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Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/Z

La bibliothèque libre.
Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 709-711).

Z

Za [zä.. M, I, P, N, zä-zǟr S], adv. — Cette particule s’ajoute à la fin d’un mot ou d’une phrase. Elle a ordinairement le sens de « à la vérité, vraiment ». I n’è ~ pwint d’ chance, il n’a v. point de chance. Elle peut aussi signifier : à l’instant. I m’è ~ dit, il vient de me dire.

Zabète, voir Zaubète.

Zagueneu [zagnœ̨ N], v. tr. — Fouetter.

Zalīe [zälī gén.], n. pr. — Rosalie.

Zambyi [zãbyi S], v. intr. — Gambader.

Zanguieu [zãgyœ̨.. M, I, P, zẽgyi F, zãgyœ̨ N], v. tr. — Fouetter avec une verge, une lanière. Voir Zînguieu.

Zār, voir Za.

Zasse, voir Zèsse.

Zaubāye [zōbǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Poussée violente ; rossée.

Zauber [zōbēⁱ.. M, I, P, F, N], s. f. — Pousser violemment ; asséner un coup ; battre, rosser. ’L è zaubé sus lu, il a tapé sur lui. S’i n’ s’èjit que d’ ~, lè vèche at dés nates, s’il ne s’agit que de frapper (dans la main), la vache est à nous (c’est une affaire faite).

Zaubète [zōbęt M, I, P, N, zabęt F], n. pr. — Élisabeth (terme familier).

Zaubiate, Zaubiote [zōbyat M, N, zōbyǫt I, P], s. f. — 1o Élisabeth. 2o Sotte, niaise.

Zé [ze V], s. m. — Œil. Voir Euy.

Zegnād [zȩñǟ.. M, I, P, N, S], s. m. — 1o Celui qui mâchonne. 2o Celui qui bredouille.

Zegnater [zȩñatēⁱ.. M, N, zęñǫtę.. I, P, zȩñi S], v. tr. — 1o Mâchonner. 2o Bredouiller.

Zegneu [zȩñœ̨.. M, N], v. intr. — Travailler à des riens.

Zegni, voir Zegnater.

Zègnotè, voir Zegnater.

Zḗgüe [zēgü M, I, P, N], s. f. — Cigüe.

Zèsse [zęs M, I, P, S, zas-zęs N], interj. — Zeste. 1o Marque le refus. T’ vieus ç’lè ? ~, tu veux cela ? zeste ! 2o Marque la promptitude. Quad ’l è èvu pālé, ~ ! lo v’lè anvaye, quand il a eu parlé, z. ! le voilà parti.

Zeu [zœ S], s. m. — Œil. Voir Euy.

Zeus [zœ̨ F], pron. réfl. — Soi.

Zèzèle [zęzęl M, I], s. f. — Niaise, idiote.

Zi [zi gén. (li V)], pron. pers. — Lui ; leur.

Zī [zī S], s. m. — Œuf. Voir Yeu.

Zibèri [zibęri M, I, P], s. m. et f. — Espèce de poire.

Zidōre [zidōr gén.], n. pr. — Isidore (terme familier).

Zīe, voir Zīle.

Zié, Zieu [zye-zyœ V], s. m. — Œuf. Voir Yeu.

Ziguer [zigēⁱ.. M, I, P, F], v. tr. — Heurter. Se dit des vaches qui jouent en se battant et en s’entremêlant les cornes.

Zīle [zīl M, I, P, F, N, zī(y) S, V], s. m. — Hièble.

Zîn [zĩ.. M, I, P], s. m. — Cheval dont toute la robe est noire.

Zîndjate [zĩdjat S], s. f. — Petit ongle. Voir Īnguiate.

Zîngue [zĩk.. M, I, P, N], s. f. — Petite bille à jouer, en marbre. Voir Chique.

Zîngue [zĩk V], s. m. — Ongle. Voir Īngue.

Zingueuyerḕye [zẽgœ̨yrę̄y M, N], s. f. — Batterie de cuisine.

Zînguiate [zĩgyat M, N], s. f. — 1o Petit ongle. Voir Īnguiate. 2o Engrais constitué de cornes de pied de mouton rapées, que l’on utilisait jadis pour la vigne.

Zînguiāye [zĩgyǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Volée de coups.

Zînguieu [zĩgyœ̨.. gén.], v. tr. — Cingler, sangler, fouetter, corriger. Voir Zanguieu.

