Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CADAVRE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 138).
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CADAVRE, s. m. Corps mort. On ne le dit que du corps humain. Cadaver. Il faut appeler les Officiers de Justice pour lever le cadavre d’un homme tuée, ou noyé, afin qu’ils fassent un procès verbal de l’état où ils l’ont trouvé. On ne peut faire le procès à un cadavre que pour crime de Lèse-Masjesté divine & humaine. Les cas ordinaires sont le duel, l’homicide soi-même, & la mort arrivée dans une rébellion à force ouverte contre l’autorité de la Justice, au cas que quelqu’un ait été tué. Alors on nomme un curateur au cadavre, & si le mort est trouvé avoir commis quelqu’un de ces crimes, on condamne non pas le curateur, mais le cadavre, à être traîné sur la claie, pendu par les pieds & jeté à la voierie.

Ce mot est tiré du latin cadaver, qui vient du verbe cadere, cheoir, tomber. En grec de πτοῶ, cado, on a fait πτῶμα, qui signifie aussi cadavre.