Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉDIER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 159).
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DÉDIER. v. a. Consacrer une Eglise, la destiner au culte de Dieu sous l’invocation de quelque Saint. Dedicare, consecrare. L’Eglise de Paris est dédiée à Dieu sous l’invocation de Notre-Dame. Les Payens ont dédié des temples, des autels, des statues à leurs faux Dieux, à leurs Empereurs.

Dédier signifie dans le langage ordinaire, destiner à quelque chose de saint, à une profession sainte. Destinare, addicere. Ses parens le dédièrent ds bonne heure à l’état Ecclésiastique. Il se dédia au service de Dieu.

Dédier. Signifie aussi, adresser un livre, un ouvrage à quelqu’un par une épitre ou par une inscription à la tête de l’ouvrage. Librum dicare, dedicare, honori & meritis alicujus. L’Auteur qui rabaisse trop le livre qu’il dédie n’est pas judicieux en faisant un si mauvais présent. M. Scud.

Ce n’est que maroquin perdu,
Que les livres que l’on dédie. Scarron.

DÉDIÉ. ée. part.