Dictionnaire français de Pierre Richelet/1re éd., 1680/Introduction

La bibliothèque libre.

DICTIONNAIRE

FRANÇOIS,

CONTENANT

LES MOTS ET LES CHOSES,

PLUSIEURS NOUVELLES REMARQUES

SUR LA LANGUE FRANÇOISE :

Ses expressions propres, figurées & burlesques,

la prononciation des mots les plus difficiles,

le genre des noms, le régime des verbes,

Avec

les termes les plus connus des arts & des sciences.

LE TOUT TIRE'

DE L’USAGE ET DES BONS AUTEURS

DE LA LANGUE FRANCOISE.

PAR

P. RICHELET.


A GENEVE,

Chez JEAN HERMAN WIDERHOLD.


___________________________

M. DC. LXXX.

AVEC PERMISSION

A TRES-HAVT
TRES PVISSANT ET TRES-EXCELLENT
PRINCE,
FERDINAND,
evesque de munster
ET DE PADERBORN,
BURGGRAFF DE STROMBERG
Prince du Saint Empire, Comte de Pirmont,
Seigneur de Borkeloh, &c.




S

ONSEIGNEUR,

L’inclination que VOTRE ALTESSE SERENISSIME a pour la France, me fait croire que la Langue Françoise ne lui est peut être pas indiferente. C’est aujourdhui l’amour des Nations les plus polies ; & elle dispute de la beauté avec toutes les langues mortes. J’ofe, MONSEIGNEVR, dans cette créance, me flater que VOTRE ALTESSE SERENISSIME ne trouvera pas mauvais la liberté que je prens de lui dédier un Dictionnaire tiré de nos plus excellens Auteurs.

A qui peut-on MONSEIGNEVR, avec plus de justice, consacrer ses veilles qu’à un PRINCE, pour qui toute l’Europe intelligente a de l’admiration ? & qui n’admireroit pas la grandeur de Votre Esprit, la solidite de Votre jugement, la hauteur de Vos connoisances, Votre pénétration dans les choses les plus dificiles, l’étenduë de Vos lumieres dans les ténèbres de l’ancienne Histoire, & tous ces rares avantages qui porteront la gloire de Votre Nom jufqu’à la dernière posterite. Le Livre immortel qui a pour titre, MONVMENTA PADERBORNENSIA, est une preuve éclatante de la profonde érudition de VOTRE ALTESSE SERENISSIME. Que cet ouvrage est écrit d’une manière fine, & élégante ! Les honnêtes gens qui fous l’Empire d’Augufte expliquoient leurs penfées en prose, ne les exprimoient ni avec plus d’art, ni avec un plus beau tour Mais, MONSEIGNEUR, que dirai-je de votre génie, quand vous marchez sur les pas d’Horace & de Virgile en cette admirable Langue des anciens Romains ? les Muses ne regardoient point leurs plus chers favoris avec plus d’amour, & la Divinité qui preside à ces divines Filles de mémoire n’inspira jamais plus heureufement aucun Héros du Parnasse. Vous régnez, MONSEIGNEVR sur cette facrée montagne en généreux Souverain, Aussi les Poètes, les Orateurs, & tout le Monde savant publie avec joie les grandes & les rares qualitez de Votre ALTESSE SERENISSIME. Tout retentit du bruit de son éminenteVertu, de sa sincere pieté, de son ardente aplication à faire une fainte guerre au vice, & à l’erreur, & de son incomparable bonté pour ses sujets. Ce seroit ici le lieu, MONSEIGNEVR, de mettre en son jour cette noble & sage passion que vous avez pour leur repos ; & qui est si digne d’un Prince qui fuit les glorieufes traces de Iefus-Christ. Mais je n’ai pas dessein de renfermer dans une lettre toutes les merveilles de votre vie ; trop-heureux si je pouvois seulement ajouter une petite voix du doux concert de vos louanges, vous persuader par ces foibles marques de mon zèle, que je suis avec une profonde vénération,



MONSEIGNEVR,


DE VOTRE ALTESSE SERENISSIME,



Le tres-humble, tres-obéissant,
& tres-fidelle serviteur,


RICHELET.

