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Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire/ABA-ANG

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DICTIONNAIRE HISTORIQUE
GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DE MAINE-ET-LOIRE

Abaldus, second abbé de Saint-Florent-le-Vieil, issu d’une maison illustre et qualifié de saint dans le nécrologe, fut le réformateur de son abbaye. D’après les cartulaires de Saint-Florent, Charlemagne, à sa prière, rebâtit splendidement l’église et fit don à notre abbé, entre autres libéralités, de tout le pays des Mauges. Il en faut conclure qu’Abaldus ne fut pas, comme d’autres textes l’affirment, le successeur immédiat de saint Mauron, mort en 691, ou qu’une longue vacance procéda son installation.

Archives de Maine-et-Loire : Livre rouge, mss., f. 70, 71, 87 ; Livre noir, mss, f. 82 ; Dom Huynes, Hist. de Saint-Florent, mss., p. 92. — Dom Chamard, Hist. des Saints d’Anjou, t. I, p. 64.

Abatis (l’), f., Cne de Mazières.— Bois défrichés.

Abatis (les), h., Cne de Saint-Martin-du-Fouilloux, sur l’emplacement de bois défrichés dès le XVe siècle. — Les Abatays, 1470. — Les Abatifs en la paroisse du Petit-Paris, 1494. — Le fief relevait de la Roche-Foulques.

Arch. de Maine-et-Loire, Abb. de Saint-Georges-sur-L.

Abattoir (l’), f., Cne de Saint-Jean-de-Linières.

Abbaye (l’), vill., Cne de Courléon, ancienne dépendance de l’abbaye Saint-Cosme-lès-Tours.

Abbaye (l’), f., Cne de Chaudefonds, ancienne dépendance de l’abbaye de Bellefontaine.

Abbaye (l’), f., Cne de Denezé-sous-le-Lude, ancienne dépendance de l’abbaye de La Boissière.

Abbaye (l’), f., Cne de Noyant-sous-le-Lude, ancienne dépendance de l’abbaye de La Boissière, où a été construit un four à chaux en 1847.

Abbaye (l’), h., avec étang de 96 ares, Cne de la Romagne, ancienne dépendance du prieuré de Saint-Laurent-des-Allouets.

Abbaye (l’), h., Cne de Saint-Augustin-des-Bois, ancienne dépendance de l’abbaye-de Saint-Georges-sur-Loire.

Abbaye (l’), cl, Cne de Savennières, attenant au bourg, ancienne dépendance de l’abbaye de Saint-Georges-sur-Loire.

Abbaye (l’), f., Cne de Saint-Jean-des-Mauvrêts, ancienne dépendance de l’évéché d’Angers.

Abbaye (l’), vill., Cne de Soulanges, ancienne dépendance de Saint-Maur.

Abbaye de Ferrières (l’), f., Cne d’Étriché.

Abbaye-Mare (l’), V. Bismard (la).

Abélard (Pierre), né à Angers en 1765, d’abord vicaire de Saint-Michel-la-Palud, professa ensuite au collège de Châteaugontier. Ayant refusé le serment, il fut déporté en Espagne, où il était parvenu à se créer une position brillante, quand le retour en France le tenta. Il fut aussitôt nommé à la cure de Morannes, qu’il ne voulut plus quitter et où il mourut, à 87 ans, le 22 avril 1852, doyen des curés du diocèse. La Notice nécrologique sur ce vénérable prêtre, publiée sans nom d’auteur (Angers, Lainé, in-8o, 1852), est, croyons-nous, de M. le marquis de Quatrebarbes.

Journal de Maine-et-Loire du 24 avril 1852.

Abert (Mathurin), maître brodeur, habitait en 1695 la paroisse Saint-Pierre d’Angers, où se rencontre durant le XVIIe siècle une nombreuse famille de maîtres vitriers du même nom.

Arch. munic. GG 49, 171-178.

Abessus, Bessu, Cne de Seiches.

Aboye-Chien (l’), t., Cne de Brion.

Abraham (Jean), dit Launay, né à Angers, «  professeur ès-arts d’arithmétique et de géométrie  », a publié « L’arithmétique, arpentage, géométrie inaccessible, toisé des bâtiments, la fabrique et usage des quadrans solaires et autre géométrie par la reigle et le compas (Rouen, in-8o, Pierre Loyselet, 1617). le tout précédé de poésies de divers auteurs, entre autres d’Aubin de Morelles. V. ce nom. Ce livre a été souvent réimprimé avec augmentation, à Rouen, 1625, chez la veuve Du Bosc, 1628 et 1631 chez Claude Levallain, et enfin chez Jacques Besogne, 1671 et 1686. Il est dédié à M. de Rosmadec, commandant pour le roi en sa province ou pays de Govello.

Abraham (Jacob-Denis-Joseph), né à Martigné-Briant le 25 mars 1754, conseiller municipal d’Angers (2 floréal an XIII), a laissé son nom à la maison où il tenait ouvroir d’épicerie. C’est à l’angle des rues Saint-Georges et Saint-Laud, un des plus curieux logis qui nous reste, avec date (1596), inscriptions, légendes rimées et figurines de bois, acquis récemment par la ville pour être détruit.

Abraham (Pierre), artiste écrivain, demeurant à Angers, est connu pour avoir transcrit, en 1478, la légende de la translation des reliques de saint Maurille, au compte du chapitre de Saint-Maurice d’Angers, et, en 1488, « une paire de Heures… en lestre bastarde, » avec plusieurs oraisons, pour l’usage du roi Charles VIII.

Bibl. d’Angers, mss. 927. — Archives imp., KK. 70, f. 984. — Revue des Soc. Sav. 1869, p. 185. — Jal, Dict. critique, p. 681.

Abreuvoir (l’), f., Cne de Saint-Sauveur-de-Landemont.

Abreuvoir-des-Pesses (l’), prés, Cne de Méron.

Abreuvoirs (les), f., Cne de Cernusson.

Abri (l’), f., Cne de Cossé. — La Brie, 1668 (Doué E, et recens. 1869).

Absalon, moine de Saint-Florent-le-Vieil, était né au Mans et s’y réfugia lors du pillage de son abbaye par les Normands. La légende raconte que les moines de Tournus, dépositaires des reliques de Saint-Florent, ne s’en voulant point dessaisir, il alla s’y présenter comme infirme et boiteux, sut inspirer confiance à l’abbé et en peu de temps nommé maître d’école, chantre, sacriste, armoirier, reçut la garde du trésor. Un soir (940-945), il mit les reliques dans une peau de cerf, s’habilla en marchand et s’enfuit sans perdre haleine jusqu’à Roche-Corbon, en Touraine, d’où il gagna Candes par la Loire et bientôt les coteaux du Saumurois alors dépendant du comté de Blois. Le comte Thibaut l’y retint et autorisa l’installation dans son château d’un premier groupe de moines bénédictins, auquel il adjoignit bientôt une colonie de Saint-Benoît-sur-Loire. Absalon mourut chargé de jours, le 15 février (vers 960), et fut enterré devant le grand autel en vue des reliques qu’il avait sauvées.

Arch. de M.-et-L. : D. Huynes, mss., fol. 26 vo. — Bibl. d’Angers : Grandet, mss. 886. — Roger, Histoire d’Anjou, — Dom Chamard.

Acacias (les), vill., commune de Chantocé, avec château moderne, appartenant à M. Malézieux.

Accisariæ, l’Adézière, Cne d’Avrillé.

Achard, abbé de Saint-Serge d’Angers (mai 1083-27 mars 1094 (n. s.). Il assista, en 1088, au concile de Saintes.

Hauréau, Gall. Christ., p. 646. — Obituaire de Saint-Serge, fol. 63 vo, mss. 785 de la Bibl. d’Angers.

Achardière (l’), f., Cne de Cossé, — La Charrière (recens.).

Achéron (l’), ruisseau, né dans le départ. de la Mayenne, qu’il limite, traverse la Cne de Châtelais, se jette dans l’Oudon ; 3 975 mètres de cours.

Acigné (Pierre d’), originaire d’Anjou, figure dans la liste des grands sénéchaux et des gouverneurs de Provence en 1404. Le roi l’honore du titre de cousin. Il fut remplacé en 1423 par Tristan de la Jaille. — Un d’Acigné, son frère, faisait partie de l’expédition de Naples, en 1410.

Papon, Hist, de Prov., t. III, pp. 307, 419.

Ada, abbesse de Nyoiseau vers 1190, morte le 24 avril.

Adam, abbé de Chaloché, 1169.

Adam, abbé de Toussaint d’Angers vers 1224, mort le 29 juillet vers 1240 ; — a pour prédécesseur Jacques et pour successeur Raynauld.

Adam (Nicolas), reçu le 13 janvier 1493 docteur régent en droit de l’université d’Angers, était originaire d’Allemagne. Il assista, en qualité de député de l’Université, au procès-verbal de publication de la Coutume d’Anjou (1508), et vivait encore en 1513.

Bibl d’Angers, mss. 919, fol. 306 vo. — Arch. munic. d’Angers, GG 170. — Journal du chan. Oudin, dans la Revue d’Anjou, 1858, p. 83.

Adamiet. V. Lescuyer.

Adaucte. V. Félix (saint).

Adebert, abbé de Saint-Florent de Saumur, de septembre 1011 au 8 avril 1014 (n. s.). Il était né à Chinon et avait succédé à l’abbé Robert. Quelques textes l’appellent Amalbert.

Arch. de M.-et-L. : Dom Huynes, Hist. de Saint-Florent.

Adelaïde d’Anjou, etc. V. Adèle. Les noms Adala, Adalaïs, Adela, Adelaïs, sont indifféremment donnés aux mêmes personnages dans les chartes et dans les chroniques des xe et xe siècles, où ils sont très-fréquents.

Adèle est la première femme de Geoffroy Grisegonelle, comte d’Anjou, qui eut d’elle Foulques Nerra, Geoffroy, Ermengarde et Adèle. Des chartes de Saint-Aubin d’Angers la mentionnent dès 960 et 966. Elle avait reçu du comte en présent de noces l’île du Mont, près Angers, qu’elle donna quelques mois avant sa mort à cette abbaye, avec l’église de la Pèlerine et une villa dans le Beauvoisis, d’où elle était peut-être originaire (6 mars 975 n. s.). Elle mourut le 12 décembre de la même année. Cette royale donation faisait d’elle une des principales bienfaitrices de l’abbaye Saint-Aubin, qui garda une vénération particulière pour sa mémoire. À gauche du grand autel, dans l’église, se voyait son tombeau, long de sept pieds, élevé à deux pieds de terre, et, par dessus, la statue de la comtesse, couchée, les mains jointes : « Elle nourrissait les pauvres, aimait les chastes, fuyait les débauchés, traitait d’amis les hommes sobres. Dire le bien qu’elle a fait est impossible, » s’il faut en croire l’épitaphe qui se lisait sur ce monument. Il a été souvent reproduit par la gravure. V. Montfaucon, t. I, p. 32, no 3 ; Beaunier et Rathier, pl. 62 ; Vielcastel, no 121 ; Albert Lenoir, Mon. des arts libéraux, pl. 13, p. 17. — Les cartons de Gaignères en ont conservé un dessin, t. 1. p. 20, comme aussi notre angevin Bruneau de Tartifume, dans son Angers, p. 191 (mss. 871 de la Bibliothèque municipale). Tous ces auteurs et bien d’autres le donnent, sans hésiter, comme le tombeau d’Adèle de Vermandois, par suite d’une vieille erreur, répétée sans cesse, qui a fait confondre, par les historiens de la province, les deux femmes de Geoffroy Grisegonelle. Il est singulier que Mabillon lui-même, dans ses Annales bénédictines (p. 628, t. III) l’ait subie, en fournissant dans le même volume du même ouvrage (p. 643) les éléments historiques qui devaient suffire à la lui démontrer.

Art de vérifier les dates. — Arch. de M.-et-L. : Saint-Aubin, Mense convent., t. I, fol. 73. — Brun, de Tart., ubi supra ; — Roger, p. 116-118.

Adèle, fille de Geoffroy Grisegonelle et de sa première femme Adèle, qu’il ne faut pas confondre avec Adèle de Vermandois, épousa vers 968 Guillaume Ier, comte de Provence. Elle lui survécut même, ainsi qu’à son fils Guillaume, et prit par suite une grande part d’influence dans le gouvernement. Elle mourut en 1020. Quelques documents la nomment Blanche. C’est par erreur que les historiens angevins lui donnent pour fille Constance, depuis femme de Robert, roi de France, qui était fille de Guillaume III, comte de Toulouse, comme le démontre parfaitement D. Vaissette, t. II, pp. 601-606, de son Histoire de Languedoc.

Bibl. d’Angers : Pocq de Livonnière, Illustres d’Anjou, mss. 1067. — D Vaisselle. — D. Bouquet, t. X, p. 227 note, 288, 347 note, etc.

Adèle, sœur de Geoffroy Grisegonelle et de Guy, évêque du Puy, épousa Étienne Ier comte de Gévaudan (975-993), de qui elle eut plusieurs fils, entre autre Pons, Bertrand et Guillaume, qualifiés de « consuls illustres » dans les chroniques.

D. Vaissette, Hist. du Languedoc, t. II, p. 606. — Gall. Christ., t. II, p. 695.— Baluze, Hist. de la maison d’Auvergne, p. 40. — Roger, Hist. d’Anjou, pp. 111, 137.

Adèle, fille de Foulques Nerra, comte d’Anjou, et d’Élisabeth de Vendôme, succéda aux droits de sa mère dans le comté de Vendôme, après la mort de l’évêque Renaud, son oncle (1016). Elle était dès lors mariée à Bodon ou Odon, fils de Landry, comte de Nevers, de qui elle eut quatre fils. L’aîné, Bouchard II, élevé longtemps à Angers sous la garde directe de son grand-père, administrait en réalité le comté, pendant les absences de ses parents, retenus dans leurs possessions lointaines. Adèle, lui ayant survécu, fut associée en partage avec son second fils, Foulques, surnommé plus tard l’Oison ; mais celui-ci ayant essayé de la déposséder, elle le prévint, se rendit à Angers auprès du comte Geoffroy Martel, son frère, et lui vendit tout le Vendômois (1031). Les historiens d’Anjou fourmillent d’erreurs sur cette histoire.

D. Bouquet, t. XI, p. 51. — Art de vérifier les dates. — Hist. de Vendôme.

Adèle, fille du comte Eudes, troisième femme de Geoffroy Martel (vers 1050), fut répudiée à son tour, au bénéfice de Grécie de Montreuil-Bellay, l’épouse même qui l’avait précédée, et qui ne devait pas se maintenir dans la faveur du prince. Le Cartulaire du Ronceray les traite l’une et l’autre de concubines.

Cart. du Ronc., rot. 3, ch. 33, mss. 760 de la Bibl. d’Angers.

Adèle, quatrième et dernière femme de Geoffroy Martel. Son surnom de Theotisca ou Theutonica indique seul son origine. Geoffroy, en mourant, lui donna le château de Saumur et les autres domaines de la châtellenie, que racheta à grand prix, gravi pecunia, Geoffroy le Barbu, fils de Foulques Réchin.

Bibl. d’Angers : Cart. du Ronceray, rot. 3, ch.33 — Arch. de M.-et-L. : Liv. noir de Saint-Florent, ch. 193 et 194.

Adèlede Bretagne, — de Gâtinais, — de Vendôme, de Ventadour, — de Vermandois. V. ces mots.

Adelphe figure le neuvième sur d’anciennes listes d’évêques d’Angers, qui ne donnent que son nom et le font vivre vers l’an 520. Il est pourtant difficile de lui trouver place à cette date, puisqu’Eustochius occupe le siège de 511 à 529, année où fut installé saint Aubin.

Bibl. d’Angers, mss. 623-625 d’Arthaud et de Pétrineau des Noulis. — Gallia christ, d’Hauréau. — Roger, Hist. d’Anjou, etc.

Adenet (Michel), peintre, fils de Gilbert Adenet, maître serrurier, et de Jeanne Gilouard, épousa le 23 septembre 1660, à Angers, Marie Dubort. — Il n’est pas autrement connu.

