Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire/Aigrefoin
Aigrefoin, cl., Cne de Cantenay-Épinard. En est sieur Jean Girard, conseiller en cour laie, 1432.
Aigrefoin, cl., Cne de Jarzé.
Aigrefoin, vill., en partie sur les Cnes de Brain-sur-l’Authion et du Plessis-Grammoire, autrefois tout entier de la paroisse de Foudon. Egrefein, 1205. Egrefeim, Aigrefaim, 1240. — Acrum fenum, 1266. — Esgrefein, 1287. — C’était depuis le XIIe siècle le plus beau domaine en vignes de l’Hôtel-Dieu d’Angers, qui y tenait plusieurs pressoirs à ban. Une partie lui en avait été donnée, le jour même de la bénédiction de la chapelle Saint-Jean, par Renaud Leciseur et sa femme Pétronille. Le principal manoir était entouré de jardins, avec pigeonniers, douves, plesses à connils et petit vivier. En dépendaient les métairies d’Avalou, de la Péloquinière, de la Claye et de la Tarteutière, des bois, des prés en Brain, Foudon, Trélazé, Corné. Le tout relevait des seigneuries de Brain et du Roceau. Le prieur s’y était fait construire une maison commode et des logements pour s’y retirer avec ses serviteurs, en temps de vendanges ou de peste, ou comme refuge de convalescence pour les religieux malades. Le comte Charles d’Anjou, s’y trouvant le lundi de la Pentecôte 1321, y signa la charte qui accordait aux habitants de la Quinte d’Angers droit de chasse à tout gibier. — « Et pour ce que oudit bien n’y avoit chapelle ni oratoire, ainczois est à distance de l’église parochial d’un grant quart de lieue où il y a de très-mauvais chemins », l’Hôtel-Dieu y fit construire en 1549 une chapelle avec petit clocher couvert d’ardoises, « vitraux à imaiges, » lambris et « ymaiges de pierre, » par le maître maçon René Serbelle, refaite en partie, en 1628, par Pierre Pineau.
Arch. de Maine-et-Loire, Chartrier de l’Hôtel-Dieu.