AVERTISSEMENT·



J

’AI fait un Dictionnaire François afin de rendre quelque service aux honnêtes gens qui aiment notre Langue. Pour cela j’ai lu nos plus excellens Auteurs, & tous ceux qui ont écrit des Arts avec réputation. J’ai composé mon livre de leurs mots les plus-reçus, aussi-bien que de leurs expressions les plus-belles. Je marque les diferens endroits d’où je prens ces mots, & ces expressions à moins que les termes & les manieres de parler que j’emploie ne soient si fort en usage qu’on n’en doute point.

En faveur des Etrangers, on a ajouté aux mots, & aux phrases des bons Ecrivains le genre de chaque nom avec la terminaison féminine des adjectifs, & l’on en a donné des exemples. On a expliqué les diverses significations d’un même mot, découvert le sens des dictions dificiles, ou équivoques, mis le régime des verbes, & des adjectifs, & même quand les verbes sont irreguliers, ou mal-aisez à conjuguer, on en a marqué la prémiere personne du présent, du preterit, du futur, & de l’imperatif.

Pour rendre l’ouvrage encore plus-utile, on y fait entrer les termes ordinaires des Arts, & presque toutes les remarques qui jusques ici ont été faites sur la Langue. On montre le diférent usage des mots, leur aplication dans les divers stiles, & la maniere dont on les doit prononcer lorsqu’ils ne se prononcent pas comme ils s’écrivent.

A l’égard de chaque mot, on a observé cét ordre. On a commencé par le sens propre avec les façons de parler qui se raportent à ce sens. On y a joint le figuré avec ses phrases. On a accompagné cela de quelques proverbes, au cas que sur le mot il y en ait eu de raisonnables, & on a marqué si le mot est un terme d’art, s’il est vrai qu’il en soit un.

Touchant l’Ortographe, on a gardé un milieu entre l’ancienne, & celle qui est tout à fait moderne, & qui défigure la Langue. On a seulement retranché de plusieurs mots les lettres qui ne rendent pas les mots méconnoissables quand elles en sont otées, & qui ne se prononçant point, embarassent les Etrangers, & la plu-part des Provinciaux. On a écrit avocat, batistere, batême, colére, mélancolie, plu, reçu, revuë, tisanne, tresor, & non pas advocat, baptistere, baptême, cholere, melancholie, pleu, reccu, reveue, ptisane, thresor.

Dans la même vuë on retranche l’s qui se trouve apres un e clair ; & qui ne se prononce point, & on met un accent aigu sur l’e clair qui accompagnoit cette s : si bien que présentement on écrit dédain, détruire, répondre, & non pas desdain, destruire, respondre.

On retranche aussi l’s qui fait la silabe longue, & qui ne se prononce point, soit que cette s, se rencontre avec un e ouvert, ou avec quelque autre lettre, & on marque cet e ou cette autre lettre d’un circonflexe qui montre que la silabe est longue. On écrit Apôtre, jeûne, tempête, & non pas Apostre, jeusne, tempeste. Cette derniere façon d’ortographier est contestée. Neanmoins, parce qu’elle empêche qu’on ne se trompe à la prononciation, & qu’elle est autorisée par d’habiles gens, j’ai trouvé à propos de la suivre si ce n’est à l’égard de certains mots qui sont si nuds lorsqu’on en a oté quelque lettre qu’on ne les reconnoit pas.

A l’imitation de l’illustre Monsieur d’Ablancourt, Preface de Tucidide, Apophtegmes des Anciens, Marmol, &c. & de quelques Auteurs celébres, on change presque toujours l’y grec en i simple. On retranche la plu-part des lettres doubles & inutiles qui ne défigurent pas les mots, lorsqu’elles en sont retranchées. On écrit afaire, ataquer, ateindre, dificulté, & non pas affaire attaquer, difficulté, &c.