Arch. municip. d’Angers, GG 175, 176.

Adenet. V. Lescuyer.

Adésière (l’), f., Cne d’Avrillé. — Accesariæ, Terra quæ dicitur ad Accisarius, Aseseriæ, 1030-1035.— La borderie de Adesières, 1420-1507 (abb. Saint-Nicolas). — La Dézière, xvi-xixe siècle (État civil d’Avrillé ; Titres de Saint-Nicolas et Cadastre). — Vulgairement La Désirée. — C’est un des plus anciens fonds d’ardoise exploités de l’Anjou. Dès le commencement du ixe siècle, son nom indique l’antiquité de la perrière. Le comte, qui y percevait un revenu, donna la terre en propriété à l’abbaye Saint-Nicolas, qui, en 1433, acquit du nouvel évêque de Séez, Thibault, la métairie voisine des Hautes Adesières et y constitua un fief important. L’exploitation s’en continua sans doute, comme partout, par diverses tentatives, à longs intervalles, selon les moyens du temps et des ouvriers. Elle était en activité en 1819, mais ce payait plus les frais. En juillet 1825, un éboulement de la face nord entraîna dans sa chute plus de 12 mètres cubes de roc et combla un tiers de l’espace vide, sans accident. Reprise aussitôt, la perrière servait de refuge aux ouvriers des autres centres ardoisiers qui refusaient d’accepter les règlements nouveaux et d’initier au métier les étrangers. Cependant en 1827, ils s’étaient ralliés. La pierre s’y montrait abondante et bonne. En 1829, une machine à vapeur de la force de 36 chevaux, la première qui ait fonctionné à Angers, y fut établie. Une nouvelle chute fit abandonner le travail en 1831, alors qu’il rapportait sept millions d’ardoises par an. Une association d’ouvriers s’y installa en 1848, pendant un an. À la suite des vieux fonds séparés par un bardeau de 7 mètres, une dernière ouverture entreprise en 1855 n’a pu être continuée.

D. Lepelletier, Epit. sancti Nicolai, p. 6-8. — Arch. de Maine-et-Loire, Abb, Saint-Nicolas, La Dézière (7 vol.) et série S.

Adeusant (André) fit bâtir, en 1232, le prieuré des Trois-Perrins, en la paroisse d’Avrillé, pour des moines de l’abbaye de la Réale, ordre de Saint-Augustin.

Brun. de Tartif., mss. 870, f. 74.

Adraldus, abbé de Saint-Aubin d’Angers, mentionné sur les anciens catalogues à l’année 1021, est à tort placé après Hubertus, à qui une charte authentique désigne pour successeur Primoldus.

Cartul. de Saint-Aubin, fol. 63 v°, mss. 945 de la Bibl. d’Angers.

Adraldus ou Aderaldus, abbé de Saint-Nicolas, était l’ami familier de Geoffroy Martel, qui, à sa persuasion, vint mourir dans son abbaye. La comtesse Grécie lui fit don de l’église Saint-Pierre de Montreuil-Bellay. Il mourut vers 1063-1065, le 18 mai.

D. Bouquet, t. X, p. 265. — D. Lepellelier, Epit. Sancti Nic. — Gallia Christiana.

Adrinniacus, Érigné, Cne de Murs.

Adville (Marie-Adélaïde 'Dimey, dame), née le 29 janvier 1783 au Grand-Montrevault, où son père tenait l’office de capitaine général des fermes du roi, dirigeait depuis 1813 une maison d’éducation à Angers et y est morte le 3 avril 1835. — Elle a publié des Éléments de Grammaire générale appliquée à la langue française (Angers, in-8o de 20 f. 1/2), dont la 3e édition a paru en 1833. Une pièce de vers acrostiches lui est dédiée, 1809, dans les poésies de Malinas, à la suite de son Ode sur la bataille d’Iéna.


Aénor, Aenordis. V. Aliénor, Éléonore.

Affut (l’), f., Cne d’Étriché.

Affut (l’), h., Cne de Mozé.

Agats (les). V. la Verrerie, Cne de Chanteloup.

Agazay (l’). V. Gazaye (la).

Ageons-Mulot (les), prés, Cne de Saint-Georges-Châtelaison.

Agilbert, évéque d’Angers, est mentionné par d’anciens catalogues entre saint Loup et saint Gobert, par d’autres entre saint Gobert et Gariaire, de 650 à 670, mais sans autre indication certaine. On admet l’identité possible avec un personnage du même nom, évêque de Rochester, puis de Paris, et qu’il assista au concile de Nantes en 658. Son portrait se voyait au vitrail d’une des chapelles de la nef de Saint-Serge d’Angers. Il est même à remarquer, qu’inconnu de tout le diocèse et ne figurant ni aux diptiques ni aux litanies de sa cathédrale, il était honoré comme saint dans cette seule abbaye, qui célébrait sa fête le 4 mai. Le chanoine Arthaud et le bénédictin Roger remarquent tous deux cette singularité.

Rev. de l’Anjou, 1854, t. I, p. 42. — Gall. christ. — Roger, Hist. d’Anjou, p. 66. — Arthaud, mss. 623-625.

Agneaux (les), Cne du Plessis-Grammoire.

Agnès, abbesse de Nyoiseau, morte le 28 septembre, vers 1230.

Agnès, abbesse. V. Delaroche.

Agnès, comtesse d’Anjou V. Bourgogne (A. de).

Agnès, dite la Belle Agnès, est l’héroïne d’une légende d’autant plus curieuse qu’il est possible d’y faire la part de la fiction et celle de la réalité. Suivant la tradition populaire, transmise par les chroniqueurs du xvie siècle et acceptée depuis par tous les angevins, cette dame riche et belle, éprise et jalouse d’un chanoine de Saint-Laud, lui fit par trahison, pour s’assurer contre ses infidélités, une blessure dont il mourut. Condamnée à être brûlée vive, elle fut exécutée devant la demeure du chanoine, sur la place des Lices, et l’on y voyait encore, au xviie siècle, un pilier surmonté d’une statue de femme, que le peuple montrait comme celle de la dame et que bientôt par une confusion bizarre il se prit à vénérer comme celle d’une sainte. Cette superstition provoqua quelque personnage pieux à supprimer ce monument, dont les matériaux servirent, vers 1640, à élever, dans l’angle voisin, une croix. On l’y voyait encore en 1790. Bruneau de Tartifume, notre naïf chroniqueur, donne deux dessins de l’œuvre, avant et après sa transformation, avec force interprétations symboliques sur cette statue, qu’il décrit seulement de souvenir. D’autres indications et un dessin possédé par M. Joyau, architecte d’Angers, nous permettront d’y reconnaître très-certainement l’image d’une Justice, tenant l’épée et la balance. Quant à l’histoire d’Agnès, elle peut aujourd’hui se raconter de façon certaine, et comme presque toujours les documents nouveaux, qui rectifient la tradition, expliquent suffisamment la vivacité du sentiment populaire qui l’avait créée. — Le jeudi 16 août 1543, Me Silvestre Frétard, chanoine prébendé de Saint-Laud, fut trouvé égorgé dans son lit. Sa servante fut accusée d’avoir tué son maître. Elle ne put se défendre, fut condamnée, pendue et brûlée aux Lices. Elle s’appelait Agnès. À quelques mois de là, un vitrier, jugé pour quelque méfait à Châteaugontier, avoua, au moment d’être pendu, qu’étant à Angers l’an passé, il avait pénétré de nuit chez le chanoine en enlevant une vitre, et qu’il l’avait assassiné avant de le voler. Le nom de la pauvre servante se trouva tout d’un coup entouré d’une auréole de vénération, et la piété populaire reporta son culte à une statue de la Justice, antérieure sans doute même au supplice, mais qui le rappelait comme en expiation de l’erreur des juges. Trois notes d’un contemporain, écrites d’une main rapide, témoignent de ces faits dans les registres capitulaires de Saint-Laud, en marge de l’acte qui relate la sépulture de Frétard. J’ai retrouvé ces documents et mis, le premier, en lumière cette légende dans un mémoire lu en mars 1869, à la Société Académique d’Angers, et qui fait partie d’une série d’études sur diverses Questions Angevines, actuellement sous presse. — Le Musée d’antiquités d’Angers conserve, sous le n° 359, un portrait du xviie siècle, recueilli en 1826 dans une des tours de la porte Saint-Nicolas et qu’on disait représenter la Belle Agnès.

Arch. de M.-et-L., Reg. capit. de Saint-Laud d’Angers, 1543, août. — Brun. de Tartifume, mss. 871, la Trinité, t. II, p. 15. — Louvet, dans la Revue d’Anjou, 1835, t. II, p. 268. — Bodin, Hist. d’Anjou, t. II, p 93, édit. de 1847.

Ahy. V. Hay

Aiglehatus. V. Argleharius.

Aiglerie (l’), ham. et chat., Cne de Saint-Aubin-de-Luigné. — L’Esglerie, 1484. Le seigneur Louis de Brie, écuyer, eut la tête tranchée en avril 1570, au Pilory d’Angers, « pour avoir esté convaincu de volerie. » Le château appartenait, en 1789, à Jean-Charles Du Mergey, ancien capitaine des carabiniers de Monsieur.

Arch. de M.et-L., E. 624-632.— Revue d’Anjou, 1834. t. I, p. 301.

Aiglerie (l’), ham., Cne de Saint-Barthélemy, ancien domaine de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, à qui il était advenu en 1499 par droit d’aubénage, comme seigneur du fief de Villechien. Locus seu dominium de Laiglerie, 1538. — Laillerie ou Laiglerie en la paroisse de Saint-Léonard, 1733. Il fut cédé le 12 mai 1742 aux entrepreneurs de la carrière de la Paperie, pour y élever leurs engins et continuer leurs fouilles, à la charge de réédifier les bâtiments qui étaient en ruine. Le tout revint à l’abbaye, comme il avait été spécifié, quand l’exploitation cessa, et dépendait de l’office de l’aumônier.

Arch. de Maine-et-Loire, Saint-Aubin', Aumônerie A.

Aiglerie (l’), f., Cne de Cuon.

Aiglerie (l’), ham., Cne de Savennières.

Aigrefeuille, ham., Cne de Drain.

Aigrefoin, cl., Cne de Cantenay-Épinard. En est sieur Jean Girard, conseiller en cour laie, 1432.

Aigrefoin, cl., Cne de Jarzé.

Aigrefoin, vill., en partie sur les Cnes de Brain-sur-l’Authion et du Plessis-Grammoire, autrefois tout entier de la paroisse de Foudon. Egrefein, 1205. Egrefeim, Aigrefaim, 1240. — Acrum fenum, 1266. — Esgrefein, 1287. — C’était depuis le XIIe siècle le plus beau domaine en vignes de l’Hôtel-Dieu d’Angers, qui y tenait plusieurs pressoirs à ban. Une partie lui en avait été donnée, le jour même de la bénédiction de la chapelle Saint-Jean, par Renaud Leciseur et sa femme Pétronille. Le principal manoir était entouré de jardins, avec pigeonniers, douves, plesses à connils et petit vivier. En dépendaient les métairies d’Avalou, de la Péloquinière, de la Claye et de la Tarteutière, des bois, des prés en Brain, Foudon, Trélazé, Corné. Le tout relevait des seigneuries de Brain et du Roceau. Le prieur s’y était fait construire une maison commode et des logements pour s’y retirer avec ses serviteurs, en temps de vendanges ou de peste, ou comme refuge de convalescence pour les religieux malades. Le comte Charles d’Anjou, s’y trouvant le lundi de la Pentecôte 1321, y signa la charte qui accordait aux habitants de la Quinte d’Angers droit de chasse à tout gibier. — « Et pour ce que oudit bien n’y avoit chapelle ni oratoire, ainczois est à distance de l’église parochial d’un grant quart de lieue où il y a de très-mauvais chemins », l’Hôtel-Dieu y fit construire en 1549 une chapelle avec petit clocher couvert d’ardoises, « vitraux à imaiges, » lambris et « ymaiges de pierre, » par le maître maçon René Serbelle, refaite en partie, en 1628, par Pierre Pineau.

Arch. de Maine-et-Loire, Chartrier de l’Hôtel-Dieu.

Aigrefou ou Aiguefoux. ruiss. né sur St-Germain-de-M., entre la Rouillière et la Bretiniére, traverse les étangs de la Foy et du Bourg, longe Montfaucon et se jette dans la Maine —, reçoit pour affluent le Livois. — 5 800 m. de cours. — Est quelquefois nommé les Aulnaux, Bohardy ou de St-Germain.

Aigremont, h., Cne de la Chapelle-Saint-Florent, — Le fief en appartenait, au xvie siècle, à Robert de Beaumanoir, après lui à René de René, en 1495 à Françoise de Billé, en 1668 à René Cochelin, en 1766 à la dame de la Bourgonnière. Il rendait hommage simple à l’abbé de Saint-Florent.

Aigremont (l’). ruisseau, né sur la Cne de Jallais, s’y jette dans le ruisseau de La Boissardière ; 1 800 mètres de cours.

Aigremont, f., Cne de Jallais.

Aigremont (le Petit), Cne de Saint-Florent. — Françoise Bitault l’apporta à René Morin, en 1622.

Aigronnière (l’). V. La Haigronnière.

Aiguillée (l’), f., Cne de Montigné-les-R.

Aiguillée (l’), f., Cne du Pin-en-Mauges.

Aiguillon (l’), Min sur le Lys, Cne de Montilliers.

Aiguillonnière (l’), f., Cne de Baracé.

Aiguillonnière (l’) h., Cne de la Chapelle-Saint-Laud. — Les Éguillonniers (Cass.) — La Guillonnière (Ét. M.).

Aiguillonières (les), f., Cne de St-Macaire.

Aillées (les), f. et chât., Cne de Chambellay. — La Basse-Aillée, la Haute— Aillée (Cass.). La Basse-Haillière (Ét. M.). On y a retrouvé les fondations, dans un rayon très-restreint, de quatre châteaux antérieurs par quatre fois déplacés. La terre est advenue à la famille d’Andigné par l’alliance d’Anne de La Fontenelle, fille d’une demoiselle de la Grandière (xvie siècle). V. l’Ile-Briant.

Aillerais (l’), moulin à eau, Cne de Brion.

Aillères (les), ff., Cne de La Cornuaille. — Les Hautalières, 1760 (État c). — À la Haute-Aillière, sur la butte de la Lande, il a été trouvé en janvier 1867 un lot de médailles carlovingiennes dont une grande partie est entrée an Musée d’Angers.

Aillerie (l’), h., Cne de Cheviré-le-Rouge.

Aillerie (l’), f., Cne de Clefs.

Aillerie (l’), f., Cne de la Cornuaille, appar— tenant en 1790 à la famille de Bourmont.

Aillerie (l’), f., Cne de Morannes, appartenant, en 1790, à la famille Amelot de Chaillou, aujourd’hui à l’Hôtel-Dieu d’Angers.

Aillerie (l’), h., Cne de Montigné-les-R.

Aillerie (la Petite), f., Cne de Montigné-les-R.

Ailleries (les), cl., Cne d’Angers. — Les Alleriz, 1573 (Hôtel-Dieu, B 31). — Terres et clos de vignes appartenant, jusqu’au xviiie siècle, aux chanoines de Saint-Jacques de Montfort, évêché de Saint-Malo, qui le relevaient du fief de Tournebelle et Passé.

Arch. de Maine-et-Loire, Hôtel-Dieu d’Angers.

Aillers (les), ff., Cne de Cuon. — Laillé, l455. En est sieur, à cette date, Jean de Vaux. — Le Grand, le Petit-Aillé (Cassini).— Allier (Ét. M.)

Aillers (les), cl., Cne du Fuilet, — Les Alliers (recens.).

Aillers (les), , h., Cne de Vivy.

Ailletaie (l’), f., Cne de Beaufort.

Aillets (les), f., Cne de Chalonnes-s.-Loire. Les Alliées, 1599 (Archives de M.-et-L., E. 615). C’était alors un vignoble.

Ailleville (d’). V. Hiardy (d’).

