Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHLORIS

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 549-550).

CHLORIS. s. f. Terme de Mythologie. C’est le nom grec de la Déesse des fleurs, & dont le nom latin, Flora, s’est formé, si l’on en croit Ovide, Liv. V des Fastes, vers. 195. Chloris. On ne dit point quels furent les pere & mere de Chloris ; mais elle fut mariée à Zéphyre, de qui elle obtint l’intendance sur toutes les fleurs.

On trouve dans la Fable deux personnes de ce nom. La première étoit fille d’Amphion & de Niobé ; elle fut femme de Nélée, & mere de Nestor. Elle fut tuée à coups de flèches, par Apollon & Diane, par ordre de Latone leur mere, à cause que Niobé avoit eu la témérité de préférer ses enfans à ceux que cette Déesse avoit eus de Jupiter. L’autre est la Déesse des fleurs, dont nous avons d’abord parlé, & qui est la même que Flore. Ovide fait mention de l’une & de l’autre dans ses Métamorphoses.

Ce mot est grec, & vient de χλωρὸς, virens, herbidus, formé de χλορὸς, qui signifie la même chose, & est dérivé de χλόα, Herba, gramen. Ainsi Chloris signifie proprement verdure.

CHLORIS oiseau, est une espèce de pinson, ou petit oiseau, gros comme une alouette, tantôt vert, tantôt jaune. Il vit de vers & de semence de moutarde ; son ramage est agréable. On fait prendre cet oiseau en bouillon, ou rôti, pour l’épilepsie. Tringillæ species.