Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Baillif
Baillif. Bailli. — Il espousa la fille du baillif Concordat. Rabelais, III, 28. — Il confessa.… qu’il avoit grandement offensé Dieu, d’autant qu’il avoit malheureusement tué son père, et qu’il avoit bien merité la mort : et pourtant qu’on envoyast querir le baillif. H. Estienne, Apol. pour Her., ch. 18 (I, 390). — Ainsy que ledict navyre fut arrivé en Sellande pour venir à Bourdeaulx, fut visité et arresté par le baylif des eaulx, demourant en la ville de Milledebourg, et par luy lesdictes armes furent confisquées et retenues. Monluc, Lettres, 185 (V, 123).
Saliat emploie le mot bailly pour traduire νομάρχης : — Il estoit ordonné à chescun sien subject faire apparoir d’an en an à son prévost ou bailly dequoy il vivoit. Trad, d’Hérodote, II, 177.
Baillive. Femme d’un bailli. — Le troisieme jour du mois de mars a Tours, depesché ung mandement adressant au tresorier d’Alençon… pour payer les deniers de la dicte recepte a madame la baillive de Caen. Reg. de Jehan de Frotté (G., Compl.). — Comme il estoit advenu… à mademoiselle la baillive Courtin. Ambr. Paré, VIII, 40.