Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BOUGIE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 990).
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BOUGIE, s. f. Chandelle de cire pour éclairer les chambres. Cereus. Chez le Roi on ne brûle que de la bougie. On donne de la bougie en présent en plusieurs Communautés.

Ménage croit que ce mot vient de la ville de Bugie, en Afrique, d’où on apporte beaucoup de cire. Et cela est plus croyable que ce que dit Guichard, que bougie vient de אבק, abac, ligo, d’où se forme אבוקא, abouca, qui est exposé fascis, virga cereata, c’est-à-dire, bougie, menue chandelle de cire, linum cereatum, comme de abouga.

On appelle aussi bougie, une très-petite chandelle de cire dont les pauvres gens se servent pour faire des offrandes. Filum modicè ceratum. Une bougie d’un double.

On appelle un pain de bougie, une menue chandelle de cire, & qui est tortillée en façon de pain, pour la transporter plus commodément. Fili incerati massula.

Bougie. Terme de Chirurgie. Candela, seu virga cereata. C’est une petite verge cirée, faite en façon de cierge, qu’on introduit dans l’urètre pour le dilater & le tenir ouvert, ou pour consumer ce qu’on appelle carnosités. Il y a deux sortes de bougies, les unes simples, les autres composées. Les simples sont faites de cire garnie d’une mèche, ou de toile cirée & roulée en forme de petit cierge. Les bougies composées sont celles dans lesquelles on mêle quelques remèdes capables de détruire les excroissances ou carnosités de l’urètre. Col. de Villars.