Chacun se conduira là dessus comme il le trouvera à propos. Je ne prétens prescrire de loix à personne. Je raporte seulement ce que j’ai vû pratiquer par d’habiles gens, & ce que j’ai appris de feu Monsieur d’Ablancourt l’un des plus excellens Esprits & des meilleurs Ecrivains de son siécle. Comme il me faisoit l’honneur de m’aimer avec tendresse, il m’a découvert une partie des misteres de nôtre Langue, & dans la créance où il étoit que j’avois profité des heureux momens de son entretien, il me confirma à sa mort son affection par l’ordre qu’il me donna de revoir ses derniers ouvrages. J’ai aussi tiré pour mon travail beaucoup de lumieres du judicieux Monsieur Patru qui sait à fonds ce que nôtre Langue a de plus fin, & de plus délicat, & qui dans l’éloquence du Barreau a trouvé une route nouvelle & pleine de charmes. Il m’a éclairci mes doutes avec une bonté singuliere, & c’est par ses avis que j’ai rendu mon travail plus suportable. Mais parce que dans un ouvrage lassant & long, l’esprit s’abat & s’endort quelquefois, il est presque impossible qu’il ne s’y soit glissé des fautes.

Un homme seul ne sauroit tout voir. Un Dictionnaire est l’Ouvrage de tout le Monde. Il ne se peut mêmes faire que peu à peu, & qu’avec bien du tems. Des personnes illustres dans les lettres travaillent depuis prés de 43 ans à un Ouvrage de cette nature, & toutefois ils n’en sont pas encore venus à bout. En attendant que leur travail paroisse, & vienne heureusement remplir les voeux du public, on met en lumiere ce Dictionnaire qui est une espece d’aventurier qu’on rendra plus digne de voir le jour si les honnêtes gens qui sont éclairez nous font la grace de marquer les choses en quoi on leur aura pû éplaire. On corrigera, on retranchera, on ajoûtera ce qu’ils trouveront à propos. Le public leur sera obligé, & on les remerciera des bontés qu’ils auront euës.

Au reste, si dans le corps du Dictionnaire, il se rencontre quelque chose dont on ne soit pas satisfait, on n’aura qu’à consulter les Remarques qui sont à la fin de chaque partie de l’Ouvrage. On y trouvera peut être ce qu’on cherche. J’y ay ajoûté quelques mots qu’on ne pouvoit raisonnablement oublier, & j’ai retouché quelques endroits qui ne m’ont pas semblé assez exacts, ni assez étendus. Trop heureux si la peine qu’on a prise peut être utile & agreable aux honnêtes gens.


EXPLICATION DES MARQUES QV’ON

a mises aux Mots, & des accens dont on les a marquez


L’E'toile * qu’on met à côté d’un mot, ou d’une phrase montre que le mot, ou la phrase sont au figuré, & lorsqu’il n’y a nule marque au côté du mot, ou de la phrase, c’est à dire que le mot,ou la phrase sont dans le sens propre.

La croix † qui est vis à vis du mot, ou de la façon de parler veut dire que le mot ou la façon de parler n’ont proprement leur usage que dans le stile simpie, dans le comique, le burlesque, ou le satirique. Mais lors qu’on trouve à côté du mot, ou de la phrase une étoile & une croix, ou une croix & une étoile, * † ou † *, cela signifie que le mot ou la façon de parler se prennent figurément, mais qu’ils n’ont cours que dans le stile le plus simple, comme dans les vaudevilles, les rondeaux,les épigrammes, & les ouvrages comiques.

L’accent circonflexe ^ montre que la silabe sur laquelle il est, se doit prononcer longue.

L’accent grave marque qu’en prononçant la silabe sur laquelle il se rencontre, on abaisse un peu la voix.

L’accent aigu se met d’ordinaire sur lé masculin final, ou sur lé clair qui étoit joint avec une s qu’on a retranchée.

Lorfque l'e n’a point d’accent c’est pour l’ordinaire une marque qu’il est obscur & qu’on ne le doit faire sentir que foiblement dans la prononciation. Ainsi peloton se prononce comme s’il étoit écrit peuloton.

Les ennemis pensant nous tailler des croupieres
Firent deux pelotons de leurs gens à cheval.

Molière, Amphitrion. Acte I. s. I.

Force gens supriment tout à fait cet e obfcur lorsqu’ils parlent ? ou qu’ils lisent, mais les hommes savans dans la Langue condannent cette prononciation, & fur tout îorsqu’on lit de la poësie,

Chi non hà di farfalla
Over d’oca il cervello, o d’affivolo,
Vedra ch’io dico il vero.

TABLE ALPHABETIQVE

DE LA PLUPART

DES AVTEVRS

ET

DES LIVRES CITEZ DANS CE DICTIONNAIRE.


