Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉCLIN

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 144).
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DÉCLIN. s. m. Diminution de force & de vigueur, l’état d’une chose qui tire vers sa fin. Il est sur le déclin de son âge, de sa vie. Ingravescens ætas. Le déclin du jour. Vesper, inclinans in vesperum dies. Nous sommes sur le déclin de la lune. Decrescentia. L’Empire Romain étoit sur son déclin, quand les François conquirent les Gaules. Imperii senectus. Le jugement n’est tout-à-fait formé, & n’arrive guère à sa perfection, que quand les autres puissances de l’ame sont sur leur déclin & sur leur retour. Costar. On s’en servoit autrefois pour dire le penchant d’une montagne. En ce dernier sens il est vieux.

Déclin. En médecine, c’est le temps d’une maladie en général, ou d’un paroxyfme en particulier, dans lequel la nature gagne le dessus sur la maladie, & où il se fait une rémission des symptômes, à la suite du plus haut période de la maladie. DecUnado, decrementum. Dict. de James. Il le pria de se donner un peu de repos, du moins jusqu’à ce que la fièvre fut sur son déclin. Boun.

Déclin se dit encore du ressort d’une arme à feu, par lequel le chien s’abat sur le bassinet. Le déclin du pistolet, du fusil se débande.

Déclin de la sève, en agriculture, est quand la sève cesse d’être fort abondante. Certaines greffes ne réussissent que quand on les fait au déclin de la sève.