Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CORNALINE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 918).
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CORNALINE, s. f. pierre précieuse qui n’est pas diaphane. On fait des bracelets de cornaline, des cachets, &c. Onyx corneola. Il y en a de blanche, & de rouge tirant sur l’orangé. Elle est estimée pour sa dureté. Les plus belles gravures de l’antiquité, tant en creux qu’en relief, sont sur la cornaline, particulièrement sur la rouge. Elle souffre la violence du feu, & l’on peut peindre dessus en émail, comme sur une plaque d’or ; & cette peinture prend au feu tout le poliment & l’éclat qu’on peut souhaiter. Les plus grands morceaux qui s’en trouvent n’excèdent point trois pouces de haut. On l’appelle aussi carneol ou corneole. Les Italiens l’appellent corniolos, de corno, corne, à cause qu’elle ressemble à la corne.