Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CIOUTAT

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 598).
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CIOUTAT. Mot Provençal, qui signifie Ville, Cité, & qui s’est formé du latin Civitas comme l’Espagnol Ciudad. La Cioutat, Ville & Port de mer en Provence, entre Marseille & Toulon, n’est point l’ancien port appelé Citharistes par Méla, Liv. III, ch. 4, & par Pline Promontorium Citharista, L. III, C. 4, & dont Ptolomée & Antonin parlent aussi. L’ancien Cithariste, ou Citariste, comme quelques-uns écrivent, est apparemment le bourg qu’on nomme aujourd’hui Céreiste, à une lieu de Cioutat dans les terres. La mer s’étant retirée de ce lieu, comme d’Aiguesmortes, & de plusieurs autres endroits de cette côte, la meilleure partie de Cithariste s’est approchée de la mer, & a formé une Ville, qu’on a nommé la Cioutat, c’est-à-dire, la Cité, ou la Ville ; & Cithariste est devenu un bourg. Berthelot, Professeur d’Hydrographie à Marseille, écrit Sciotat, dans sa carte marine de la Méditerrannée, mais mal. Michelot & Thérin dans la leur écrivent Ciotat.

Cioutat. s. m. Est le nom d’une sorte de raisin. Il est fort semblable en tout au chasselas, pour la couleur, la grosseur & le goût. La feuille en est très-différente ; celle du Cioutat étant toute déchiquetée, comme des feuilles de persil. Il me semble qu’il rapporte un peu davantage que le chasselas ; mais j’aime mieux le chasselas. La Quint.