Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CYANÉES
CYANÉES. Petites isles, ou plutôt rochers du Bosphore de Thrace. Cyaneæ insulæ. Les isles Cyanées étoient si proches l’une de l’autre, que les Poëtes ont dit qu’elles étoient mouvantes, & qu’elles s’approchoient l’une de l’autre, parce qu’en les regardant d’un côté, elles paroissoient séparées, & qu’en s’éloignant un peu de l’autre côté, elles sembloient s’approcher & se joindre. Valerius Flaccus, dans ses Argonautes, les appelle tantôt Cyanées & tantôt Symplégades. Au reste, ne vous étonnez point si je ne vous marque point ici les isles Cyanées. Busbequius ne fut pas plus heureux que moi à les rencontrer, & si vous portez assez de respect aux Poëtes pour croire que ce qu’ils en disent est véritable, vous excuserez bien ces vagabonds, qui étoient allés se promener ailleurs. Du Loir, p. 74.