Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHAPELLENIE

La bibliothèque libre.
Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 443).
◄  CHAPELLE
CHAPELURE  ►

CHAPELLENIE. s. f. est, selon Rebusse, la même chose que la chapelle au second sens ci-dessus expliqué ; c’est-à-dire, un Autel renfermé sous le toit d’une autre Eglise. Sacellum reditibus annuis instructum. Panorme est d’un avis tout contraire & prétend que c’est une chapelle sub dio. D’autres avec plus de raison, appellent chapellenie, le titre du bénéfice ; & chapelle, l’Autel où il est desservi. Loiseau appelle chapellenie tout bénéfice à simple tonsure. La différence la plus juste entre chapelle & chapellenie, est que la chapelle est corpus per se existens, & sub dio ; & la chapellenie est sub tecto, & se qualifie sub invocatione, ou ad altare talis Sancti ou Sanctæ, &c. C’est-à-dire, que la chapelle est proprement une petite Eglise séparée de toute autre Eglise ; & la chapellenie, une partie d’une grande Eglise, dans laquelle il y a un Autel. M. Chasselain, dans l’explication des noms anciens ou peu connus, définit la chapellenie, un bénéfice qui doit être desservi à l’Autel d’une chapelle.

M. Fléchier écrit chapellainie. Quand il fut en liberté & paisible possesseur de son bénéfice, il le permuta avec la grande chapellainie de l’Eglise de Siguença. Fléch. Vie de Ximénes, L. I, p. 10. L’usage est pour chapellenie.