A T
D’Ablancour de l’Academie Françoise.
MInutius Felix, in 12. imprimé chez Ioli.
Arrian des guerres d’Alexandre in 8. chez Camusat 1646.
Retraite des dix mile in 8. chez la Ueuve Camusat 1648.
Tacite, trois volumes in 12. chez Ioli 1671.
Commentaires de Cesar in 12. chez Ioli 1670.
Lucien, trois volumes in 12. chez Ioli 1671.
Apophtegmes des Anciens in 12. chez Bilaine & Ioli 1664.
Stratagemes de Frontin in 12. chez Bilaine, & Ioli 1664.
Tucidide, 3. volumes in 12. chez Ioli 1671.
Marmol, 3. volumes in 4. chez Bilaine, & Ioli 1667.
Arnaud d’Andilli. Confessions de Saint Augustin, chez Petit in 12. sixiéme édition.
Uies des Peres Heremites, chez Petit, in 4. premiére édition.
Oeuvres Crétiennes, chez Petit, deuxiéme édition.
Ioseph in folio, chez Petit, premiére édition.
Balzac de l’Academie Françoise. Lettres choisies, in 12. à Leiden 1652.
Lettres à Monsieur Conrart, chez Courbé 1652.
Lettres à Monsieur Chapelain, chez Courbé 1659.
Ariste, in 12. chez Courbé.
Socrate Crétien, in 12, chez Courbé.
Entretien, in 12. chez Courbé.
Le Prince, in 12. chez Courbé.
Oeuvres diverses, chez Courbé.
Bélon. Histoire des oiseaux, in folio.
Boilau de l’Academie Françoise. Traduction d’Epictéte chez de Luine, in 12.
Avis à Monsieur Ménage sur son églogue intitulé Cristine, troisiéme édition, in 12. chez de Luine.
Réponce à Monsieur Costar, chez de Luine, in 4.
Bois-robert de l’Academie Françoise. Epitres en Vers in 4. chez Besogne.
Epitres en Vers 2. volumes in 12. chez Courbé.

Chapelain de l’Academie Françoise.

Ode au Cardinal de Richelieu.

Ode à Monsieur le Prince.

Ode sur la naissance du Comte Dunois.


Colombiere.

Sience Héroique in folio.


Costar.

Désence des ouvrages de Voiture, in 4. 2. édition.


Dalechamp.

Histoire des plantes, in folio 2. volumes.


Davelour.

Traité de l’Artillerie.


Degori.

Dictionnaire des mots de Medecine, chez Rocolet.


Desmarais de l’Academie Françoise.

Uisionnaires, Comedie.

Clovis.


du Rier de l’Academie Françoise.

Traduction de Tite Live, in folio.

Histoire des Guerres de Flandre 2. volumes in folio.


Eveillon.

Traité de l’Excommunication & du Monitoire, in 4.


Fournier.

Hidrographie, in folio.


Glaser.

Traité de Chimie, in 8.


Giri de l’Academie Françoise.

Dialogue des illustres Orateurs de Ciceron.

Apologétique de Tertulien.


Godeau de l’Academie Françoise.

Oeuvres Crétiennes, deux volumes, in 12. chez Petit, troisiéme édition.

Discours sur les ordres sacrez, in 12.


Gomberville de l’Academie Françoise.

Polexandre, in 8.

Doctrine des moeurs, in folio.


Gonbaud de l’Academie Françoise.

Poësies, in 4. chez Courbé.

Epigrammes in 12. chez Courbé.


Habert de l’Academie Françoise.

Temple de la mort.


La Chambre de l’Academie Françoise.

Caractere des passions, in 4.

Traité de la Chiromance.

Du raisonnement des Animaux.

De la lumiere, & autres ouvrages de Phisosophie.


Loiseau.

Oeuvres de Loiseau.


Le Maitre.

Plaidoiez.


La Mote le Vaier de l’Academie Françoise.

Oeuvres de la Mote le Vaier.


Malherbe.

Poësies de l’impression de Chapelain, in 4.


Mainard de l’Academie Françoise.

Poësies de l’impression de Courbé, in 4.


Mersenne.

Harmonie du Monde. 2 volumes, in folio, chez Cramois.


Moliere.

Comedies de Moliere en plusieurs petis volumes.


Pascal.

Lettres provinciales, in 4.

