Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COLLYRE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 691-692).
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COLLYRE, s. m. terme de Médecine. remède externe, destiné particulièrement pour les maladies des yeux. Il y a de deux sortes de collyres, des liquides & des secs. Les collyres liquides sont composés d’eaux & de poudres ophtalmiques, comme les eaux de rose, de plantin, de fenouil, d’eufraise, dans lesquelles on dissout de la turhie préparée, du vitriol blanc, ou quelque autre poudre propre. Les secs sont les trochisques de Rhasis, le sucre candi, l’iris, la thurie préparée, &c. qu’on souffle dans l’œil avec un petit chalumeau. On a donné le même nom à des onguens employés pour le même effet, comme l’onguent de thurie, & plusieurs autres. On le donne aussi, mais improprement, à quelques remèdes liquides dont on se sert pour les ulcères vénériens. Les Arabes nomment sief les collyres.

Collyre vient du grec κολλουριον, qui est dit, selon Martinius, comme de κολλᾶν τουριουν, parce qu’il englue, il empêche la fluxion.