Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAAPEBA

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 124-125).
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CAAPEBA. s. m. Plante du Brésil qui a beaucoup de rapport avec la Clématite. Elle pousse, comme elle & comme la vigne, de longs sarmens qui rampent sur terre, lorsqu’ils ne trouvent pas à s’accrocher à quelques arbres ou arbrisseaux voisins. ☞ Ses feuilles sont très déliées, les unes rondes, les autres en forme de cœur, toutes d’un beau vert en-dessus. Ses fleurs sont d’un jaune pâle en-dessus, & il leur succède un grain de figure ovale, gros comme un poids, vert en-dedans, & rouge à l’extérieur. Sa racine, qui la rend recommandable, n’est d’abord que de la grosseur du doigt, & de couleur grise ; mais elle devient noire en vieillissant, & de la grosseur du bras ; ce qui a fait croire qu’il y en avoit de deux espèces. Cette racine est tortueuse, compacte, & d’un gout tirant sur l’amer. On la croit bonne pour atténuer la pierre tant des reins que de la vessie, pour résister au venin & à la morsure des serpens. On la coupe par tranches, & on la fait infuser quelques jours dans de l’eau ou autre liqueur appropriée à la maladie, & le malade en fait sa boisson ordinaire. On tire aussi le suc de la feuille & de la racine pilées ensemble, & on les mêle avec le vin dont on fait sa boisson, Voyez Lémery qui en parle d’après Guillaume Pison.