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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONFRONTER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 797-798).

CONFRONTER, v. a. Mettre deux personnes en présence l’une de l’autre, pour éclaircir la vérité de quelque fait qu’ils rapportent différemment. Componere. Deux couriers nous apportent deux avis différens du succès de cette bataille, il les faut confronter ensemble.

Confronter se dit particulièrement en matière criminelle, des témoins que l’on confronte à un accusé, ou des accusés que l’on confronte les uns aux autres. Testes cum reo componere. Les témoins ne sont point confrontés, qu’ils n’aient été auparavant récollés, pour voir s’ils persistent en leurs dépositions.

Confronter se dit par extension des choses que l’on compare les unes aux autres, pour connoître les rapports qu’il y a entr’elles. Conferre, comparare. J’ai confronté ces deux passages de l’Ecriture, & j’en ai trouvé la conciliation.

CONFRONTÉ, ÉE. part. Il a les significations de son verbe, en latin comme en françois. Il n’y a que les témoins confrontés, dont la déposition fasse preuve, & doive être lue lors du jugement. Ecritures confrontées. Copie confrontée à l’original.

Confronté. Terme de Blason, qui se dit lorsque l’écu est parti, & que dans chaque côté il y a deux animaux qui se regardent. Adversi, adversis frontibus. La Colombière l’a confondu mal-à-propos avec afronté.