Zînguieu [zĩgyœ̨.. M, I, P, F, S], v. intr. — Bourdonner.

Zînguiote [zĩgyǫt V], s. f. — Petit ongle. Voir Īnguiate.

Zit’, voir Zoūs.

Zizè [zizę V], n. pr. — Joseph (terme familier).

Zizi [zizi M, I, P, N], s. m. — Bouffon, baladin.

Zizi ! Zizi ! [zizi M, I, P, F, N], interj. — Cri pour appeler les chats.

Zisiè [zīzyę I, P], s. m. — Trachée du porc.

Zoke, voir Zokèsse.

Zoker [zǫkēⁱ.. gén.], v. intr. — Heurter, frapper, donner un coup. Se dit surtout des bêtes à cornes.

Zokèsse [zǫkęs M, I, P, N, zǫk F], s. f. — Coup sur la nuque, sur la tête ; blessure que l’on se fait en se heurtant ou en tombant.

Zokote [zǫkǫt V], s. f. — Excroissance qui se développe sur l’écorce des arbres.

Zōl, voir Zoūs.

Zombāye [zõbǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Bond ; saut. I s’è lancieu tot d’eune ~, il s’est lancé tout d’un bond. 2o Éclaboussure.

Zomber [zõbēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Courir sur, tomber sur. Si j’ zombe sus teu, gāre ! t’an-n-èrés d’ lè r’pantance, si je tombe sur toi, gare ! tu t’en repentiras.

Zombèsse [zõbęs M, I, P], s. f. — Bourrade.

Zondat [zõda, zūnǫt V], s. f. — Jeu d’enfants. L’on prend un os percé au milieu dans lequel on introduit une ficelle et on le fait tourner pour produire un sifflement dans l’air. Voir Bruyat.

Zondāye [zõdǟy.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Jet ; élan ; ricochet. J’èrīve tot d’eune ~, j’arrive tout d’un jet (à l’improviste). ’L è j’té n’ piḗre sus l’ wé, l’an-n-è fāt dés ~, il a jeté une pierre sur la mare, il en a fait des ricochets.

Zōner, voir Zonner.

Zōneu [zōnœ S, zūnēy V], s. m. — Petit os, percé de deux trois où l’on introduit deux ficelles, à l’aide desquelles on le fait tourner rapidement, de sorte qu’on produit un sifflement.

Zonner [zõnēⁱ.. M, I, zōnę̄ⁱ P, zōnœ̨ N, zōnę.. S, zūnę V], v. tr. — 1o Lancer un objet de façon à lui faire produire un bruit. 2o v. intr. Produire un bruit ronflant, comme par ex. celui d’une toupie ; bourdonner.

Zos [zǫ S, V], prép. — Sous. Voir Desos.

Zōs, voir Zoūs.

Zoūnè, voir Zonner.

Zoūnè [zūnę V], v. intr. — Être légèrement ivre.

Zoūnḗye, voir Zōneu.

Zoūnote, voir Zondat.

Zoūs [zū M, I, N, S, zǫw P, zœ̨-zǫw F, zō-zōl V], pron. réfl. sing. et pl. — Soi. Chèquîn cheuz zoūs, chacun chez soi. — On-n-ot chiéz zōs (zōl), on est chez soi V.

Zoūs [zū M, I, S, zǫw P, lǫw F, zūt N, zō, zit V], pron. poss. plur. — Leur.

Zoūt’ [zūt M, N], pron. poss. sing. — I raborou sus l’ zoūt’, un cultivateur sur le leur (sur son héritage).

Zoupion [zupyõ M, I, P], s. m. — Coup de poing dans le ventre.

Zow, voir Zoūs.

Zoyon [zǫyõ V], s. m. — Oison. Voir Oūsson.

Zrāye [zrǟy M, I, P, N], s. f. — Érable, sycomore. Voir Hhrōye.

Zūner [zǖnēⁱ.. M, I, P, F, N], v. intr. — Jaillir, sourdre ; suinter, filtrer. Voir Simer.

Zuterḕye [zütrę̄y M], s. f. — Habitude.

Zwoye [zwǫy V], s. f. — Oie. Voir Oūye.

Zwilier [zwilye V], s. m. — Huilier (personne). Voir Oūlieu.

Zwoye-dihh [zwǫydiχ V], s. m. — Personne sourde (qui entend dur).

Zwoyi [zwǫyi V], v. tr. — Entendre. Voir Oūyi.

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