Pensées de Pascal.


Pulvinel.

Ecuier François.


Racan de l’Academie Françoise.

Pseaumes.

Bergeries.


Regnier.

Satires.


Rondelet.

Histoire des poissons.


Rohaut.

Phisique. Salot.

Iournaux des Savans.


Sanson.

Traitez de Geographie.


Savot.

Architecture Françoise avec les notes de Monsieur Blondel.


Suze.

Madame de la Suse, poësies.


Saint Amant de l'Academie Françoise.

Oeuvres poëtiques, in 4.


Saint Ciran.

Téologie familiére.

Maximes Crétiennes.

Lettres spirituelles.


Salnove.

Uenerie Roiale.


Sarasin.

Oeuvres in 4. chez Ioli.


Scaron.

Oeuvres de Scaron corrigées & augmentées, in 12. chez De Luine.

Roman Comique, 2. Uolumes.

Dernieres oeuvres de Scaron.


Teophile.

Oeuvres poëtiques.


Tevenin.

Chirurgie, in folio, chez Rocolet.


Vaugelas de l'Academie Françoise.

Remarques, in 4.

Quinte Curse, in 4.


Voiture.

Oeuvres de Voiture, in 4. quatriéme édition.

Outre ces Auteurs qui sont tous morts, on s'est servi pour composer ce Livre, des oeuvres de quelques célébres Ecrivains qui vivent, parce qu'on y a trouvé des façons de parler toutes nouvelles. Néanmoins, comme ce n'est qu'en passant qu'on s'est ataché à leurs écrits, on n'a pas mis leur nom dans le Catalogue Alphabétique de ceux qu'on a pris à tâche de citer en ce Dictionnaire. On s'est contenté de nommer dans le corps de l'Ouvrage les Auteurs qui sont en vie, à mesure qu'on a pris d'eux quelque chose. On a cru que pour ce coup il sufisoit d'en user ainsi, se reservant à leur rendre justice si on rimprime ce Livre.

TABLE

TABLE

ALPHABETIQVE

DES ABREVIATIONS

de ce Dictionnaire.


Abl. signifie A Blancourt.

Abl. Mi. Ablancourt, Minutius Felix.

Abl. Ar. l. c. 1. Ablancourt, Arrian, livre, chapitre 1. 2. 3. &c.

Abl. Tac. an. l. c. 1. 2. Ablancourt, Tacite annales, livre, chapitre 1. &c.

Abl. Tac. hist. l. c. 1. 2. Ablancourt, Tacite histoire, livre, chapitre 1. 2. 3.

Abl. Tac. agr. c. 1. 2. Ablancourt, Tacite agricola, chapitre 1. 2. 3. 4. &c.

Abl. Tac. Ger. c. 1. Ablancourt, Tacite, Germanie, chapitre 1. 2. 3.

Abl. Com. Ablancourt, Commentaires de Cèsar, livre, chapitre 1. 2. 3. &c.

Abl. Luc. tom. 1. 2. 3. Ablancourt, Lucien, tome premier, 2. 3.

Abl. Tue. l. c. 1. 2. 3. Ablancourt, Tucidide, l. c. 1. 2. 3. &c.

Abl. apo. Ablancourt, Apophtegmes.

Abl. Mar. tom. 1. c. Ablancourt, Marmol, tome. 1. 2. 3. chapitre 1. 2. &c.

adj. signifie adjectif.

adv. adverbe.

Arn. Arnaud.

Arn. conf. Arnaud, Conf.

Arn. vies. Arnaud, vies des Peres Heremites.

Arn. oeu. Arnaud, Oeuvres Crétiennes.

Arn. Ios. Arnaud, Ioseph.

Bal. signifie Balzac.

Bel. Belon.

Boi. épi. Boileau, épitecte.

Boi. avis Boileau, avis à Menage.

Boi. épi. Boirobert, épitre.

Chap. Chapelain, odes.

Col. Colombiere, science héroïque.

Dal. Dalechamp, histoire des plantes.

Dav. Davelour, traitté de l’Artillerie.

Deg. Degori, Dictionnaire des termes de Médécine.

Dem. vis. a. s. Demarais, visionnaires, acte, scene.

Dem. clo. Demarais, Clovis.

Dur. signifîe Durier.

