Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Lezarde

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Lezarde. Lézard. — La serpente et verte lesarde, Escorpions et gros crapaulx De ceste montaigne ont la garde. Marg. de Nav., Dern. Poés., Chansons spirituelles, 25. — Je veux (dist Phebus) qu’elle garde Des morsures de la lezarde Et du venin du scorpion. R. Belleau, les Amours des Pierres precieuses, l’Agathe (II, 227). — Les cerfz craintifz, les ours et lezardes sauvages Trancheront leur repos pour ouïr mes chansons. Aubigné, le Primtems, II, 1. — Elle a quatre pieds, tout ainsi que ces petites lezardes grisastres qui courent le long de noz murailles pardeça. Thevet, Cosmogr., V, 10. — Les uns [des muscles] sont semblables à rats et lezardes ausquelles on a coupé les jambes. Ambr. Paré, I, 8. — Comme en un chaud midy les lezardes astrees Grimpent contre les murs des maisons mal plastrees. Du Bartas, 2e Semaine, 3e Jour, la Loy, p. 329. — Contre les murailles il poursuit les petites lesardes. Trad. de Folengo, L. III (I, 57). — (Fig.). O felonneuse et cruelle lezarde. Michel d’Amboise, Invective contre Fortune. — Baille ta langue babillarde, Pour couper la faulse lezarde. Baïf, le Brave, II, 2.