Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CUMIN

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 61).
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CUMIN. s. m. Cuminum, ou Caminum, Cyminum. Plante ombellifere. Le vrai Cumin, Fæniculum orientale, Cuminum dictum Inst. R. herb. est annuel, & on le cultive à Malte : sa tige, qui n’a guère qu’un pied de hauteur, est garnie de feuilles découpées en quelques lanières fort étroites. Ses fleurs qui sont en ombelles, sont blanches & très-petites, à ces fleurs succèdent des semences oblongues cannelées légèrement sur le dos, de couleur blanchâtre, ou cendrée, & d’une odeur & d’un goût très-aromatiques. Cette semence est employée dans plusieurs compositions ; elle est très-carminative.

Dioscoride décrit un cumin sauvage, qui est une herbe petite & branchue, qui pousse des tiges grêles de la hauteur d’une palme, avec quatre ou cinq feuilles menues, dentelées comme une scie, & déchiquetées comme celles du cerfeuil. A la cime de ses branches il produit cinq ou six boutons, au dedans desquels il y a une graine écaillée qui est plus âcre au goût que celle du cumin cultivé.

Cumin, se prend le plus souvent pour la semence de la plante de Cumin. Le Cumin est en usage dans la Médecine. Il est propre pour dissiper les vents. On s’en sert dans la colique, dans la tympanite, & dans le vertige.