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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BOURDELOIS

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 8).
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BOURDELOIS, OISE. s. m. & f. Biturix Viviscus, Burdigalensis. Qui est de Bourdeaux. On écrivoit autrefois Bourdelois, & M. de Marca lui-même n’écrit jamais autrement dans son Hist. de Béarn. Les Bourdelois sont les anciens Bituriges Vivisci ; & quelques-uns prétendent que ce nom s’est corrompu de celui de Bituriges. Isidore le tire de Burgos Gallos, étymologie qui ne plaît point à M. de Marca, qui aimeroit mieux le dériver à Burgo Galatico, c’est-à-dire, Bourg Gaulois, ou Ville Gauloise. César ne fait aucune mention des Bourdelois, ou Vivisques, dans la conquête de l’Aquitaine. Lurbe a cru qu’ils étoient compris sous les termes généraux des peuples éloignés, qui conserverent leur liberté par le moyen de la rigueur de l’hiver. M. de Marca en conclut qu’ils ne sont point une nation d’Aquitiane, mais un peuple gaulois, ou bien qu’ils sont compris sous le nom de Cités Armoriques. Notre Poëte Bourdelois, Ausone, après avoir long-temps gouverné les écoles de son pays, se rendit capable d’exercer le Consulat à Rome. Masc.

BOURDELOIS. s. m. Petit pays de Guyenne, qui est autour de Bourdeaux, & qui porte aussi le nom de Guyenne propre. Burdigalensis ager. L’an 778 le Bourdelois fut érigé en Comté en faveur de Seguin.

Bourdelois, ou Bourdelais, s. m. Gros raisin de treille, blanc ou rouge. Le Bourdelais n’est pas un bon raisin. La Quintinie écrit Bourdelais. Le Bourdelais est une espèce de gros raison blanc, longuet, qui fait de très-grandes & grosses grappes, ne mûrit presque jamais, & par-conséquent est propres à faire des confitures, ou du verjus. Il sert encore pour fournir des feuilles à garnir les plats au mois d’Octobre. La Quint. Part. III. Ch. 14. Le Bourdelais, autrement verjus, tant le blanc que le rouge, est une espèce de pied de vigne qui se taille au printemps, & se provigne, se grèfe, & se plante comme l’autre vigne pendant les mois de Janvier, Février & Mars ; il faut l’ébourgeonner au printemps pour lui ôter les branches foibles & inutiles. Id. Part. VI. p. 174.