Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COÏONNERIE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 676).

COÏONNERIE, s. f. lâcheté, poltronnerie. Ignavia, vecordia. Il a fait cent coïonneries, cent lâchetés, cent bassesses, pour parvenir au poste où il est. Jamais un brave ne fait ni ne souffre de coïonnerie.

Coïonnerie, signifie aussi un discours impertinent, extravagant. Nugæ, ineptiæ. Les Charlatans amassent & amusent le peuple, en leur disant mille coïonneries. Le valet de l’Arioste ne pouvoit concevoir où son maître avoit pris tant de coïonneries qu’il a laissées par écrit. ☞ Tous ces termes coïon, coïonner, coïonneries sont proscrits parmi les honnêtes gens, & seroient à peine tolérés dans le burlesque.