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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CABUL

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 132-133).
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CABUL. s. m. Petit pays de Galilée, que Salomon donna à Hiram Roi de Tyr, à cause de ce qu’il lui avoit fourni pour bâtir le temple de Jérusalem. IIIe Livre des Rois, IX, 13. Terra Chabul. C’est Hiram qui lui donna ce nom en langue Phénicienne, dit Joseph Liv. VIII, ch. 5, & il paroît qu’il le lui donna par mépris ; car il fut peu content que Salomon lui donnât si peu de chose. Josephe l’interpête déplaisant, malplaisant ; d’autre, sable, & disent qu’Hiram l’appela ainsi, parce que ce n’étoient que des sables stériles. Quelques Rabbins au contraire prétendent qu’il signifie, de la boue ; que c’étoit un pays marécageux & stérile. Fullerus est de même sentiment ; mais la fertilité da la Tribu d’Aser où il étoit, & le voisinage du Liban, lui persuadent que la terre Chabul étoit une terre fertile & grasse, mais forte & difficile à labourer, & que c’est pour cela qu’Hiram en fut mécontent. Au reste, les uns & les autres tirent ce mot de כבול Impeditus constrictus, parce que l’un & l’autre, c’est-à-dire, le sable, aussi-bien que la boue, & la terre grasse, arrête & retient les pieds.

Cabul, est aussi une ville de la Tribu d’Aser, dont parle Josué, XIX, 27. Cabul.

Cabul, est encore aujourd’hui une grande ville d’Asie dans l’empire du Mogol, & qui est capitale d’un Royaume, auquel elle donne le nom. Cabulum. Cabul est sur la rivière de Béhat, vers les montagnes & le pays de Zagataye. Le Royaume de Cabul est une grande Province du Mogolistan, au midi du Caucase, qui le sépare de la Tartatie. Cabuli, ou Cabulense regnum.