Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉSARÇONNER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 258).

☞ DÉSARÇONNER, v. a. Faire perdre les étriers ou les arçons à un Cavalier. Aliquem ex equo dejicere, deturbare. Un cheval, du moindre saut, désarçonne un cavalier qui est sur une selle rase. Il le poussa si vigoureusement, qu’il le désarçonna.

Désarçonner, signifie figurément, mettre en désordre l’esprit ou les affaires de quelqu’un. Confondre quelqu’un, le mettre hors d’état de répondre. Ses argumens étoient si pressans que son adversaire fut bientôt désarçonné.

On le dit encore de ceux qui chassent quelqu’un de quelque charge, de quelque emploi, & qui se mettent en sa place. Il a plaidé long-temps pour conserver cet Office ; mais enfin un tel l’a désarçonné. Tout cela est du style très-familier.

Désarçonné, ée. part.

Désarçonné, en Manège, se dit d’un cavalier que les mouvemens violens font sortir de la selle.