Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CESSE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 386).
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CESSE. s. f. Qui se dit toujours avec la négative exprimée par la proposition sans ; & signifie alors, continuellement, sans relâche. Sine ulla imermissione, assiduè, continenter. Pour devenir savant, il faut étudier sans cesse. L’Evangile nous avertit qu’il faut prier Dieu sans cesse. Son adversaire se répandoit sans cesse en bravades ; & étaloit son éloquence avec beaucoup de faste. P. d’Orl.

Et le destin d’Oreste
Est de venir sans cesse adorer vos attraits,
Et de jurer toujours qu’il n’y viendra jamais. Racine.

Seigneur, afflige-moi sans cesse,
Mais ne m’abandonne jamais. L’Abbé Têtu.

On dit familièrement, n’avoir point de cesse, n’avoir aucune cesse ; pour dire, ne cesser point. Il n’aura point de cesse, que vous ne lui ayez accordé ce qu’il demande, qu’il ne soit parvenu à ses fins.

☞ CESSE. Petite rivière de France, dans le Languedoc, qui a sa source dans le Diocèse de Saint-Pons, traverse le canal Royal, dans le Diocèse de Narbonne, où elle se perd dans l’Aude.

☞ M. Corneille met une rivière de ce nom, dans le Luxembourg. Voyez Léche.