Aller au contenu

Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DOUZIL

La bibliothèque libre.
Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 454).
DOUZY  ►

DOUZIL. s. m. C’est le fausset d’un tonneau. Rabelais, livre 1. chapitre 3. dit, des femmes nouvellement veuves, que selon les lois qui déclarent légitime l’enfant né le onzième moi, elles peuvent jouer du serre-croupière deux mois après le trépas de leurs maris ; & que, si le diavol ne veut qu’elles engroissent, il faudra tordre le douzil, & bouche close. Il veut dire que, passé le troisième mois de veuvage d’une femme, il ne faudra plus avoir de privautés avec elle, si l’on ne veut bien courir risque du scandale qui pourra s’en ensuivre : & il appelle cela, tordre le douzil, par une métaphore prise, de ce qu’après avoir goûté le vin d’un muid, on y met, pour boucher le trou, un fausset qu’on rompt en le tordant. Note 14. Ce mot n’est plus usité. Voyez Dille.