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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DISSÉQUER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 382).
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☞ DISSÉQUER. v. a. Terme de Chirurgie. Ouvrir le corps d’un animal, diviser, par le moyen de différens instrumens destinés à cet usage, les parties solides du corps d’un animal, ou d’un cadavre, pour les considérer chacune à part. Voyez Anatomie. Dissecare. On le dit, aussi, de l’action par laquelle on coupe, on sépare, on divise, on ouvre des chairs avec ces instrumens, en pansant des plaies. Comme en séparant & en disséquant la chair, on est obligé de trancher les vaisseaux qui la nourrissoient, on doit se servir, &c. Dionis. Pour avoir lieu d’empoigner cette tumeur avec la tenette, & de la disséquer dans toute sa circonférence. Id. On voit une consultation que fit faire l’Empereur Charles-Quint aux Théologiens de Salamanque, pour savoir, si, en conscience, on pourroit disséquer un corps, pour en connoître la structure. Le Gendre. Les Anatomistes modernes ont excellé dans l’art de disséquer, ils y ont fait bien de nouvelles découvertes. En développant & en disséquant jusqu’aux moindres pièces dont le corps de l’animal est composé, nous nous rendrons capables d’en découvrir les ressorts & les mouvemens. Dionis.

On le dit aussi, par extension, en parlant des simples & des fruits. Il a disséqué une telle plante.

Disséquer, se dit mal des viandes qu’on sert sur table, & de l’art de les couper proprement & adroitement. Scindere. Les Allemans sont curieux d’apprendre l’art de disséquer les viandes ; se picquent d’être bons Ecuyers tranchans.

Disséqué, ée. part.