Aimerie, religieux franciscain de Cholet, renommé pour son talent de prédication, périt dans le sac de son couvent par les Huguenots, en 1562.

D. Chamard, Vie des saints d’Anjou, t. II, p. 376.

Aimery, abbé d’Asnières-Bellay, vers 1175.

Aimery, abbé de Bourgueil en 1153. Son zèle pour la réforme de son abbaye lui attira de rudes combats, mais aussi des témoignages éclatants d’estime et d’honneur des évêques de Rennes, d’Angers et même du roi de France Louis VII, qui rendit témoignage pour lui auprès du pape prévenu. Robert, abbé de Marmoutiers, l’appelle la lumière de l’Anjou.— Mort le 15 mai 1185.

Rangeard, Hist. de l’Univ., p. 121.— D. Bouquet, t. XV, p. 811. — Hauréau.

Aimery, abbé de Saint-Maur-sur-Loire, mort le 28 octobre 1234.

Aimery, abbé de Saint-Nicolas d’Angers, 1212-1230.

Aimery, abbé du Louroux, 1440-1456. — C’est lui qui fit munir l’abbaye de murs, de fossés et de ponts-levis. Comme il avait agi sans l’autorisation royale, il eut à subir un procès, dans lequel le roi intervint pour l’absoudre, par lettres de décembre 1446.

Aimon, évêque d’Angers, est mentionné dans une charte de Saint-Aubin d’Angers et sur les anciens catalogues, entre Hervé et Néfingus, vers 940.

Bibl. d’An., mss. 745, f. 59 et mss. 623-652.

Air (l’), moulin à eau, Cne de Brain-s.-l’Authion.

Air (l’), vill., Cne de Vernantes.

Aire (l’), h., Cne de Jallais.

Aire (la Vieille). V. la Vieillère.

Aireau (l’), f., Cne de Beaulieu. — L’Arreau (Ét. M. et Raimb.).

Aireau (l’), vill., Cne de Blaison. — Érau (l’) (Ét. M.).

Aireau (l’), , h. et f., Cne de Blou.

Aireau (l’), , f., Cne du Fief-Sauvin.

Aireau (l’), , f., Cne de Fontaine-Guérin. appartenait, en 1789, à M. d’Andigné de Vilguier.

Aireau (l’), f., Cne de Jumelles.

Aireau (l’), vill., Cne de la Lande-Chasle. — L’Héraux (Cassini).

Aireau (l’), vill., Cne de Longué.

Aireau (l’), h., Cne de Mazé.

Aireau (l’), f., Cne de Montjean.

Aireau (l’), f., Cne de Murs.

Aireau (l’), h., Cne de Saint-Georges-s.-L.

Aireau (l’), vill., Cne de St-Lambert-des-Lev.

Aireau (l’), vill., Cne de Saulgé-l’Hôpital,

Aireau (l’), vill., Cne de Tancoigné.

Aireau (l’), vill., Cne de Trélazé, — Laireau, 1579 (Louvet). — La Reau (Cadastre). — La Roe (Recens. 1866). — L’Aireau (Diction, des Postes, 1868, qui indique à tort un château). — C’était au xvie siècle une simple closerie où l’on trouva en janvier 1579, « un pot plein de pièces antiques de la monnoye des empereurs et consuls romains, qui estoient toutes d’argent. » Le propriétaire, Pierre Bodin, arrenta de l’hôtel Dieu d’Angers une place attenant à un des bouts de son logis, « en buttes, rochers et vieulx grogs, » dans l’intention d’y essayer une découverture de perrière, moyennant 25 s. de rente et le 8e millier de forestage. Le projet ne paraît pas avoir eu de suite ; mais il fut repris en 174O par une compagnie composée de MM. Avril de Pignerolle, Baralerye, Macé, Rocher, Garnier et de Pennevert, qui suspendirent les travaux au bout de deux ans, après une dépense seulement de 20 000 francs, la pierre s’y montrant de qualité inférieure.

Arch. de M.-et-L., Séries C 28 et H. Hôtel-Dieu d’Angers.— Louvet, Journal, dans la Revue d’Anjou, 1855.

Aireau (l’), vill., Cne de Tigné.

Aireau (l’), vill, Cne de La Varenne.

Aireau (l’), f., Cne du Vieil-Baugé.

Aireau (le Grand), f., Cne d’Allonnes, — Le Grand Erreau (Cass.). — Appartenait en 1713, à Elie-Victor de Bersiau, écuyer, sr de Champgrignon.

Aireau (Le Grand), vill., Cne de Denée.

Aireau (le Grand), vill., Cne de Rochefort-s.-L.

Aireau (le Grand), , vill., Cne de Saint-Germain-des-Prés.

Aireau (le Grand), h., Cne de Vernoil.

Aireau (le Haut), f., Cne de La Varenne.

Aireau (Le Petit), h., Cne de Denée.

Aireau-Besnard (l’), f., Cne de Jumelles.

Aireau-Bonhomme (l’), f., Cne de Brain-sur-All. — La Rue Bonhomme (Ét. M. et Raimb.).

Aireau-Borien (l’), f., Cne de Vernoil-le-F.

Aireau-Chateau (l’), f., Cne de Brain-sur-Allonnes.

Aireau-des-Riots (l’), f., Cne d’Allonnes.

Aireau-des-Bouhiers (l’), h., Cne du Mesnil.

Aireau-des-Caloirs (l’), f., Cne d’Allonnes.

Aireau-des-Joulains (l’), h., Cne de Rochefort-sur-Loire.

Aireau-des-Lambardières (l’), cl., Cne de Rochefort-sur-Loire.

Aireau-Durand (l’), h., Cne de Vernoil-le-F.

Aireau-Fleury (l’), h., Cne de Vernoil-le-F.

Aireau-Guichard (l’), v., Cne de Vernoil-le-F.

Aireau-Lami (l’), f., Cne de La Varenne.

Aireau-Salais (l’), f., Cne de Brain-s.-All.

Aireau-Tissier (l’), Cne de Saint-Germain-des-Prés, emplacement d’une croix de bois, bénie le 19 mai 1732.

Aireaux (les), h., Cne d’Andard.

Aireaux (les), vill., Cne de Bauné.

Aireaux (les), f., Cne de Beaufort.

Aireaux (les), h, , Cne de Bocé.

Aireaux (les), , ff., Cne de Chalonnes-sur-L.

Aireaux (les), ff., Cne de Guédéniau.

Aireaux (les), , vill., Cne de Jallais.

Aireaux (les), h., Cne de Jarzé. — Le lieu des Aireaux, 1606 (Hôtel-Dieu d’A. B 140.) — Les Herreaux, (Cass. et Ét. M.) — La métairie, dépendant de la succession de Yolande Legouz, fut acquise le 24 janvier 1613 de Pierre Bonnet par la veuve de Jacques Ménard et donnée par sa fille Claude, le 24 juillet 1694, à l’Hôtel-Dieu d’Angers, avec la closerie voisine de la Fontaine. Elles relevaient de l’abbaye de Chaloché et de la seigneurie de Jarzé.

Aireaux (les), h., Cne de Mazé.

Aireaux (les), f., Cne de Mazières. — 1653 (Ét. c).

Aireaux (les), vill., Cne des Ponts-de-Cé. — La passe d’eau, qui sépare l’ile Gemmes actuelle du village, était traversée par la voie romaine antique d’Angers à Doué et d’Angers à Saumur, dont on trouve les traces à chaque pas jusqu’à Juigné. Elle formait une turcie de 6 à 7 mètres de largeur, composée de murs parallèles et d’aplomb, soutenus de distance en distance par des murs de refend, épais de plus d’un mètre. Elle partait de la culée méridionale du pont de Saint-Maurille des Ponts-de-Cé et se continuait en zigzags à angles obtus jusqu’au lieu dit le Pont de Juigné, où passait jusqu’au xvie siècle le Louet. Le lit actuel du Louet fut ouvert par une invasion de la Loire au travers de la levée, à la pointe extrême au-dessus du village des Aireaux. Cette brèche, déjà ancienne en 1595, fut comblée à cette époque par Jean Guiberd, « tailleur de pierre et architecteur » de Saumur ; mais le travail ne tint pas contre la direction nouvelle du courant. De nos jours (1859) on a dû au contraire, sur la pétition des mariniers, élargir et déblayer le chenal des murs encore debout, surtout des blocs errants, obstacles insurmontables aux basses eaux, sur une longueur de plus de 150 mètres, sans faire disparaître absolument les ruines dont la destruction complète eût coûté près de 10 000 francs et qui apparaissent encore très-visibles aux eaux basses (septembre 1869). — La closerie proprement dite des Aireaux appartenait à la fabrique de Saint-Maurille des Ponts-de-Cé.

Arch. de Maine-et-Loire, Série S, et de la mairie des Ponts-de-Cé, Série E.

Aireaux (les), f., Cne de Saint-Georges-s.-L.

Aireaux (les), h., Cne de Saint-Léger-des-B.

Aireaux (les), h., Cne de Vernoil-le-Fourier.

Aireaux (les Bas), f., Cne de Fontaine-Guérin.

Aireaux de Grassigné (les), vill., Cne de Chalonnes-s.-Loire.

Aires (les), champs, Cne d’Allonnes-s.-M.

Aires (les), f., Cne d’Angers, passée par alliance de la famille Leroy de La Potherie à François-Joseph Lemarié, qui l’aliéna en 1781.

Aires (les), f., Cne de Turquant.

Aires (les Vieilles), f., Cne de Chantoceaux.

Airie (l’), f., Cne d’Échemiré.

Airs (les), Min à vent, Cne de Bouzillé.

Aitre-aux-Davids (l’), f., Cne de Vaulandry.

Aitre-des-Bous (l’), f. détruite, Cne de Brissarthe. — Cassini.

Aitres (les). V. les Hêtres.

Aix (le Grand). V. Hay.

Aizé, f., Cne de Courléon.

Ajonc (l’), f., Cne du Mesnil.

Ajonc (l’), b., Cne de La Jumellière.— L’Éjou, L’Éjonc, vulgairement.

Ajonc (l’), h., Cne de Vernantes.

Ajoncs (les) f., Cne de Saint-Léger-du-May.

Ajoncs (les), vill., Cne de Saint-Macaire-du-B.

Ajoncs (les), vill., Cne de Soulaines.

Ajoupa (l’), cl., Cne de Beauvau.

Ajoux (les), h., Cne du Fief-Sauvin. — Aioi, Terra gué naminatur Aios, 1052-1080. — Les Grands-Ajoux, 1615.— Cette terre, tout entière de landes et bois, retraite vers l’an 1000 de deux hermites, Gilbert et Mainard, appartenait en commun aux deux châteaux de Montrevault, dont les seigneurs Raoul et Normand la donnèrent, vers le milieu du XIe siècle, à l’abbaye Saint-Serge d’Angers. Mais trop éloignée de la maison des moines la plus voisine, le prieuré de Villeneuve, elle fut laissée longtemps en friche et occupée par les premiers venus, clercs ou laïcs, qui l’avaient déjà en partie défrichée, quand l’abbaye réclama son bien et se fit renouveler sa donation par Roscelin, vicomte de Montrevault (1134-1150). Le domaine appartenait en 1782 à Jacques Martin, de Montrevault, avocat au Parlement.

Arch. de Maine-et-Loire : Cartul. St Serge, pp. 338, 340-341. — Mairie du Fief-Sauvin, Série E.

Ajoux-de-Villeneuve (les), ruisseau né sur la Cne du Fief-Sauvin, s’y jette dans l’Èvre ; — reçoit pour affluents les ruisseaux de Leppo et de la Grande-Forêt, dans un parcours de 5 800 mètres.

Alain (Jacques), natif d’Angers, y fut élevé chez les Pères Cordeliers et de là envoyé en Sorbonne. Reçu docteur en 1555, il revint à Angers régir la maison-mère. Philippe Du Bec, évêque de Vannes, qui, précédemment doyen de Saint-Maurice, avait eu l’occasion de le connaître, l’emmena avec lui au concile de Trente. On voyait jusqu’en 1730 l’épitaphe et le portrait, « avec une figure oblongue, » de Jacques Alain, dans le cloître des Cordeliers. — Il mourut en 1572.

Poq. de Liv., Illustres d’Anjou, p. 94, mss. 1030 de la Bibl. d’Ang.

Alain (Jean), abbé du Perray-Neuf en 1505. — Après lui l’abbaye tombe en commande. Il a pour successeur son cousin, Jean Alain.

Alain (Jean), bachelier ès-droits, curé de Brain-sur-Longuenée, chanoine de Saint-Laud d’Angers, fut le premier abbé commandataire du Perray-Neuf. Il est mentionné dans les registres capitulaires de Saint-Laud dès les premiers jours de 1519, et depuis sans cesse en voyage pour le service de sa compagnie, dont il suivait les procès, en même temps que les siens, à Paris. En 1528, il représenta à la fois son abbaye et le chapitre de Saint-Land, au Concile de Tours. Charles de Bourdigné lui a dédié (1532) sa légende badine de Pierre Faifeu et dit de lui :

C’est un seigneur duquel l’honneur redouble,
Notable abbé, chanoine très discret,
Mixte en savoir, en loix et en décret,
Tant que l’on voit, voyre jusqu’à bien loing.
Son nom florin…

Il était mort dès les premiers jours de juin 1537.

Arch. de M.-et-L. : Reg, capitul de Saint-Laud.

Alard (Étienne), bachelier d’Angers. Son nom se lit au bas d’une sorte de réclame latine, mise en tête du traité de Geoffroy Boussard, sur les sept Psaumes de la Pénitence (Paris in-8°, 1521) : “ Crois-moi, honnête lecteur, cette lecture ne te coûtera aucun dégoût, aucun ennui ; je dis mieux, quand une fois tu les auras lus, ces commentaires, un si vif désir de les relire s’emparera de toi que tu voudras les lire et les relire encore. ”

Hauréau, Hist. litt. du Maine, t. I, p. 70.

Alard. V. Allard.

Alberdière (l’), f., Cne du Vieil-Baugé.

Albericus, abbé de Saint-Aubin d’Angers, figure dans une charte de 1361.

Albert, abbé de Saint-Aubin d’Angers, fut nommé dès les premiers mois de 970, et, ce semble, directement par le comte Geoffroy d’Anjou, avec l’approbation de l’évêque et sous la réserve des droits des moines. Il obtint en 972 la confirmation, par l’évêque d’Angers, des privilèges extraordinaires qui mettaient son abbaye au-dessus de toutes les abbayes de la ville. La même année, l’évêque de Vannes lui rendit visite, et le 6 mars 975 (n. s.), la comtesse Adèle le gratifia d’un don plus que royal en attribuant à Saint-Aubin, outre une villa dans le Beauvaisis, l’île du Mont à Angers et les églises des Alleuds et de la Pélerine. Il mourut le 18 avril 967 ou 977.

Cartul. de Saint-Aubin, mss. 745 de la Bibl. d’Angers. — Hauréau, Gall. christ. — Roger, Hist. d’Anjou.

Albert (le Père) de Loncin, docteur en théologie et religieux de l’ordre des Frères Prescheurs, a publié à Angers, chez René Hernault, en 1645, in-32, Le Rosaire, ses indulgences et privilèges, ensemble la résolution à plusieurs difficultez.

Albordeaux (les), h., Cne du Vieil-Baugé.

Albœuf, f., Cne de Forges.— La Roche Hallebeuf, 1599 (Doué E). — Alebeuf, 1637 (Les Verchers, série E).— Albeuf, 1639 (Arch. de M.-et-L., Douces, t. XXIX). — Halbœuf (Cassini).— Ancien domaine, entouré de bois, entre la levée dite du baron de Doué ou levée Brochard et l’ancienne voie de Cunault à Doué. Il appartenait en 1637 à Jacques Jarret, écuyer, et au xviiie siècle à M. de Cisay.

Aleau (l’), Cne d’Allonnes. — Lalau (Cassini).

Alençonnière (l’). V. La Lansonnière.

'Alène, h., Cne de St-Pierre-M., avec Min à eau et ancien pont sur l’Èvre, d’arches à plein cintre, que M. Tristan Martin dit romanes, et qui réunit les deux communes de Saint-Pierre-Maulimart et de la Chapelle— Saint-Florent.

