Dictionnaire des sciences philosophiques/2e éd., 1875/Cléobule

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Dictionnaire des sciences philosophiques
par une société de professeurs et de savants

CLÉOBULE, que Plutarque et Suidas placent au nombre des sept Sages de la Grèce, était né, selon l’opinion la plus commune, à Lindos, dans l’île de Rhodes, dont son père, Évagoras, était roi. Quelques autres, au témoignage de Diogène Laërce, faisaient remonter son origine jusqu’à Hercule. Il visita l’Égypte, occupa le pouvoir, après la mort de son père, et mourut à l’âge de soixante-dix ans, vers la lve olympiade. Cléobule avait composé des chants et des questions énigmatiques, jusqu’au nombre de trois mille vers ; mais on n’a conservé que quelques-unes de ses sentences et une lettre adressée à Solon. Il eut une fille, Eumétis, plus connue sous le nom de Cléobuline, qui acquit une certaine célébrité en se livrant au même genre d’études que son père. Voy. Diogène Laërce, liv. I, ch. lxxxix et suiv. ; la Morale dans l’antiquité, par M. A. Garnier, Paris, 1862, in-12 ; — la Morale avant les philosophes, par L. Ménard, Paris, 1860, in-8.