Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Ferveur
Ferveur. Chaleur. — Ceste ferveur’intim-11e laquelle abonde es fruictz nouveausix.,. est, lung temps a, expirée et resolue. RABELAIS, III, 1 : 3. — Pour la ferveur du feu l’eau boult et saute. DES MASURES, Eneide, VII, p. 358.
Bouillonnement. — Intervenant la chaleur des corps supperieurs et ferveur de la mer sallee. Rabelais, V, 47 ms.
Agitation impétueuse, violente. — Diogenes les voyant en telle ferveur mesnaige remuer. Rabelais, III, Prologue. — La mer verras, avant qu’il soit bien peu, De nefs trouble° et les lances à feu Ardre par tout le port de ferveur bruire De toutes pars, et en flammes reluire. DES MA-suRES, Eneide, IV, p. 196. — [Le torrent] Bruit, saute, escume, et Moult, , de ferveur furibonde. Id., David fugitif, 278.
Violence. — Amortissant de promesse pour ceste heure la ferveur de son courroux. Amyot, Hist, L. VU, 82 vo. — Aucuns par la ferveur et rage de ceste maladie se sont jettés dedans le feu. AXER. PARÉ, XXIV, 52.
De ferveur. Avec violence. — Claude le nom du pore et le courage porte, Qui à sa main hardie, en bataille aspre et forte, Assaillant de ferveur la germanique gent, Se montrait à charger furieux et urgent.Des Masures, Œuv. poet., Epistre.
Ferveur, masc. — Vous avez peu noter de quelle devotion il le guette… de quel ferveur il le tient, RABELAIS, I, Prologue.