Aleu (l’), f., Cne de Bouchemaine, appartenance au xviiie siècle du chapitre de Saint-Laud d’Angers.

Aleu (l’), f., Cne du Lion-d’Angers. — Villa de La Leu, 1549 (État civ.). — La Leu (Cass.).

Aleu (l’), f., Cne de Louvaines. — Les Alleus-Pajot, 1710 (mss. 620).-On y voyait vers le milieu du xviie siècle, au carrefour, sur la route et tout près du bourg de Louvaines, à gauche, en allant à la Jaillette, une vierge de faïence, nichée dans le creux d’un arbre, et à laquelle une pauvre servante, accusée d’avoir volé son maître, fit vœu d’élever une chapelle si son innocence était reconnue. Ayant été exaucée, elle commença par bâtir un petit arceau de charpente, couvert d’ardoises, devant lequel les paysans accoururent en foule apporter leurs offrandes, blés, filasse, lait, beurre. Un pèlerinage s’y établit de telle affluence qu’il fallut au moins pour les malades y bâtir alentour quelques gîtes, en planches sans doute, dont il ne reste pas trace. L’argent recueilli servit à élever un petit édifice qui resta fréquenté jusqu’à la Révolution. On y vient encore en temps de sécheresse demander de la pluie. Il tombait en ruine et a été restauré par la commune. L’intérieur est orné d’un autel de la Vierge, et le pignon d’une vieille croix de pierre.

Bibl. d’Angers, Notre-Dame angevine, mss. 620, f. 223.

Aleu (l’), Cne de St-Hilaire-Saint-Florent, où fut arrêté par trahison, le 17 juin 1822, le général Berton. V. Vaulabelle, Hist. de la Restauration, et Bonnemère, Études Saumuroises, p. 58-60.

Aleu (l’), h., Cne de Saint-Laurent-du-Mottay.— La Leu, 16O7 (Ét. c).

Aleu (l’), Cne de la Possonnière. V. Laleu.

Aleu (l’), f., Cne de Thorigné.— Terra de Alodo, 1111 (Cart. de Saint-Serge, p. 293).

Alexandre (Jean), libraire de l’Université d’Angers, passe vulgairement pour avoir importé l’imprimerie à Angers, mais il reste à établir qu’il ait même jamais rien imprimé. Marchand, d’après Mattaire (Hist de l’Impr., p. 91), cite les Offices de Cicéron ; Ciceronis Officiorum libri III et alii libelli cum commentariis Petri Marsi et aliorum, vénales reperiuntur in domo Joannis Alexandri librarii, Andegavis, vico vocabulo Gallico À la Chaussée-Saint-Pierre. M.CCCC.XCVIII. Mais la donnée seule du titre.implique une œuvre de simple librairie, suivant les pratiques ordinaires du temps, qu’on le voit suivre ailleurs. En 1492, il fait imprimer à Paris les Heures à l’usage d’Angers, pour Englebert de Marnef, demeurant au Pellican, et Jehan Alexandre, libraire de l’Université d’Angers, le viie jour de mars l’an mil iiiie iiii. XX. et douze. — En 1502, une édition des opuscules de saint Augustin (Paris, in-4o, 2 vol., chez André Bocard, aux frais de Jean Petit), porte au frontispice un fleuron, gravé en bois avec cette inscription : “ Dieu gart le Roy et la noble cité d’Angiers et l’Université ; ” de plus les lettres initiales 𝕵. 𝕬. avec un chiffre dans lequel on lit : Debougnes ; au-dessous du fleuron l’inscription ; Venumdantur Andegavis ab eorum domina Joanne Alexandro in area divi Petri Gallice à la Chaussée Saint-Pierre. Joseph Bade, qui avait révisé et annoté l’ouvrage, dit dans une épître, au revers du frontispice de la seconde partie, qu’il a déjà dédié les opuscules de Virgile et de Baptiste Mantouan à Ladislas et à Clément, fils d’Alexandre, et qu’il dédie cette fois ces opuscules à leur père, qui a fait les frais de l’édition des Offices (præcipue libros de… Officiis curait hactenus imprimendos). C’est à Rouen, chez Martin Morin, que paraît, le 7 des kalendes d’octobre 1504, la 1e édition du Missel du diocèse d’Angers (in-4° gothiq., à 2 colonnes). Jean Alexandre n’en est non plus que l’éditeur, et il n’est pas à croire qu’il fut allé chercher si loin des presses s’il en avait eu chez lui à sa disposition. Les deux éditions de la coutume d’Anjou (1481 et 1498), que lui attribue Cl. Gabriel Pocquet de Livonnière, ne furent de même que des commandes faites en partie pour son compte.

Son épitaphe est plus véridique et n’ajoute rien à ses titres d’honneur que celui de garde de la Bibliothèque de l’Université :

Icy devant, par la fière Atropos
Et par Cloto, o les mors prend repos
Homme prudent nommé Jean Alexandre,
Amé de tous en ses faits et propos,
Notable, droict, d’Angiers l’un des supposts,
Aussi bourgeoys, gardant par bon dispos
Les volumes, quand mort vint le surprendre.

Jean Alexandre mourut le 24 janvier 1505 (n. s.). Il était enterré dans l’église Saint-Pierre.

Ses fils Ladislas et Clément furent comme leur père, non pas imprimeurs, mais libraires. Clément était de plus garde de la Monnaie et receveur de l’hôtel de ville d’Angers (1522-1538). Il existe deux jetons frappés à son coin. Sa femme avait nom Perrine Coffin. — Lancelot, fils de Clément, avocat en la Sénéchaussée, fut greffier des Grands Jours d’Angers (1539). — François, sieur de Villebresme, était clerc et greffier de la mairie en 1582.

Congrès Scient. d’Angers, t. I, p. 329. — Affiches d’Angers, 26 juillet 1776. — Brun, de Tartif., mss. Angers, fol. 267. — Mss. 333 de la Bibl. d’Angers, fol. 123 v°. — Audouys, mss. 919. — Arch. de M.-et-L., Minutes de Grudé, n. 370.

Alexandrie (l’), f., bâtie vers 1835, Cne de Bégrolles.

Alexis (Frère), V. Dufresne (Robert).

Alger (l’), f., Cne de Méon.

Algerius était attaché comme orfèvre au service du comte Geoffroy Martel et de la comtesse Agnès vers 1040. À leur considération, les moines de Saint-Aubin lui accordèrent de jouir de vignes que sa femme avait données à l’abbaye.

Cartul. Saint-Aubin, f. 20 v°, mss. 745, Bibl. d’Angers.

Alhoy (Hyacinthe-Libère-Joseph), né à Angers le 27 octobre 1760, mort à Paris en mai 1826. Il entra eu 1787 à l’Oratoire d’Angers où il était encore en 1791, et après avoir professé dans différents collèges, remplaça aux sourds-muets l’abbé Sicard quelque temps proscrit. En 1815, il fut nommé principal du collège de Saint-Germain. Il avait été administrateur des hospices de Paris et a publié : Discours sur l’éducation des sourds-muets, Paris, 1800, in-8o. — Les Hospices, poème ; Paris. 1804, in-8o. — Promenades poétiques dans les hospices et les hôpitaux, Paris, 1826, in-8o.

Arch. de M.-et— L., Série M.— Quérard. France littéraire. — Biogr. des contemporains. — Martyrologe littéraire, par un ermite (Paris, 1816, in-8), p. 16.

Alice est portée comme abbesse de Nyoiseau par certains catalogues, qui la distinguent à tort, ce semble, d’Adélaïde de La Jaille, 3e abbesse.

Hauréau, Gall. christ. — Revue de l’Anj. 1853, t. II, p 34.

Alice, 1re abbesse de N.-D. du Perray d’Angers, 1277.

Alice, abbesse du Ronceray. V. Delaroche.

Alice de Bourbon ; — de Champagne ; — de Ventadour. — V. Bourbon, Champagne, Ventadour ( A. de).

Alichoux (d’). V. Dalichoux.

Aliénor, abbesse du Ronceray. — V. Honome, Roche-Sibilen (de la), Riboul.

Aliénor de Bretagne ; — de Parthenay. — V. Bretagne, Parthenay (A. de.).

Alignon, étang, Cne de Chaloché.

Aligre (d’). V. Lavau, Cne de Trémentines.

Alion (l’). V. Lalion.

Alisières (les), f., Cne de Jumelles.

Alisières (les), f., Cne de Pontigné. — Les Olisières (Cass.).

Allain, Allard, etc. — V. Alain, Alard, etc.

Allain (Jacques-Gabriel-Victor), né à Saumur le 7 janvier 1773, s’engagea dans le corps des carabiniers le 5 mai 1789. Désigné en 1792 pour entrer dans la garde constitutionnelle du roi, il en sortit avant le licenciement pour entrer le 17 août au 2e bataillon des volontaires de Maine-et-Loire, où il fut élu capitaine, fit deux campagnes et fut destitué aux avant-postes de Maubeuge le 1er frimaire an ii par le représentant Bar, pour avoir servi, lui dit-on, dans la garde du roi. Il revint à Angers, où il occupait provisoirement en l’an iii les fonctions d’adjudant de la place. Nommé chef d’escadron au 16e régiment de dragons le 23 brumaire an vi, adjudant-commandant le 19 thermidor an vii, il gagna à Marengo le grade d’adjudant général. Il commandait en l’an xii le département de la Lozère. Attaché à l’État-Major du 5e corps le 24 septembre 1806, il fit la campagne de Pologne en 1807, celle d’Espagne en 1808, celle d’Allemagne en 1809. Il prit sa retraite le 6 septembre 1810. En mai 1814, ses opinions lui valurent d’être choisi par les colonels de l’armée pour présenter leurs protestations de fidélité à Louis XVIII. Le 13 juin 1815, il portait un toast « à l’union générale de tous les français », et chantait des couplets patriotiques dans un banquet de soixante électeurs de Maine-et-Loire, réuni par l’empereur aux Tuileries. Lors de l’institution des cours prévôtales, il accepta d’être nommé prévôt d’Ajaccio (mars 1816). Il était officier de la Légion-d’Honneur depuis le 26 prairial an xii, commandant depuis Austerlitz. — Il vivait encore à Paris en 1846.

Arch. de Maine-et-Loire, Série M. — Victoires et Conquêtes, t. XXV, p. 4. — Biogr, dès contemporains. — Moniteur. — Fastes de la Légion-d’Honneur, t. IV, p. 307.

Allain (Jean), sieur de la Barre, fils de Jacques Allain, marchand d’Angers, d’abord avocat (1560) en la Sénéchaussée d’Angers, puis lieutenant général du sénéchal de Beaumont au siège seigneurial de Châteaugontier, qui appartenait alors au roi de Navarre. Il avait épousé Marguerite Lefebvre de l’Aubrière.

Andouys, mss. 919 f. 553

Allain (Ysaac), chirurgien, passa un marché, en 1626, avec le conseil de ville de Beaufort, pour soigner les pestiférés avec l’assistance de son confrère Hébert. Il habitait Saint-Mathurin.

Arch. de Beaufort, BB. 1, et de St-Mathurin, Série E.

Allain-Targé (René-François), né à Saumur le 20 février l770, avocat à vingt ans, 1790, en la Sénéchaussée de Saumur, fut attaché en 1791 à titre de secrétaire du bureau des lois auprès du Département et revint bientôt à Saumur comme administrateur municipal et secrétaire du District. Nommé juge suppléant au tribunal (1803), il y succéda à Bizard père, V. ce nom, sur le siége de procureur impérial (25 août 1804), et fut maintenu dans ces fonctions, lors de la réorganisation de la magistrature en 1815.

Cette année même, les électeurs le portèrent sur la liste des cinq candidats à la députation. Il devait sans doute cette marque de sympathie à la modération consciencieuse dont il s’était fait un devoir dans ces temps troublés, s’appliquant, sous l’Empire, à adoucir dans leur application les décrets sur la conscription, et, dans les premiers entraînements de la réaction qui suivit, à maintenir avec énergie l’œuvre honorée de la justice au-dessus des vengeances politiques et de la persécution. La conspiration Berton, en éprouvant son caractère, lui fournit l’occasion d’une manifestation courageuse, qui lui a mérité un souvenir d’estime et de reconnaissance encore vivant dans le pays. À cette époque, d’après les lois du 4 nivôse an IV et du 13 brumaire an v et la jurisprudence de la Cour de cassation, le militaire embauché entraînait le civil, son complice, devant les conseils de guerre. Le notaire Delalande et deux amis, arrêtés le 22 juin 1822, en même temps que Berton, allaient être dirigés sur Tours et livrés à la juridiction militaire, condamnés sans merci et exécutés sans délai ni pitié, alors que le grand procès de Poitiers n’avait fait qu’irriter l’exaltation première. Mais le tribunal de Saumur, sur le réquisitoire du procureur du roi agissant contre l’avis de son chef immédiat, dénia la compétence des conseils de guerre (19 octobre) et maintint l’affaire au rôle de la juridiction criminelle. Trois mois plus tard, la cour d’assises d’Orléans condamnait à mort deux des trois accusés ; mais dans l’intervalle les colères s’étaient amorties et des commutations de peine successivement obtenues accordaient la vie et bientôt la liberté entière à nos trois Saumurois. Le 5 octobre 1823, une ordonnance de M. de Peyronnet révoqua le magistrat indépendant. Après deux ans pourtant de disgrâce, le même ministre nommait (1er septembre 1825) Allain-Targé conseiller, mais à la cour de Limoges, où s’en allaient l’un après l’autre les fonctionnaires libéraux de Maine-et-Loire et que les Angevins de ce temps-là appelaient en souriant la Sibérie de l’Anjou. Il s’y lia d’amitié avec Bourdeau, qui, prenant les sceaux dans le ministère Martignac, rappela (8 avril 1829) le magistrat exilé à la cour royale d’Angers, dont il devint un des présidents de chambre, le 28 mai 1831.

Allain-Targé avait été nommé après 1830 membre du Conseil d’arrondissement de Segré, et dès que le Conseil général devint électif, il y entra (1833) pour représenter le canton de Gennes, où le général Berton avait compté le plus d’amis.— Il est mort à Saumur, le 16 octobre 1835.

Arch. de Maine-et-Loire. — Moniteur. — Bonnemère, Notices Saumuroises. — Documents particuliers.

Allaire (l’), Cne de Marcé, — La Laire (Cass.).

Allard, f., Cne d’Épieds.

Allard (…), peintre, mourut à Angers, le 20 septembre 1670.

Allard (Pierre), peintre, fils sans doute du précédent, habitait, comme lui, la Chaussée Saint-Pierre, où il mourut âgé de 35 ans, le 22 août 1680, laissant une veuve, Louise Alisot, qui lui survécut seulement un an (26 août 1681). et une petite fille morte à l’âge de 6 ans (25 février 1684).

Arch. mun., GG 175-176.

Allard (Toussaint), graveur, demeurait sur la paroisse Saint-Maurille d’Angers en 1781.

Arch. mun., GG 159.

Allard (Charles), originaire de Beaupréau, licencié ès-lois, sénéchal et seul juge criminel et civil des juridictions de Jallais, Vezins et Somloire, 1755, 1761, vivait encore en 1775. — Son père était notaire à Vezins. — Un Guy Allard, de la même famille, notaire au May, était le procureur fiscal de l’abbaye de Bellefontaine, en 1730, — Son fils, Guy-Christophe, né au May, en 1718, docteur agrégé en la faculté des droits d’Angers, fut inhumé à Angers le 18 mars 1784.

Arch. mun. d’Angers, de Cholet et de Beaupréau, Série E.

