Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Note sur la publication

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Note sur la publication du Dictionnaire de la langue française du seizième siècle




Le professeur Edmond Huguet eut le déplaisir, par suite de difficultés qui ne furent pas d’ordre scientifique, de ne pas voir achever la publication de son grand Dictionnaire. Il ne put guère en publier lui-même que la moitié.

Toutefois, il laissait en mourant un manuscrit complet de la fin de son œuvre. Il voulut bien le léguer à l’Institut de Français de la Faculté des Lettres de Paris, où il avait longtemps enseigné : à charge d’achever la publication dans les meilleures conditions possibles.

Nous tenons à rendre hommage à la mémoire d’Henri Chamard, professeur honoraire à la Sorbonne, qui, à la disparition de son collègue et ami Edmond Huguet, voulut bien accepter de surveiller la publication, pour la mise au point matérielle du manuscrit et la correction des épreuves.

Henri Chamard ayant disparu à son tour, la publication (subventionnée par le Centre National de la Recherche Scientifique) se poursuit sous les auspices de l’Institut de Français de la Sorbonne, et par les soins de MM. Raymond Lebègue (membre de l’Institut de France), V.-L. Saulnier et R.-L. Wagner, professeurs à la Sorbonne ; R. Marichal, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études ; et de Mlle  Naïs, attachée au C. N. R.S.

Le Dictionnaire est publié dans l’état où Edmond Huguet a laissé le manuscrit. En prétendant enrichir les dépouillements de l’auteur, on aurait trahi ses intentions, retardé démesurément l’achèvement de la publication, et donné à la deuxième moitié de l’œuvre un caractère disparate. Il a semblé préférable de prévoir qu’une fois le Dictionnaire entièrement publié tel quel, l’élaboration d’un Supplément pourrait être entreprise.

Toutefois, pour rendre la consultation plus commode, et compte tenu de ce que la publication s’est trouvée retardée d’un quart de siècle, nous avons introduit (à partir de la lettre N) quelques modifications de forme.

Quelques citations ont été abrégées, quand on pouvait le faire sans nuire à l’intelligence du texte.

Quelques très menues erreurs (lecture de mots, dates, attributions, etc.) ont été corrigées à la lumière des recherches récentes.

Enfin, le système de références a été un peu allégé, chaque fois qu’une indication pouvait se faire plus courte sans devenir équivoque. (Ainsi, à propos des traductions. Une mention comme : Le Maçon, tr. Décaméron, a paru assez claire.)

Une liste des abréviations sera d’ailleurs publiée avec le dernier fascicule du tome où ces abréviations ont été employées pour la première fois, c’est-à-dire le fascicule 50 (tome V).