Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Preux

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Preux (adj. qualifiant un nom de chose). — Vous les veoyrez tantost faire choses convenables aux roys quilz ont serviz et aux preux faictz quilz ont par cy devant executez. Seyssel, tr. Diodore, II, 16 (52 vo). — Ilz avoient occasion de les distribuer [les dons] à iceulx qui estoient participans et moyens de leurs acquisitions et preuses conquestes. G. Michel, tr. Suétone, II, 55 vo — Par ses preuses audaces. L. de la Porte, tr. Horace, Odes, IV, 3.

(Fém.). Preuse. — La gent britannique… preuse en force. Le Baud, Hist. de Bret., ch. 1 (G.). — Le precieux germe de vostre preuse noblesse. G. Michel, tr. Suétone, Proesme. — Amazones. Scythiennes, belliqueuses… preuzes, hommasses, courageuses. La Porte, Epith., 17 vo. — O toi qui Cypre l’heureuse Tiens, deesse, et, roine preuse, De Memphe le sainct creneau. L. de La Porte, tr. Horace, Odes, 111, 26. — (Subst.). O vous, dames, nymphes, Muses et preuses, Ypolite, Palas, Nays la gente. Anc. Poésies, X, 267.

Preuesse. — Pour avoir reparé et remis a point les tapisseries des neuf preux et neuf preuesses. Compte de 1531. Lille (G.).