Allard (Jean-François), élu maire d’Angers en 1771, par l’influence de Geoffroy de Limon, secrétaire de Monsieur, fut continué en fonctions jusqu’en 1777. Il avait été nommé consul des marchands en 1760 et acquit, dès la première année de son mairat, l’office de lieutenant général de la chambre de police. Il fut le premier maire qui accepta du conseil de ville, après sa sortie de charge, avec le titre de conseiller honoraire, une pension viagère fixée à 2 000 l. Il laissait de plus un de ses fils, Jean-François Allard du Haut-Plessis, receveur des octrois et deniers patrimoniaux avant l’âge de 20 ans, grâce à des lettres de dispenses (1773), capitaine et conservateur des chasses de Monsieur, et marié avec la fille de son protecteur. Il portait : d’argent au chêne de sinople planté sur un tertre de même, accosté de deux ancres de sable bouclées d’or.

Arch. munic. d’Angers, BB 125-128, 149 ; CC 37 ; — Bibl. d’Angers, mss. 1002, 1005 et 985.

Allard (Étienne— Alexandre), sieur du Breuil, fils du précédent, prit rang, dès le début de la Révolution, parmi ses ennemis, avec une ferveur que ne modérait pas sa noblesse municipale de fraîche date, visée des sarcasmes démocratiques. M. Bougler lui attribue “ des poésies tombées aujourd’hui dans un oubli profond et des brochures politiques plus recommandables par l’honnêteté des intentions que par le talent de l’écrivain, ” Je ne connais de ce personnage qu’une « Prière à l’Éternel (in-4° de 4 pages), sorte de protestation, dans le genre de Bernardin de Saint-Pierre, contre l’impiété et la révolution, que l’auteur signe de son titre de “citoyen d’Angers, en vertu de la vraie liberté de l’homme, sans épouvante et sans respect humain ” (18 nov. 1791).

Bougler, Notes sur les séances de la Noblesse, p. 8.

Allard (Louis-François), né à Craon en 1734, obtint très-jeune encore le titre de docteur et s’établit à Châteaugontier. Il salua avec ardeur, comme toute la génération de 89, la Révolution, et sa réputation de bienfaisance le désigna entre tous aux suffrages des électeurs qui l’envoyèrent à la Constituante. Quoique partisan décidé de la liberté, il y vota contre la constitution civile du clergé et pour le veto suspensif. — Il ne se retira qu’après la session à Châteaugontier, où il reprit silencieusement sa vie de charité et de dévouement. Il mourut le 30 juin 1819.

Rev. de l’Anjou, 1856, t. II. p. 2337. — Moniteur.

Allard (Jean-Marie), prêtre du diocèse d’Angers, né à Craon en 1736, curé de Bagneux près Saumur, avait prêté le serment constitutionnel en 1791 ; mais lors du passage des Vendéens à Saumur, il se rétracta. Arrêté et conduit à Paris, il fut condamné par le tribunal révolutionnaire pour avoir entretenu des intelligences avec les brigands de la Vendée, et exécuté le 25 décembre 1793.

Arch. de M.-et-L.— L.Guillon, Martyrs de la Foi, p. 68.

Allard-Gontard (Isidore), né à Parthenay (Deux-Sèvres), le 6 novembre 1796, chef d’escadron d’état-major, prit sa retraite à Angers, où l’avait fixé son alliance (4 mai 1830) avec une famille angevine, et siégea par élection au conseil municipal du 25 juin 1840 au 28 mai 1845. Il mourut presque subitement le 20 février 1851. MM. Chevré et Genay fils prononcèrent un discours sur sa tombe qu’entourait une députation des écoles mutuelles. Il a publié dans le Bulletin du Comice horticole d’Angers (1849, p. 37) un rapport Sur l’agriculture simplifiée de Desvaux, et dans les Mémoires de la Société Industrielle d’Angers, dont il était membre, deux rapports : 1° Sur le Traité de culture maraîchère de Moreau et Daverne (1847, p. 72) ; — 2° Sûr la taxe de la viande et le commerce de la boucherie (1851, p. 54). — Son frère, le général Nelzir Allard, préside une des sections du Conseil d’État.

Journal de Maine-et-Loire, 22 Février 1851. — Précurseur des 21 et 25 février 1851 — Arch. départementales. — Bulletin de la Soc. Industrielle.

Allards (les), f., Cne de Longué.

Allards (les), f., Cne de Soucelles.

Allardeau (Jean), né à Angers, frère de Jean Allardeau, trésorier du duché d’Anjou, d’abord conseiller et secrétaire du roi René, qui l’employa dans ses affaires, entra dans les ordres, et fut nommé chanoine d’Aix, puis prévôt de Marseille, dont il fut élu évêque le 30 avril 1466 ; mais son installation eut lieu seulement le 13 avril 1468. Il resta dans ces fonctions l’homme de confiance de René, « un homme sûr en qui il comptoit comme en lui-mesme, » ainsi que l’écrit le roi au pape, en le désignant pour l’abbaye de Saint-Victor. Cette faveur, qui eut pu lui nuire quand le comté de Provence fit retour à la couronne, ne l’empêcha pas d’être agréable à Louis XI, qui le nomma gouverneur de Paris. Allardeau occupait cette charge en 1483, lors de l’entrée de Marguerite d’Autriche. Il était pourtant encore évêque en 1494, et, croit-on, jusqu’au 27 décembre 1496, qu’il se démit pour suivre de plus près le roi.

Gall. Christ., t. I, p. 664 ; — Papon, Hist. de Prov., t. I, p. 354 ; — Villeneuve-B., Hist. de René, t. III, p. 75.

Allée (l’), h., Cne de Vernoil-le-Fourier.

Allenaye (l’). V. Anelaye (l’).

Allencé (d’), écuyer angevin du xvie siècle, « a fait un livre intitulé : « Le Bréviaire des Nobles ” dit Bruneau de Tartifume, qui était presque son contemporain. C’est aussi l’affirmation de l’angevin Jean Le Masle, dans son commentaire sur le Bréviaire des Nobles d’Alain Chartier. Il faut donc bien probablement, quoique ce dernier seul soit connu, ne pas confondre les deux ouvrages comme l’ont fait Baillet et Lacroix du Maine.

Brun. de Tart., Philandinopolis, mss. 870, fol. 1151. — Lacroix du M., —pp. 3 et 27. — Baillet, Auteurs déguisés. — Goujet, t. IX, p. 168.

Allencé, f., Cne de Daumeray. — Alenceium, 1157 (Arch. de M.-et-L., Saint-Aubin, t. V). —Ancien fief avec château, d’où dépendaient les métairies des Alleuds, de la Cheminière et de la Volerie, et possédé jusqu’au xviie siècle par une famille qui en portait le nom. Ses armes étaient d’or à l’aigle éployé de sable à la bordure de gueules. La terre relevait de Doussé.

Allençon, Cne de Brezé. V. Lançon.

Allençon, arrondissement d’Angers (22 kil), canton de Tbouarcé (6 kil). — Alintumne, 658 (Tardif, Cart. des Rois, n° 15). — Lantionum villa, 680-707 (Gesta Epist. Cen.) — Lancian, 837 (Test, de saint Aldric). — Alençon, 1183 (Fontev. Saint-Calais). — Alenzum, 1186 (Titres Grille, ch. orig.) — Alenthonius, Alençon, 1244 (Savigny, ch. 33, 35). — Notre-Dame-d’Allençon, xviie, xviiie siècle (Cartes de Guyet et de Cassini).

Le village est sur une colline, près de la forêt de Brissac, dont partie couvre la commune, — entre Quincé (5 kil. 1/4), les Alleuds (3 kil.), Chavagnes (4 kil.), Faye (7 kil.) et Vauchrétien (5 kil.). — En dépendent les ham. ou vill. de la Prilière (1 kil.), Chanteloup (2 kil.), le Plessis (500 m.), la Boîte (200 m.), les Beugnons (1 kil), les Bourdinières (3 kil.), les Landes (1 kil), l’Ébaupin (3 kil.).

La route départementale n° 12 de Brissac à Vihiers traverse le bourg, d’où partent la route départementale n° 24 sur Gonnord, le chemin de grande communication n° 40 par les Alleuds sur Saint-Mathurin et divers chemins d’intérêt commun.

Naissent sur la commune les ruisseaux de Montayer ou de La Planche, de La Gruchère et de La Douve. V. ces mots.

Superficie : 1 361 hect., dont 4 hect. 21 en vigne et 379 hect. en bois.

Population : En 1720-1726, 361 hab. — En 1790, 589 hab. — En 1826, 322 hab. — En 1831, 518 hab. — En 1836, 504 hab. — En 1841, 539 hab. — En 1846, 489 hab. — En 1851, 508 hab. — En 1856, 530 hab. — En 1861, 493 hab. — En 1866, 530 hab.

Bureau de poste de Brissac. — Perception de Thouarcé.

Assemblée le dimanche qui suit la Nativité (8 septembre).

Mairie et maison d’école bâtie en 1848 par l’architecte Launay, d’Angers.

L’église (succursale, 5 nivôse an xiii) date des premières années du xiie siècle. Portail en plein cintre avec cordons jadis ornementés. La façade est malheureusement masquée par un balai ou galerie en bois. À droite au-dessus du porche, apparaît une petite colonne à chapiteau roman.— Clocher carré à fenêtres géminées, en plein cintre ; le faîte couronné d’une ligne de modillons bizarres, têtes d’hommes bestiales ou d’animaux à face humaine, entremêlées de moulures variées. La cloche, bénie en 574, porte les écussons et les noms, en majuscules romaines, de ses parrains, Jacques Delaroche, sieur de l’Orchère, et Charles Depiat, sieur de la Bellangerie (Rép. Arch. 1868, p. 226).— L’intérieur de l’édifice est complètement reconstruit, à l’exception d’une ou deux fenêtres qui ont conservé leur étroite et longue baie ouverte dans l’évasement de la pierre. La voûte du chœur porte la croisée d’ogive du xiiie siècle. L’autel fut transformé à la romaine en 1701, par le curé, autorisé en même temps à démolir les cintres en pierre qui surplombaient et à lambrisser son église. En 1783, l’entrepreneur Jean Hunauld, d’Angers, restaura le clocher et la flèche. — Dans la chapelle du transept, s’ouvre, à droite, une petite piscine du xve siècle. — Deux tableaux informes représentent l’un saint Nicolas avec le baquet traditionnel, l’autre, saint Michel triomphant du dragon. — Un autre plus singulier (xviiie siècle), montre l’image du Purgatoire où brûlent des religieuses, tendant du milieu des flammes les mains vers le Christ et la Vierge qui trônent au ciel. Ce dernier doit provenir du prieuré voisin de Saint-Calais (V. ce nom), appartenant à Fontevraud.

La tradition populaire du pays est qu’une ville a existé là ; mais la plupart des débris antiques ont été signalés le long de la voie de Brissac à Martigné, sur la commune de Chavagnes, notamment le célèbre Sacellum. V. les Châtres. Tout à côté du bourg pourtant et aujourd’hui presque attenante la mairie, un vaste emplacement en culture, dit le Grand Cimetière, V. ce nom, fournit chaque année de nombreuses tombes remplis de vases et de poteries communes, qu’on peut rapporter aux âges gallo-romains et qui attestent l’existence d’une population agglomérée. Un texte ignoré des historiens d’Anjou et qui nous parait appliqué à tort par les écrivains manceaux à des localités du Maine, nous apprend qu’à cette époque la villa de Lançon ou Allençon, Lantionum, Lancian, ne faisait qu’une avec la villa de Chavagnes, sous le vocable commun de Notre-Dame et de Saint-Gervais, dont une partie est restée jusqu’à nos jours adhérente au nom d’Allençon. L’évêque Aglibert du Mans, à qui elle appartenait par usurpation, paraît-il, sur l’abbaye de Saint-Denis, les sépara, nom antea Cavania et Lantionum unum rat (Gesta Epist. Cenom.), pour donner Allençon au monastère de Saint-Calais, 680-707. Le testament de saint Aldric, un de ses successeurs, montre pourtant qu’elle lui appartenait encore un siècle plus tard, 837. Il est probable que par suite de quelque échange, le domaine en avait passé à l’évêché d’Angers. L’évêque Ulger la légua à son chapitre, en 1149. La cure resta à la nomination de la prébende Saint-Blaise du chapitre de Saint-Maurice ; la chapelle de Saint-Pierre était présentée par le seigneur de la paroisse, celle de saint-Michel par le seigneur de l’Orchère.

La paroisse dépend de l’archidiaconé d’Outre-Loire, du doyenné de Chemillé. En furent curés successivement : en 1670, Tonnelier ; — en 1682, Balthasar Rodolphe, fils du peintre Rodolphe, de son vrai nom Rodolphe Score (V. ce nom). — en 1692, De Sarazin ; — en 1693-1702, Rondeau ; — en 1705-1749, Pierre Jarry, auparavant curé de Charcé, qui se démit en faveur du vicaire, son neveu, et se retira à Belligné-en-Faye, où il mourut en 1766, âgé de 91 ans ; — en 1750, Nicolas-Joseph Goupil, originaire de Sainte-Croix d’Angers, mort en fonctions, le 23 avril 1781, âgé de plus de 60 ans. Une mention particulière lui est due pour ses libéralités envers son église qu’il dota de calice, chasubles, devants-d’autel, à ses dépens. Jean Dron, originaire de Coutures, vicaire de Vauchrétien, en faveur de qui avait résigné Goupil, eut à lutter, pour occuper la cure, contre Huault de la Benardrie, qui en exerça les fonctions pendant deux ans jusqu’à sa nomination à celle de Craon (27 déc. 1782). Dron, mis en possession par arrêt du parlement du 2 août 1783, siégea jusqu’au 9 juillet 1791. Le 9 octobre, Brotier l’a remplacé comme curé constitutionnel. Son prédécesseur, Dron, réfractaire au serment, fut compris dans le convoi des prêtres déportés qui partit le 12 septembre 1792. Débarqué le 12 octobre suivant à Santander, il s’établit près de là à Astillero de Guarniso, où il attendit l’heure du retour, que sollicitèrent officiellement pour lui ses paroissiens.

L’histoire civile ne présente guère d’autres faits particuliers que le passage sur la route voisine, en 1565, du roi Charles IX, qui dîna le 5 octobre au château de l’Orchère. «  Pauvre village et petit château  », dit Roger. Une autre visite qui produisit autant d’émoi, fut la venue, en novembre 1771, d’un détachement de gardes de gabelles, qui y prit séjour avec un lieutenant. Ces agents abhorrés quittèrent la place au bout d’un an, « sans avoir fait aucune capture  », et retournèrent à Thouarcé, leur campement ordinaire.

La seigneurie d’Alençon appartenait au seigneur de la Motte-Angibert (V. ce nom), acquise en dernier lieu par les Brissac. Deux gentilshommes privilégiés seulement résidaient sur leurs terres en 1789, M. de la Tour-Landry et M. Châle, faisant valoir leurs fiefs. L’élève du gros bétail y était surtout pratiquée, quoique les prairies manquassent. Beaucoup de pauvres d’ailleurs dans le pays, mais peu de mendiants.

La paroisse relevait jusqu’à la Révolution de l’élection et de la subdélégation d’Angers, et fut comprise d’abord, en 1787, dans le district de Brissac, puis, en 1790, dans celui de Vihiers et dans le canton de Chavagnes, rattachée au canton de Thouarcé en l’an iv, et, avec ce canton, à l’arrondissement de Saumur, puis, par la loi du 3 frimaire an vi, à celui d’Angers, de nouveau à celui de Saumur par la loi du 28 pluviôse an viii, et une dernière fois à celui d’Angers en 1824. — En était’agent municipal, Forest, en l’an iv ; — Vallée, an VII. — Maires, Chartes Drouet, 1 messidor an viii ; — Phil. Jos.-Augustin de Maillé, 2 janvier 1808 ; — Joseph Guérineau, 28 mai 1832 ; — René Tassis, 23 février 1847.

Arch. de M.-et-L., Séries C et L., etc., et de la mairie d’Alençon, Série E.— Rev. de l’Anjou 1854, t. I, p. 191. — Voir, pour les diverses localités, à leur article, notamment Bois-Laurent, l’Orchère, la Turpinière, l’Échasserie, la Pontonnière, la Jallière, l’Aunay Gringuenière, etc.