Eve. Eveillon, traité de l'excommunication.

Four. Fournier, Hidrographie.

Gir. Giri.

Gla. Glaser, traité de Chimie.

Gom. Pol. Gomberville, Polexandre.

Gon. poë. Gonbaud, poësies.

Gon. épi. l. Gonbaud, Epigrammes, l. i. 2.

Hab. signifie Habert, temple de la mort.

Int. Interjection.

La Cham. La Chambre.

Le Mai. Le Maitre, plaidoiez.

Mai. poë. Mainardt poësies.

Mal. poë. l. 1. 2. Malherbe, poësies l. i. 2. 3. 4. &c.

Mer. Mersenne, harmonie du monde.

Mol. Molière.

Mot. La Mote le Vaier.

Par. signifie Participe.

Pas. l. 2. 3. 4. 5. Pascal, lettres provinciales, lettre 1. 2. 3. 4. &ç.

Pas. pen. Pascal pensées.

Pre. Préposition.

Pro. Proverbe.

Rac. Pse. Signifie Racan, Pseaumes.

Rac. ber. Racan, bergeries.

Reg. Sat. 1. 2. 3. Régnier, Satire première, 2. 3. 4. &c,

Roh.phi. Rohaut,phisique.

Ron. Rondelet, histoire des poissons.

S. Am. Saint Amant, œuvres poétiques.

Sca. poë. Scaron, poësies.

Sca. Rom. Scaron, Roman Comique.

S. Cir. Saint Ciran.

Sal. Salnove, vénerie roiale.

Sale. Salot,journaux des Savans.

San. Sanfon , traité de Géographie.

Sar. poë. Sarasin, poësies.

Sar. pro. Sarasin, prose.

Sav. arc. Savot, Architecture.

s. m. signifie Nom substantif masculin.

s. f. Nom substantif féminin.

Téo. poë. Téophile, poësies.

Tev. Tevenin, traité de Chirurgie.

Vau. Rem. signifie Vaugelas, Remarques.

Vau. Qui. l. c. Vaugelas, Quinte Curce, livre, 1. 2. 3. &c. chapitre. . 2. 3. 4. &c.

v. a. signifie Un verbe actif, par ces mots ont entend un Verbe qui régit ou peut régir un acusatif exprimé, ou sous entendu.

v. n. signifie Un verbe neutre. On entend par ces mots un verbe qui ne gouverne point d’acusatif, Babiller sera un verbe neutre : car dans le discours en ne lui donne point d’acusatif pour son regime.

v. n. & a. signifie Un Verbe neutre & actif. C’est un verbe qui en un sens régit un acusatif, & en un autre n’en régit point. Le verbe marcher dans la signification d’aler est neutre, parce qu’il ne gouverne rien. Mais lorsqu’il signifie fouler avec les piez, rouler, ou manier avec les mains il est actif, à cause qu’il régit un acusatif, Les Potiers disent, marcher la terre, & les Chapeliers, marcher une capade.

v. n. pas. signifie Un Verbe neutre passif. On nomme ainsi le Verbe qui ne régis point d’acusatif exprimé, ni sous-entendu & qui en ses tems composez, se conjugue par le moien du Verbe auxiliairen je suis. Tomber est un Verbe neutre passif. On dit, j’étois tombé, je suis tombé, j’étois tombé ; Ie sois tombé, je fusse tombé, je serois tombé, quand je serai tombé.

v. r. signifie Un verbe reciproque. On apelle Verbe reciproque celui qui réfléchit l’action signifiée par le verbe sur la personne même qui fait l’action, & qui, dans ses tems composez se conjugue avec le verbe auxiliaire je suis. Se brouiller est un verbe reciproque. On dit, je me brouille, tu te brouilles, &c. je me brouillai, je me suis brouillé. Ie m’étois brouillé, que je me suis brouillé, je me fusse brouillé, je me serois brouillé. Se brouiller. S’être brouillé, se brouillant, s’étant brouillé.

Voi. l. 1. 2. 3. &c. signifie Voiture, lettre premiere, 2.3. &c.

Voi. l. Am. 1. 2. 3. signifie Voiture, lettre Amoureuse premiere, seconde, &c.

Voi. alc. signifie Voiture, histoire d’Alcibiade.

Voi. poë. signifie Voiture, poësies.