Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Clavier

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Éditions Honoré Champion (IIp. 310).
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Clavier. Porte-clefs, portier. — Du tres glorieulx clavier de paradis, sainct Pierre. D’Auton, Chron. (G.). — Faict il bon veoir les prebstres receveurs, Entremeteurs, claviers, soliciteurs Des seigneurs laiz ? J. Bouchet, Epistres morales du Traverseur, I, 1. — (Fig.). Le Dieu de ce mois, ou nous sommes, Clavier de l’an, qui rien plus ne demande Que miel, et palme, et figues pour offrande. Du Bellay, Estrene à D. M. de la Haye. — Puisque le clavier de l’année, Le vieil Janus au double chef, Nous est venu voir derechef, Qu’aura-t-il à son arrivée ? J. de Champ-repus, Poés. div., p. 120.

(Fém.). Claviere. Celle qui garde les clefs. — La claviere jolie Assiet le pain, et plusieurs metz presente. Peletier du Mans, Liv. I de l’Odyssée, p. 16. — Une claviere illec quotidienne Qui de ce bien estoit la gardienne, Songneuse et sage, Euriclee, reside. id., Liv. II de l’Odyssee, p. 44.

Clavier (adj.). Muni d’une serrure. — Porte. Verrouillee, puissante… claviere. M. de la Porte, Epithetes, 333 vo.

(Subst.). Serrure. — [Les portes] estoient ensemble jointes, et refermees esgalement en leur mortaise, sans clavier et sans catenat. Rabelais, V, 36.

Fermoir. — Item deux saintures d’argent avec deux clavyers. 1580, Inv. de Draguignan (G.).