Alleuds (Les) arrondt d’Angers (23 kil.), canton de Thouarcé (10 kil.). — Villa que. vocatur Alodi, 970 (Cartul. St-Aubin, f.66.) — Alodium, 1077, 1156 (Ibid. et Livre Bl. de St-Florent, f. 36).— Alodum, 1082-1102, Alodia, 1124 (Cartul. St-Serge, pp. 103 et 212, et Cartul. St-Aubin, f. 67).— Les Alluzes St-Aubin, xviie siècle (Ét.c). — Les Allutz, 1759 (Carte de Nolin). — St-Aubin-des-Alleuds (Cassini).

Le village est sur un plateau, le long de la route départementale n° 2 des Ponts de-Cé à Loudun, croisée dans le bourg même par le chemin de grande communication d’Allençon à Saint-Mathurin ; — entre Quincé (4 kil 200 m ), Saulgé-l’Hôpital (4500 m.), Allençon (3 kil.), dont le ruisseau de l’Étang-aux-Moines (V. ce mot) forme la séparation.

Le ruisseau de Ferré, source ferrugineuse, naît sur la commune.

En dépendent les h. ou vill. de Launay (3 k.), les Grouas (1 500 m.), le Pancier (500 m.), le Grand-Bouchet (2 k. 1/2), le Haut-Bouchet (1 500 m.).

Bureau de poste et perception de Brissac (5 kil.).

Superficie : 1047 hect., dont 35 hect. 16 ares en bois.

Population : En 1720-1726, 384’hab. — En 1789, 107 feux.— En 1826, 516 hab. — En 1831, 535 h. — En 1841, 557 h. — En 1851, 587 h. — En 1856, 562 h. — En 1861, 586 h. — En 1866, 582 h.

Assemblée le 1er dimanche de septembre.

L’église, délaissée tout à fait en dehors du bourg et comme enclave d’une ferme, est précédée d’un porche en bois. Le portail roman, à plein cintre mais sans moulure et d’ailleurs mutilé, est percé d’une petite fenêtre tréflée et soutenu à gauche par un contrefort. À l’intérieur, la petite nef voûtée en bois (13 m. sur 4 m. 60) s’abaisse et se rétrécit en un étroit passage sous l’arc ogival du transept. La chapelle du bras droit, seul vestige ancien (xive siècle), porte une clé sculptée de deux étoiles. La chapelle de gauche et l’abside (sanctuaire et chœur, 5 m. 30 sur 3 m. 60) sont modernes et sans caractère. Une curieuse chaire du xviiie siècle montre grossièrement sculpté en bois le patron de l’église, saint Aubin. Le clocher est un campanille ou bretesche à jour à deux baies. Tout l’édifice, absolument insuffisant, va être bientôt jeté bas et reconstruit.

L’ancien prieuré y attient et sert de cure.

La route antique d’Angers à Doué, reconnaissable encore dans les prés de Ferré, V. ce mot, passait à quelque distance de l’église, vers l’ouest et plus loin encore du village actuel. — Le nom des Alleuds indique, pendant les premiers siècles de la conquête, une terre de Franc, libre, indépendante, qui par partie au moins était advenue aux comtes d’Anjou. La comtesse Adèle, bienfaitrice insigne de Saint-Aubin d’Angers, en donna l’église par acte du 6 mars 975 (n. s.) à cette abbaye, qui posséda bientôt dans ce pays un de ses plus riches prieurés. À la fin du xviiie siècle, la moitié au moins de la paroisse appartenait aux moines. Les habitants se plaignent amèrement, dans leur cahier de 1789, des dégâts causés impunément sur leurs cultures par les lapins, qui infestaient en quantité prodigieuse les bois des Bénédictins et de là les champs, et aussi des pigeons seigneuriaux. Ils signalent encore un abus « dont il n’y a peut-être pas un cas semblable dans toute la province d’Anjou. » Ils payaient la dîme des blés au 12e et même au 6e et avec l’obligation d’attendre en plein champ quelle fut comptée par les commis du fermier, au risque de perdre le tout par les mauvais temps. — Une obligation moins lourde et dont la paroisse se faisait une fête pesait sur tous les vassaux du prieuré. Chaque nouveau marié devait, dans l’année, présenter au prieur une grosse boule de bois qui n’eut ni trou ni fente, et la femme venir après vêpres, le jour de la Pentecôte, lui chanter une chanson.

Les actes originaux donnent les noms des prieurs qui suivent : Geoffroy de Segré, 1127. — Pierre, 1143. — Arnould d’Entrame, 1157.— Geoffroy Bonhomme, 1206. — Mathieu, 1232. — Guill. Souvayn, 1303. — Jean Fessart, 1316. — Guill. Souvayn, 1326-1332.— Jean Barbe. 1347. — Jean de Raderay. 1352. — Guill. de la Marche, 1391. — Guy de Launay, 1447. — Thomas de Launay, 1447.— Gatian Symon, 1448. — Guill. de Torcé, 1475. — René Lelièvre, 1521. — Jean Esnault, 1560. — Pierre Varon, sieur de Guiberne, chanoine du Mans, 1584. — René Corbineau, curé de Quincé, 1595. — François Nauteau, 1608-1621. — Pierre Nauteau, 1624-† 19 juillet 1630. — Franc. Lucas, 1630. — Jean Baudry † 1642. — René Chapellain, 1653. — Claude Chapellain, novice en l’abbaye de la Plice, diocèse du Mans, 1659. — Jacques Chotard, 1665. — Jean de Cazenave, 1667-1670}}. — Pierre Jarry, 1670-1685. — Jean Chauvin, 1685. — Jean Cazenave, curé d’Abos en Béarn, 1678-1693. — Julien Brunel, 1686-1700. — Henri-Louis Pichot, 1707. — L. Josué de Fouchais de la Foucherie, prieur de Saint-Père de Chartres, 1752. — J.-B. Méza, 1754. — J.-J. Gros, demeurant au collège de Pau en Béarn, 1779.

Ces prieurs étaient simples réguliers et non prêtres. Du temps de leur résidence, ils payaient sans doute un vicaire pour desservir la paroisse ; mais quand le bénéfice tomba en commande, tout office y cessa par l’indifférence et l’éloignement du titulaire. Les habitants durent s’associer pour entretenir un curé à demeure, et le premier registre de la paroisse, 1607, porte en tête : «   l’état des lieux et noms et de ce qu’on promet donner pour l’assiette d’un prêtre en la paroisse avec la glène après l’ouest.  » — S’y succédèrent comme curés : Nic. Janneteau, 1610-1639.— J. Boutin, 1641-1657.— Pierre Guitonnière, 1663. — Chevalier, 1666. — Richandeau, 1670-† 17 nov. 1674. — J. Martin, 1715-† le 9 mai 1755. — Jacques-André Taunay, 1755-† 19 mai 1772. — Jean-Laurent Lemercier, 1772 jusqu’à la Révolution.

Les Alleuds dépendaient de l’archidiaconé d’Outre-Loire, de la subdélégation et de l’élection d’Angers, du grenier à sel de Brissac, du district en 1787 de Brissac, en 1790 de Vihiers et du canton de Chavagnes, puis de Thouarcé, dont la Cne suit les vicissitudes administratives comme Allençon. — En est agent municipal, Dufour, an iv ; — Boudin, an vi. — Maires, Loiseleur, 1 messidor an viii ; — Jean Asseray, 2 janvier 1808 ; — Pierre Lenoble, 1 mars 1817 ; — Pierre Esmery, 28 mal 1832, un instant démissionnaire et remplacé par Jean Asseray, 31 janvier 1835, reprend la même année ses fonctions qu’il occupait encore après 1848.

Arch. de M. et. L., St-Aubin, titres du prieuré (20 vol. 2 liasses) et Série C 118. — Archives de la mairie des Alleuds, Série E.

Alleuds (les), f., Cne de Baracé.

Alleuds (les), f., Cne de Daumeray,

Alleuds (les), h., Cne du Vieil-Baugé.

Alleuds (les Petits), bordage aujourd’hui détruit, Cne de La Jubaudière.

Alleuds-Pajot (les), Cne de Louvaine, V. Aleu (l’).

Alliers (les). V. Aillers, Aillées (les).

Alligny, vill., Cne de Grézillé, ancienne châtellenie relevant à foi et hommage lige de Trêves et réuni sous l’hommage de la châtellenie de Pimpéan, par acte du 18 août 1635. Le château, dont il reste encore des ruines, comprenait un grand corps de logis avec grosse tour en pierre de taille, chapelle sous l’invocation de sainte Catherine, fondée, le 13 décembre 1626, par Catherine Clérembault, une petite cour où se trouvait primitivement le donjon, une grande basse-cour avec la fuie seigneuriale voûtée en pierre, de vastes jardins et des clos de vignes, le tout entouré de fortes murailles et attenant à des garennes et à des taillis. Au carrefour d’Aligné et dépendant du château, s’élevait une autre petite chapelle, dédiée à N.-D.de Bonnevoie, précédée d’un porche sur la principale entrée. On s’y rend encore aujourd’hui aux Rogations. — La seigneurie appartenait en 1463-1474 à la famille de Brenezay, d’où elle était passée par le mariage de Claude de Brenezay à Jean de Bron, 1566, plus tard aux d’Aubigné, 1591-1620, à Claude-François Du Rosel, 1718, en dernier lieu au marquis René Robin de La Tremblaye, 1744.

Allinands (les), champs, Cne de Mozé.

Allonnes, canton N.-E. et arrondissement de Saumur (10 kil.). — Allona, 973-1010. — Villa que dicitur Alonna 987-996. — Alumna, xie, xiie siècle. (Liv. N. de St-Flor., p. 39, 150, 190. — Liv.d’A., f. 1-3, 4, 6. — Fontev.Ch. anc, n° 145.) — Alona, 1080, 1146 (Liv. d’A., f. 4, 51).— Alunna, 1081-1085 (Liv. Bl., f. 50). — Alompne, 1275 (Titres du prieuré, t. 1). — Alumpna, Allompne, xve-xvie siècle (Ibid.). — Allonnes-sous-Montsoreau, xviiie siècle.

Dans un pays plat, ancien lit de la Loire, couvert de bois taillis vers nord, reste de l’ancienne forêt de Saint-Jean, entre Varennes (star. du chemin de fer d’Orléans, 6 kil.), Brain (5 kil.), Villebernier (6 kil. 1/2) et Saumur, — à 57 kil. d’Angers.

La route départementale n° 10 de Saumur à Tours, par Bourgueil, passe dans le bourg et rencontre à 3 kil. le chemin de grande communication de Brain à la Loire.

Le ruisseau du Bras-du-Poteau naît sur la commune, traversée du N.-E. au S.-O. par les ruisseaux de l’Étang-du-Bellay ou de l’Automne, de Bonnevau, des Loges, et de l’E. à l’O. par l’Authion et l’Anguillère. V. ces mots.

Chef-lieu de perception, comprenant dans son ressort les communes de Brain, La Breille et Neuillé. — Bureau de poste de distribution.

Superficie : 3 008 hectares, dont 359 hectares en vignes et 218 hectares en bois.

Population : en 1467, 40 feux dans le bourg. — En 1726, 1336 hab. — En 1790, 2165 hab. — En 1831, 2119 h. — En 1841, 2292 h. — En 1851, 2503 h. — En 1856, 2477 h. — En 1861, 2429 h. — En 1866, 2403 h.

Vins rouges estimés, dont partie s’expédie dans le Bordelais ; chanvres, froments, lins, fruits et légumes. La vigne y est plantée en rangées droites, plus ou moins espacées, et entremêlées d’arbres à la mode Italienne. Au milieu se récoltent les céréales, les pommes de terre et toutes les variétés de la culture maraîchère. Cette pratique était autrefois particulièrement favorisée dans le pays, et la vendange en provenant ne payait la dîme qu’au vingtième. — Carrières de tuffeau autour du Bellay. — Exploitation de bois de charpente. — Elève de vers à soie dans le bourg.

Commerce de bestiaux, porcs, chevaux, des divers produits de la vallée et, depuis une dizaine d’années, de viandes abattues, à destination de Paris.

Foires les vendredis qui précédent les 20 janvier, avril, juillet et octobre, mais sans importance ni avenir.— Assemblées le 3e dimanche de mai, fête des pompiers, et le dimanche qui suit la saint Doucelin, patron de l’église, 11 juillet.

Un projet de construction de mairie, arrêté de— puis 1847, sur les plans de M. Joly-Leterme, n’a pas encore été mis à exécution. — École acquise en 1859.

L’église (cure, 10 novembre 1802), dédiée à saint Doucelin, qu’on prétend né sur la commune, a été agrandie et pour la plus grande partie refaite en 1834. La nef (34 mètres sur 10 en largeur), éclairée de chaque côté par trois petites fenêtres à vitraux modernes, se termine par un chœur, à mur plat, où s’appuyait autrefois le grand autel. La première pierre en avait été bénie le 6 août 1716. C’était l’œuvre de Pierre Renault, entrepreneur de Saumur. Deux arceaux ogivaux s’ouvrent à la hauteur du transept et forment comme deux chapelles latérales. — À droite, l’autel de Saint-Joseph, où se remarque une belle toile représentant un moine agenouillé, saint Jean Gualbert, fondateur de la Vallombreuse, devant le Christ crucifié, dont le bras droit se détache de la croix et s’abaisse vers lui pour le bénir ; à gauche, l’autel de la Vierge avec une copie de l’Assomption, d’après Prudhon, par Mlle Gerbert, don de l’empereur en 1857. Une autre Assomption, œuvre plus que médiocre, placée avant 1789 sur le grand autel, décore l’entrée de la nef. Dans le chœur, à droite et à gauche, une Salutation Angélique en deux panneaux (xviiie siècle). Au fond, joli vitrail de Tours, donné par M. Léon Lemeunier, en 1861. La chapelle du nord porte la date de 1510. Dans le mur voisin subsistent les traces de la porte latérale qui communiquait avec le prieuré.

Beau presbytère construit en 1810 sur les dessins de l’ingénieur Normand. On y conserve un ancien portrait de l’évêque de Vaugirauld.

Russé, V. ce nom, ancienne commune, réunie à Allonnes par ordonnance du 18 juin 1842, forme une paroisse distincte érigée en succursale par ordonnance du 3 mai 1846.

À l’entrée du bourg, vers l’est, un beau et vaste préau bordé d’une double rangée d’arbres occupe l’emplacement du plus ancien cimetière. On y a trouvé, au moment des plantations, de nombreuses médailles romaines et une quantité considérable de briques à rebord. Au bout vers nord, dans une vigne dite le Pasquier, s’élevait primitivement, dit-on, l’église Saint-Jean-des-Bois, Sanctus Johannes a ligno, dont le souvenir se retrouve encore au xviie siècle dans une note des registres paroissiaux, quoique l’église et son vocable eussent depuis longtemps disparu. Le pays primitivement occupé par la Loire, qui, jusqu’à la construction des levées et trop souvent depuis, l’a envahi à toute crue, était pourtant habité par une population compacte dès les temps antiques, comme l’attestent le grand nombre de tombeaux en tuffeau rencontrés dans la vallée. La voie romaine de Tours par Bourgueil entrait sur la commune près la Pierre Saint-Doucelin, V. ce mot, et, sans faire aucun angle, comme la route actuelle, se dirigeait droit vers le bourg et le traversait. — Tout le plateau vers nord était couvert d’une vaste forêt, boscus sancti Johannis juxta Alumnam (Liv. N., chap. 190).

Vers le ixe siècle, le comte d’Anjou y établit les moines de Saint-Florent en leur donnant tout ce qu’ils pourraient défricher. Après de longues querelles avec le seigneur de Montsoreau, qui leur contestait ce don, une convention solennelle reconnut aux moines, 1070-1118 (Liv, bl., f. 51), toute la basse et moyenne justice de la terre et du bourg, sauf les quatre cas de meurtre, vol, rapt et incendie, le droit d’y avoir huit hospites ou. tenanciers avec usage du bois mort, sous l’obligation pour chacun d’eux de fournir un homme d’armes au seigneur de Montsoreau, quand il passerait la Loire au service du comte, le droit de parnage pour 100 porcs dans les forêts dépendant de Montsoreau, celle de Russé exceptée, enfin le droit exclusif de four à ban, où devraient cuire les tenanciers même de Montsoreau, résidant à Allonnes. — Le 5 décembre 1441, le roi accorda au prieuré des lettres de sauvegarde.

