Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BIHORE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 901).
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BIHORE. Terme dont se fervent les charretiers pour hâter leurs chevaux. C’est dans Cotgrave que j’ai trouvé la signification de ce mot. M. Coste, note 23, sur le 37 chap. du 2 livre de Montagne, dont voici les paroles. Laissons un peu faire : l’ordre qui pourvoit aux puces & aux taupes, pourvoit aussi aux hommes, qui ont la patience de se laisser gouverner. C’est un ordre superbe & impiteux. Nous avons beau crier bihore, c’est bien pour nous enrouer, mais non pour l’avancer, p. 790 du II Tom. de l’édit. in-12. Paris, 1659. Montagne nous apprend ici qu’il n’y a point de termes qu’un homme d’esprit ne puisse mettre en quelqu’usage. Ils sont tous bons, pourvu qu’on les emploie à propos. M. Coste, ibid.

Il est défendu par la coutume d’Acs, tit. 16, art. 6, d’user dans les matières poissessoires d’aucuns scels ou biahores, & enjoint à chacun de venir par action selon la nature de la chose dont il s’agit. Biahore est expliqué par cri, réclamation, dans les Réglemens sur les scellés & inventaires, in-4°. Paris, 1734, liv. I, ch. 10, p. 46 ; ce qui a beaucoup de rapport avec la clameur de Haro, qui a lieu en matière civile, aussi bien qu’en matière criminelle.