Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONTINENCE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 856).
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CONTINENCE, s. f. vertu par laquelle on s’abstient des plaisirs de la chair, ou qui fait qu’on modère les appétits charnels. Continentia. Le mariage est un remède à la fragilité de ceux qui n’ont pas le don de continence. Les religieuses observent une exacte continence. Les Romains ont loué Scipion d’une grande continence. En entrant dans le cloître, il faut immoler ses sens à la dure loi d’une continence perpétuelle. C. B. Les loix de la continence sont plus favorables aux hommes qu’aux femmes, parce que ce sont les hommes qui les ont faits contre les femmes. Le Mait. On voit en Hollande, je ne sai quelle vieille tradition de continence, qui passe de fille en fille, comme une espèce de religion. Saint Evr.

☞ La continence consiste à s’abstenir des plaisirs de l’amour. La chasteté consiste à ne jouir de ces plaisirs, qu’autant que la loi le permet, & de la manière qu’elle le permet. La continence est le fruit d’une victoire remportée sur soi-même.