Le plus ancien document du xe siècle donne à l’église des moines le double vocable de Saint-Jean et de Saint —Doucelin ; mais d’autres titres presque contemporains (Liv. d’A. f. 1, 4, 6 ; Liv, N., p. 39) constatent dans la villa d’Allonnes l’existence de deux églises : Saint-Jean, église sans doute de la paroisse primitive, fondée, bâtie et possédée longtemps par le seigneur de Montsoreau, qui de tout temps y fut reconnu dans les privilèges de fondateur et de seigneur du fief ; Saint-Doucelin, chapelle du prieuré, où furent transférés les offices de la paroisse, quand la première tomba en ruines ou fut abandonnée. La cure était à la présentation du chapitre de Saint-Pierre-Maulimart. Le titulaire percevait une rente annuelle du prieur, remplacée par diverses dîmes dans la vallée, pour l’acquittement du service divin au prieuré. Le prieur était tenu de plus d’héberger à dîner les desservants, les jours de fêtes solennelles et de la Saint-Doucelin. — Le chapelain de Sainte-Catherine en L’église Nantilly de Saumur percevait le 6e de la grande dîme d’Allonnes, qui se recueillait au prieuré ; mais le prieur, pendant qu’on l’y ramassait et qu’on battait les gerbes, avait droit de tenir sur l’aire six pourceaux et six oies, pour y manger à leur volonté. — Le prieur donnait les mesures à ses tenanciers en prenant l’étalon de Montsoreau et les timbrait de sa marque, une crosse.

Au xve siècle, Allonnes était «  un bel et grand bourg  » de 40 ménages, tous dans le fief de Saint-Florent, sauf deux ou trois relevant du Bellay.

Le prieuré lut réuni au Séminaire d’Angers par décret de l’évêque du 6 décembre 1749. En avaient été prieurs : Pierre Robert, 1304. — Guill. Robert, 1321-1327. — Thomas Gillet, 1410. — Émery Pontoise. — Jehan de la Grésille. — Mery Pinguet. — Pierre Boutavant, 1437. — Gilles Defay, 1447-1489. — Bertrand d’Alencé, 1494. — Thibauld du Bellay, 1506. — René Groussin, 1593. — Guill. Douard, 1608.— Louis Texier, 1622-1628 — Nic. Thévenart, chanoine du Mans, 1669. — Denis Thévenart, 1674. — René Hersandeau, 1717. — Jean Vallette, sieur de Cbampfleury, 1746.

En 1484, le curé d’Allonnes était Jean Gallart, docteur régent en l’université d’Angers. C’est lui sans doute qui rapporta au chapitre de Saint-Maurice la curieuse mais peu décente histoire d’une sorcière qui déshonorait depuis six ou sept ans, en 1417, sa paroisse, et que le prédicateur du dimanche eut ordre de raconter au peuple «  pour l’exaltation de la foi  » (V. Brussier, mss. 656, v° Allonnes). — R. Thibaut, 1603. — Jean Savary, 1614. — Urbain Gandin, 1640. — M. Rabineau, 1613. — M. de Guigne, 1651. — Jean Éturmy, «  magnus sacerdos,   » dit une note, 16 juin 1664-1678. — Pierre Cailleau, 1678. — Guill. Estienvrot — Louis Rousseau. — Michel Rogeron, 1708-28 juin 1719 ; il était originaire de Saint-Saturnin-sur-Loire. — C. Rogeron, son neveu, 1719. — François Adam, 1722-1752. — L. Fougeray, 1753-† juin 1785. — Mersant, juillet 1785. — Queneau, 1789, massacré aux Carmes de Paris, le 2 septembre 1792. À vingt jours de là, son vicaire, Claude Firmin, était déporté pour l’Espagne.

Il existait dès le xiie siècle à Allonnes une aumônerie ou maladrerie qui fut, par édit du 6 juin 1696, réunie à l’hôpital de Bourgueil.

Une école y était tenue au moins depuis le xve siècle par le curé, qui, dans ces fonctions, devait être installé par le prieur.

Les documents mentionnent souvent, près du bourg, les Châteliers, la butte ou la motte du Châtelier, et dans le bourg même, une maison dite la Citadelle, encore en 1740.

En 1709, le froid prit le 6 janvier et gela toutes les vignes. On ne récolta dans l’année, sur toute la paroisse, que le 1/4 d’une pipe, et ce fut sur le domaine de la Chapelle du Bellay, au lieu des 4000 pipes de vin que donnait chaque année la vendange. Il fallut couper ras par le pied tous les ceps. — En 1725, la récolte fut d’une abondance excessive, mais de qualité médiocre. Le vin valut de 25 à 26 livres.

En 1710, le 11 novembre, la levée céda en deux endroits à la Chapelle-Blanche, et l’eau monta dans les salles du presbytère d’Allonnes à la hauteur de 4 pieds et demi. — L’année suivante, l’inondation renversa plus de 80 maisons dans la paroisse, noya plus de 2000 bestiaux en Russé, et atteignit le 15 février dans le presbytère d’Allonnes 4 pieds un pouce de haut. — En 1856, l’église, la mairie, l’école furent envahies. Le presbytère de Russé fut en partie emporté.

La seigneurie de la paroisse appartenait aux seigneurs de Montsoreau. Un acte d’échange consenti entre l’abbé de Saint-Florent et la dame du Bellay la transporta de fait à cette terre, le 3 décembre 1608, mais fut cassé par arrêt du Parlemant du 9 avril 1615. Le procès se termina sans doute par une transaction, puisqu’en 1789, le seigneur était en définitif celui du Bellay, un Brie-Serrant. V. Le Bellay.

La paroisse relevait de l’archiprêtré de Bourgueil, de l’élection, du grenier à sel et du district de Saumur.

M. Lépagneul de la Plante est syndic de la municipalité en 1789. Allonnes fait partie du canton de Brain en l’an iv et a pour agent municipal Cormeri, an iv-vii. La commune devient en l’an vi chef-lieu du canton dont le président est Roger en l’an vi, Cormeri en l’an vii. — Agent municipal, Petor, an vii. — Maires : Lépagneul de la Plante, 19 fructidor an xi ; — Julien-Math. Budan, 2 janvier 1808 ; — Samson Cornilleau, élu aux assemblées primaires de 1815 ; — Budan, rétabli du 12 juillet 1815 à 1830 ; — Millocheau, 16 novembre 1830 ; — Pierre Gallé, 7 avril 1832 ; — François Cornilleau, 1835 ; — Georges-Victor Borien-Loiseau, 5 janvier 1838 ; — P. Gallé, 6 novembre 1840 ; — Noël-Pierre Deniau, 2 juin 1848.

Arch. de M.-et-L. : CartuL de Saint-Florent et Chartrier du prieuré d’Allonnes (1 carton, 11 reg.) ; D. Huynes, Hist. de Saint-Florent, mss. p. 51. ~ Arch. de la mairie d’Allonnes, Série E. — Répert. arch., 1869, page 2O. — Voir, pour les diverses localités, à leur article, notamment le Pré, la Thibaudière, la Pierre-St-Doucelin, Recouvrance, Russé, la Martinière, la Godinière, la Barbillonnière, etc.

Allonnis (les), carrefour, Cne de Soulaines.

Allouets (les), f., Cne de la Romagne, ancien prieuré de l’abbaye Saint-Laon-de-Thouars. V. Saint-Laurent (le Petit).

Alloyau (pré d’), Cne d’Angers, au sortir de la ville, sur la rive droite de la Maine. — In loco qui dicitur Lupellus, 1009 (Ch. de St-Laud d’A.), 1028 (Cart. du Ronc., rot. 1, ch. 1). — In loco qui Lupellulum vocatur prope civitatem, 1028 (Cart du Ronc, rot. 1, ch. 3). — In Lupello, 1033-1050. (Epit. fund. sancti Nic. pp. 6, 8, 47). — Ad pontem Lupelli, 1050 circa (Cart. du Ronc, rot. 1, ch. 18). — Prata in Luel, 1050 circa (Ibid., rot. 1, ch. 37). — Prata in Loheal, 1203 (arch. de l’Hôtel-Dieu d’Angers, B fol. 2).— In Loiheiau, 1205 (Ibid.), f. 3. — En Loyeau, 1344 (Ibid). — La prée de Loyau, 1576 (Louvet). — La prée Daloyau, 1696 (Saint-Nicolas). — Les abbayes du Ronceray, de Saint-Nicolas, de Clermont, l’Hôtel-Dieu, le chapitre de Saint-Laud d’Angers s’en partageaient la propriété. Le savant Claude Ménard (V. ce nom) y fit rechercher en vain au xviie siècle, sur la foi d’une charte mal interprétée, les traces de la voie romaine d’Angers à Nantes, qui en réalité passait sur le coteau (V. Pruniers). — Aux xvie et xviis siècle, les compagnies bourgeoises y tenaient leurs montres ou revues. En ces derniers temps, c’était l’emplacement du champ de course, mais trop souvent envahi par les crues de la Maine et pour cette raison délaissé.

Alluye (Jean d’), seigneur de Saint-Christophe, première baronnie de Touraine, et de Châteaux, plus tard Château-la-Vallière, première baronnie d’Anjou, avait reçu, étant croisé, en 1241, de Thomas, évêque d’Hiérapétra, la parcelle de la Vraie-Croix, que l’empereur de Constantinople portait avec lui dans les combats. Il en fit don, au retour, à l’abbaye de la Boissière (1244). — Sa statue existe encore au château d’Hodbert, Cne de Saint-Paterne (Indre-et-L.), près l’abbaye de la Clarté-Dieu, qu’U avait fondée en 1240.

Rev. de l’Anjou, 1855, t. I, p. 346. — Note mss. de M. Nobilleau, de Tours.

Alma (l’), f., Cne de Saint-Florent-le-Vieil.

Aloteries (les), V. les Éloteries.

Allouette (chemin de l’), Cne de Fontevraud, partie de l’ancien chemin de Saint-Just à Montsoreau, entre la Dagrière et les Trois-Chênes.

Alouettes (les), f., Cne de Jallais.

Alphonsinière (l’), f., Cne de Longeron.

Altrée (l’), ruisseau, né sur Pontigné (2 500 m.), traverse laCne de Saint-Martin d’Arcé (2 kil.) et se jette à Baugé dans le Couesnon, ayant reçu pour affluents l’Arcé et la Rondelière ; parcours, 5 400 m.

Alvertes (les), f., Cne de Vivy, au point d’entrée sur la commune de la voie romaine encore en partie reconnaissable jusqu’à Allonnes.

Amalbertus, second abbé de Saint-Florent du château de Saumur, faisait partie de la petite colonie de religieux que le comte Thibault de Blois appela de Fleury-sur-Loire, pour repeupler l’abbaye Saint-Florent, et en devint abbé à la mort d’Hélias (955). Ce fut de son temps que fut donné à son abbaye l’église de Saint-Louant (973) et rebâti l’ancien couvent du Montglonne. Il eut aussi à achever l’édifice de son église et de son monastère, qu’il fit couvrir de peintures. Les reliques du saint patron, précédemment conservées dans un vase de cuivre, y furent déposées dans une riche châsse, due à la munificence du comte Thibault. En 979, il fut nommé abbé de Fleury-sur-Loire, sans abandonner le gouvernement de Saint-Florent, et mourut le 11 avril 986.

Arch. de M.-et-L. : Livre rouge de Saint-Florent, f. 38 r°, 49 v°, 89-90 ; D. Huynes, mss. fol. 23 r°, 43 v°. — Roger, Hist. d’Anjou, p. 80.— Gall. christiana, p. 624-625.

Amat (Pierre), libraire en 1517 sur la paroisse Sainte-Croix d’Angers.

Arch. mun., GG 197.

Amaury (Guillaume), prieur de St-Martin de Beaupréau, élu abbé de St-Serge d’Angers le 1er janvier 1152, reçut la même année de l’archevêque de Tours une partie de la tête de saint Serge qu’il déposa en grande solennité dans l’église abbatiale. Quelque temps après il fit la translation du corps de saint Brieuc, en présence du comte d’Anjou, Henri II. — Meurt en 1168.

Gall. christiana. — Roger. — Arch. de l’Évêché, Notice mss. sur Beaupréau, par M. de Civrac.

Ambaudière (l’). h., Cne de Pouancé. — Lambaudière (Cass.).

Ambillons (les), ff., Cne de Saint-Barthélémy, dépendance du fief de la Pignonnière, domaine et prieuré de Fontevrault.

'Ambillou, arrondt de Saumur (27 kil.), canton de Gennes (14 kil.). — Ambilloum, 1010-1018 (Saint-Florent, L. d’A., f. 64 et ch. orig.). — Ambilioum, 1150 circa (Nyoiseau, Les Locheraux, t. I, f. 4) — Ambiliacus, 1159 (St-Florent, L. d’A., f. 73). — Ambillou, 1248 (Ronceray, Orgigné). — Ambilou, 1240, Ambillou, 1256 (Cunauld, Louerre, t. I, f. 279). — Ambilleyum, 1335 (Hôtel-Dieu d’Angers, E 19 f.8). — Ambillou de la Grézille (Cassini).— Ambillou-la-Grézille, 1790. — Sur la route départementale n° 2 des Ponts-de-Cé à Loudun, entre Noyant (2 kil), Louresse (4 kil.), Brigné (4 kil.), Denezé (6 kil ), — à 9 k. 1/2 de Doué, 31 kil. d’Angers.

Le ruisseau de la Fontaine de la Bournée naît sur l’extrême confin de la commune, au N. du château de ce nom, et forme limite avec Louresse du N. au S.

Superficie : 1 999 hect., dont 115 en vignes et 186 en bois dépendant de la forêt de Milly, au N.

Population : En 1726, 240 feux. — En 1790, 1000 h. — En 1831, 1126 h.—En 1841, 1112 h. — En 1851, 1081 h. — En 1856, 1044 h. — En 1861, 1004 h. — En 1866, 1044 h.

Bureau de poste de Martigné-Briant. — Perception comprenant les communes d’Ambillou, Chemellier, Grézillé, Noyant, Louerre.

Assemblées le 1er dimanche de septembre et le 1er dimanche de mai.

L’église, dédiée à Saint-Martin-de-Vertou (succursale, 26 décembre 1804), montre de loin son antique clocher à base carrée, soutenue aux angles par de lourds contreforts à triple étage. Le faîte s’élève en cône allongé et pointu, éclairé d’une grande baie sur chaque face et flanqué de quatre petits tourillons brisés. Une élégante absidiole romane ronde, percée de trois fenêtres à plein cintre, termine extérieurement l’église (xiie siècle). — Façade à pignon, soutenue par des contreforts plats avec trois fenêtres posées 2 et 1. La baie du portail est formée par un arc ogival (xiiie siècle). — La nef, primitivement unique, a été agrandie de basses nefs déplaisantes couvertes et éclairées en manière de hangards. Deux travées ogivales, dont une plus petite, forment le chœur, terminé par l’abside voûtée en demi-carré d’ogive. Les chapiteaux, quoique restaurés, paraissent antiques et de façon romane. Le chœur, l’abside et le clocher, posés sur le côté droit du chœur, formaient peut-être l’église ou chapelle primitive, aggrandie par l’addition de la nef actuelle au xiiie siècle. — Les deux petits autels latéraux avaient été construits en 1751 sous l’invocation de N.-D. et de Saint-Jean-Baptiste. Une petite fiole cachetée contenant le procès-verbal de la pose de la première pierre, le 2 mars, fut cachée dans le socle de l’autel de la Vierge. Le 14 octobre 1754, le directeur du séminaire d’Angers y transféra solennellement de l’église de Noyant les reliques de Saint-Martin-de-Vertou.

La mairie, avec école, à l’entrée du bourg, à g. en venant de Noyant, est un joli édifice neuf, construit par M. Roques, d’Angers, mais les cours et jardins manquent de clôtures.

