Dictionnaire français illustré de Larive et Fleury/piquer v. a. ou tr.

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PIQUER (pic 1), vt. Entamer superficiellement avec une pointe Piquer la peau. || Faire une blessure venimeuse en parlant des serpents, des insectes : Un scorpion l'a piqué. || Percer, ronger le bois, une étoffe, en parlant des insectes Les teignes ont piqué ce drap. || Exciter un cheval de l'éperon : Piquer des deux, exciter un cheval des deux éperons à la fois. Fig. Faire grande diligence. || Unir deux étoffes superposées par des points de couture en arrière. || Piquer un collet d'habit, l'orner de points et arrière-points symétriques. || Piquer une pierre, y pratiquer avec la pointe du marteau de petits enfoncements qui la rendent raboteuse. || Larder Piquer un morceau de bœuf. || Piquer une tête, se précipiter, tomber dans l'eau la tête la première. Marquer les absents, surveiller les ouvriers. Produire l'impression d'une saveur acide ou âcre : La moutarde pique. — Fig. Faire une impression vive et agréable, exciter : Piquer la curiosité. || Fâcher, irriter : Vous l'avez piqué. — Se piquer, vr. Se faire une piqûre. || Tirer vanité d'une chose : Il se pique de savoir vivre. || Se piquer d'honneur, déployer du courage, de la persévérance. || Se piquer au jeu, s’opiniâtrer à jouer, à faire une chose difficile. || Être attaqué par les insectes, les moisissures : Cette étoffe se pique. || Devenir aigre : Ce vin se pique. Dér. Pique, piqué, piquant, piquante, picage, piquette, piqueur, piqueuse, piqûre, picoter. Même famille : piquet 1, piqueté, piquier. Comp. Pique-assiette, dépiquer 1, dépiquage, pique-bœuf, repiquer, repiquage.