belle-fille, sont venus par erreur de ce que l’on disoit beau-pere, pour béat pere.