La voie romaine passait du N.-O. an S.-E., sur un tracé visible encore, dans une partie de la traverse entre Noyant et Ambillou, un peu au nord de la route actuelle. — L’église appartenait à des laïcs au moins jusqu’au xiie siècle. Vers 1160, Aanor, femme de Raynaud Payen, en donna le tiers à l’abbaye de Nyoiseau, qui acquit ou reçut le reste d’autres mains. L’abbesse, dame de la paroisse, y percevait les offrandes et la dîme et entretenait pour le service un curé, au titre duquel était attaché la chèvecerie du chapitre de la Grézille.

Les registres de la paroisse ne remontent qu’à 1678. À cette date, le curé est François Crosnier, mort le 12 septembre 1709. Sa mère avait été enterrée en 1690, au bas de l’église, près de la grande porte, ouvrant sur la cour de la cure. — Lui succèdent : Bouju de Bouessy, docteur de Sorbonne, ancien professeur de la faculté de théologie d’Angers, installé le 1er décembre 1709, mort le 9 septembre 1733. — Jean-Michel Adam, 15 septembre 1733, qui résigne au profit de Louis-Honoré Dupouet, prêtre du diocèse de La Rochelle, en fonction le 12 janvier 1761, mort le 20 février 1787. — Boutmy, 26 février 1787-7 mars 1791. Le chapitre de la Grézille s’opposa à la prise de possession de sa prébende, sous le prétexte de la multiplicité des droits de mutation à payer, en réalité pour essayer de s’affranchir de sa dépendance curiale. Boutmy refusa le serment et était remplacé, dès le 28 mars 1791, par Carpantier, qui, le 2 février 1792, publia en chaire la loi du 12 juillet 1791, portant réunion de la paroisse d’Ambillou à la paroisse de Noyant, succursale de Brigné. Nous le retrouverons bientôt général à la tête d’une armée républicaine. V. son article. Boutmy, le curé réfractaire, et son vicaire René Moyelle, furent embarqués à Nantes, le 21 septembre 1792, et déposés sur les côtes d’Espagne.

Outre le chapitre de la Grézille, il existait sur la paroisse trois prieurés, les Lochereaux et Boissey, de l’abbaye de Nyoiseau, Chources, de la Trinité de Mauléon. À Saulnay aussi habiTa pendant quelques années une petite communauté. V. ces noms.

Une aumônerie avec chapelle, dédiée à Saint-Cosme et Saint-Damien, possédait des propriétés en terres ou rentes assez importantes. Elle existait dès au moins le xiiie siècle (Hôt.-D. B 82, f. 12), mais n’était plus guère desservie au xviie, que sous forme de chapellenie présentée alternativement par les seigneurs de la Grézille et d’Ambillou. Elle fut réunie à l’ordre de Saint-Lazare le 1er janvier 1678 et à l’hôpital de Doué, où ses archives occupent 5 cartons.

La frairie de la Guittonnière formait une association de piété, qui s’éteignit d’elle-même vers le commencement du xviiie siècle.

La seigueurie d’Ambillou rendait hommage à Chources. René Bouchet, juge et poète, s’en attribue le titre sur ses livres (1609). — Le 27 août 1617, Marguerite de Sainte-Marthe, âgée de 80 ans, en meurt douairière. — Au xviiie siècle, elle appartient au comte de Trêves, Jean de Stapleton, qui, le 10 octobre 1787, est parrain, avec Clément Fournier de Boisayrault, des deux cloches, Jeanne et Renée.

La paroisse dépendait du doyenné de Chemillé, de l’Élection et du Grenier à sel de Saumur, du district de Doué en 1788, de Saumur en 1790. C’est le chef-lieu d’un canton, en l’an iv, dont le président est Leir, et, en l’an vi, Bousillé. Il comprenait les communes de Noyant, Denezé, Louresse, Rocheménier et Verrie. — Agent municipal : J. Hestreau, an iv ; — Bascher, an vi. — Hestreau, an vii. — Maires : Bousillé, 1 messidor an viii. — René Lamoureux, 25 mars 1807. — Jean Touchais, 2 janvier 1808. — Michel Dubois, 10 février 1813. — Georges Léger, 19 octobre 1813, maintenu par l’élection de l’assemblée primaire et par ordonnances jusqu’en 1830. — Pierre Cousin, 3 mai 1830. — Étienne Robert-Dugué, 1837. — Louis Goizet-Léger, 5 janvier 1838. — François Lebeau, août 1845. — Auguste Goizet, 19 mai 1848.

Arch. de M-et-L., Série G et H ; — de la mairie, Série E ; — de l’hôpital de Doué, Série BB. — Rev. de l’Anj., I854, t. 1, p. 188 et 199. — Voir pour les diverses localités, outre les renvois déjà indiqués, leur article, les Noyers-Ourceau, la Coudre, la Bournée, la Banlée, Islay, la Galopinière, etc.

Ambillou, h., Cne de Saint-Sigismond.

Ambourcerie (l’), f., Cne de Saint-Georgesdu-Puy—de-la-Garde. — Lauboncière (Cass.). — Laubancerie (Cad.).

Ambreau, h., Cne de Chaumont.— Le Brayau (Cass.).

Ambroys (Rémy), conseiller du roi, président en la cour du Parlement de Provence, fut délégué en mai 1556, à Angers, avec commission spéciale pour la recherche des hérétiques. Il était assisté de Mes Mathieu Ory, inquisiteur général de la foi, et René Vallin, vicaire et officiam de l’évéque. Dans les registres de la ville est transcrite la sentence que rendit ce tribunal contre la première affiliation sans doute de protestants angevins, parmi lesquels figurent Lézin et Martial Guyet et les orfèvres Lesire et Guillaume Prieur (22 août). V. ces noms. Ambroys repartit quelques jours après, le 4 septembre.

Arch. mun., BB. 27. f. 59, et les Documents à la suite de l’Inventaire analytique, p. 379.

Ambroise (l’), Cne de Saint-Sulpice-sur-Loire, V. Lambroise.

Ameline de Cholet. V. Cholet (Emma de).

Amelot {Denis-Michel), marquis de Chaillou, frère de Jean-Jacques Amelot, qui fut ministre des affaires étrangères de 1737 à 1744, épousa, le 11 août 1738, la fille de Sébastien Cohon, qui lui apporta en dot la baronnie de Châteauneuf-sur-Sarthe, et par suite implanta en Anjou cette branche d’une ancienne famille de l’Orléanais, déjà célèbre dans la pratique des cours et de la diplomatie. — Il fut inhumé dans le chœur de l’église de Séronnes en Châteauneuf le 10 mai 1773.

Son fils aîné Denis-Jean Amelot, sieur de Châteauncuf et de Juvardeil, né le 15 août 1739 à Angers, mourut à Paris conseiller du roi en la grande chambre du Parlement le 6 mars 1791, et fut inhumé dans la nef de l’église Saint-Paul, en présence de son frère Sébastien-Michel, dont l’article suit, et d’AntoineJean Amelot, commandeur des ordres du roi, son cousin-germain.

Amelot (Sêbastien-Michel), second fils de Denis-Michel, né à Angers le 5 septembre 1741, docteur en théologie en 1765 et vicaire-général à Aix^, fut nommé évêque de Vannes et sacré le 23 avril 1775. En 1780, il reçut l’abbaye de Saint-Vincent au diocèse de Besançon, et en 1787 la direction du collège royal de la marine, récemment fondé à Vannes. Il fut des premiers à refuser le serment constitutionnel et à organiser la résistance de son clergé. Sa demeure fut envahie par les jeunes fédérés bretons qui le gardèrent à vue dans son palais. Une émeute de paysans soulevés pour le délivrer se fit sabrer le 13 février 1791 aux portes de la ville. Le prélat parvint pourtant à s’enfuir et resta huit jours caché au presbytère de Plumergat, d’où il se décida bientôt, sa retraite étant connue, à revenir à Vannes sous la protection de la municipalité. Sa conduite dénoncée à l’Assemblée Nationale, le 14 février 1791, provoqua un décret, qui ordonnait à l’évêque de se rendre, avec ses collègues de Tréguier et de Saint-Paul-de-Léon, à la suite de l’assemblée. Ayant tardé à obéir, il fut envoyé par ordre, sous l’escorte de deus gardes nationaux, à Paris, et y donna par écrit sa soumission aux décrets nouveaux, en protestant qu’il n’avait jamais eu d’intentions contraires. Il fut seulement consigné dans ses appartements, où il demeura jusqu’à la dissolution de la Constituante. Il se réfugia alors en Suisse, accompagné de René-Michel Amelot du Guépéan, son frère. Il en était parti pour rejoindre m’expédition anglaise, qui devait jeter une armée sur les côtes de Quiberon, et n’apprit qu’en route la catastrophe. Il revint séjourner en Suisse et, lors de l’invasion française, se retira à Augsbourg, dans le couvent des Récollets, puis enfin à Londres. À la publication du Concordat, il adhéra aux réclamations des 38 évêques non-démissionnaires, sans néanmoins détourner ses prêtres d’accepter la situation nouvelle, et successivement prit part à toutes les protestations de 1803 et de 1804. Il ne revint en France que le 30 septembre 1816. Peu de temps après il perdit la vue. — Il mourut à Paris le 2 avril 1829.

René-Michel Amelot, marquis de Guépéan, était rentré dès 1802 dans ses propriétés d’Anjou non vendues et dans le château seigneurial de Châteauneuf, la part de l’évêque, son frère, considéré seul comme émigré, ayant été réservée à l’État qui la revendit en 1808.

Plusieurs autres personnages du nom d’Amelot et sans aucun doute de la même famille, ont joué divers rôles pendant la Révolution et les différents régimes qui l’ont suivie, sans qu’aucun renseignement nous autorise à les comprendre dans une Biographie angevine.

Moniteur universel, — Arch. départ., Série B. — Arch. mun., GG. 104. — Arch. de la mairie de Châteauneuf, Série E. — Biographies des Contemporains. — Soc. polymathique du Morbihan, 1866, p. 109. ~ Bibl. d’Angers, Berthe, mss. 897, p. 90, et mss. 1069, p. 47.

Amiennerie (l’). V. La Miennerie.

Amigné, f., Cne de Corzé. — Hamigné (Cass.). — L’ « hébergement avec cours, fossez, pleisses, » appartenait en 1476 à Jeh. Bruneau et relevait de la Mobilière. En était seigneur, en 1718, noble homme François Voleige.

Amigué, vill., Cne de Tigné. Le fief appartenait au xvie siècle à la famille de Daillon et donnait le droit au seigneur de présenter à la cure de Tigné.

Amilers, Amilloirs. — Les Milliers, Cne de Lué.

Amions (les), f., Cne de Saint-Hilaire-du-Bois. — Les Amians (Cass.).

Amiot (Mathurin), maître maçon, habitait en 1640 la paroisse de la Trinité d’Angers.

Arch. municK, GG. 318.

Amorosière (l’). V. Morousière (la) .

Amour (l’île de), Cne d’Écouflant, îlot de la Sarthe, sur la rive orientale de la grande ile Saint-Aubin, au-dessous du Pont-aux-Filles; — rendez-vous de pêcheurs et de canotiers. V. Chypre (île de).

Amourettes (ruiss. des), né sur Andigné, traverse le Lion-d’Angers et s’y jette dans l’Oudon ; 860 m. de cours.

Ampintière (l’), h., Cne de La Tourlandry. — Tempintière (Cass.).

Amponiacus, villa restituée par Charles-le-Chauve, le 16 septembre 849, à l’église d’Angers. Le chanoine Brossier, Toussaint Grille et d’autres Angevins s’accordent pour y reconnaître l’ancien nom de Villevêque, assertion sans preuve. Il s’agit d’Ampoigné (Mayenne), plus tard prieuré de l’abbaye de Saint-Florent.

Brossier, mss. 656 — Titres Grille. — Privil. de l’Évéché, mss 637, p. 342.

Amy (Philippon), me menuisier, fut un des artistes employés en 1475, par le chapitre Saint-Pierre de Saumur, à la confection des curieuses stalles de son église. Il y travailla pour sa part deux mois et demi dans le chœur, du côté de la chapelle Saint-Jean, et reçut 4 livres 17 s. 6 deniers pour cet ouvrage, plus 60 sous « pour la faczon de xix coulombectes pour les dictes chères ». V. Pintart, Michaux (R.), Lefèvre (G.), Pacquet de Gasvre.

{{taille|Comptes du chapitre Sai,t-Pierre-de Saumur, aux Arch. de M.et-L. — Rev. d’Anj., 1868, p. 240.

Amyrant, nom d’une famille nombreuse, à Angers, de maîtres orfèvres pendant les xviie et xviiis siècle, entre autres Jean-Baptiste , inhumé le 1er décembre 1732, âgé de 65 ans, et son petit-fils Jean, le 16 avril 1735, âgé de 35 ans. La veuve de Jean-Baptiste s’était retirée aux Cordelières des Ponts-de-Cé, où elle mourut le 23 novembre 1738.

Arcb. munie- dMogers, GG. 103, 133, 134, 136. — Arch. des Pools de-Cé, Série B.

Amyrault (Jacques), docteur médecin reçu le 26 janvier 1666 en l’Université de Valence, pratiquait vers la fin du xvii« siècle à Saumur, où il était né. Arch. de M.-el-Loire, Série B. Greffe de Saomar. Amjrnat (Moïse), célèbre théologien protes- tant, naquit en septembre 1596 à Bburgueil, dont un de ses oncles était sénéchal. Après sa philosophie, il fat, dit-on, envoyé à Poitiers suivre les cours de la faculté de droit et , au bout d’un an reçu licencié , aurait obtenu de son père de revenir à Saumur étudier la théologie sous Caméron, qui arrivait de Bordeaux avec une immense renommée (1C18). Ces données reproduites partout d’après Bayle, qui écri- vait sur des mémoires fournis par la famille, sont loin pourtant d’avoir un caractère bien aulhenUque de certitude. A l’en croire encore, Amyraut, après un long stage, aurait été nommé en 1625 ministre de Saint-Aignan dans le Maine. Mais à cette date, comme dix ans plus tard, le pasteur de cette église est Abel Amyraut, qu’on a confondu avec notre Moïse et qui sans doute était son père. Des documents certains et que personne encore n’a explorés à fond mon- trent dès 1626 notre jeune théologien installé à Sau- mur. où il avait remplacé le pasteur Daillé. La même année il fut nommé recteur de l’Académie et tout en même temps chargé de professer la théologie ; mais pour Taidcr à suflire à la peine, le conseil lui adjoi- gnit Cappel et partagea entre les deux amis les obli- gations d’une même chaire avec tant d’honneur et de profit pour tous, qu’au bout de trois et quatre années ils durent céder • aux instantes prières • que leur renouvela l’Académie et les accepter encore (28 juil- let 1631). En septembre 1631, il fut député par la province d’Anjou au synode national de Charenton. Chargé par l’assemblée, avec François de Montauban de Rambault, de porter en cour les cahiers de repré- sentations sur les infractions faites aux édits, il obtint p;ir sa fermeté la suppression de l’usage humiliant qui condamnait les protestants à ne haranguer lejoi qu’à genoux. Le Mercure de France reproduit le dis- cours du jeune ministre, qui eut l’honneur rare d*élre consulté par Richelieu. En 1032, Moïse assista au synode provincial de Baugé (18 juin). L’année sui- vante seulement, avec Cappel et Laplace, il subit devant le synode tenu à Saumur (juin 1633) les épreuves réglementaires pour être « almis en la charge 9 et vocation de professeur en la sainte théologie. » (1 Les juges, disent les registres, sont demeurés plci- Digitized by Googlp Page:Port - Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome 1.djvu/83 Page:Port - Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome 1.djvu/84 Page:Port - Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome 1.djvu/85

ADENET Michel, peintre, a séjourné à Rome plusieurs années dont l'année 1670, dans la paroisse de Sant'Andrea elle Fratte où il a été enregistré dans le registre paroissial.

Laura Bartoni, "Residenze e botteghe nella Roma barocca dai registri di Sant'Andrea delle Fratte (1650-1699)," Edizione Nuova Cultura, 2012. Il est mentionné aux pages 85-131-141-161-et 413.