Dictionnaire historique, tome 1/AARTSBERGEN Alexandre

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Dictionnaire historique, critique et bibliographique, contenant les vies des hommes illustres suivi d’un dictionnaire abrégé des mythologies et d’un tableau chronologique des événemens les plus remarquables qui ont eu lieu depuis le commencement du monde (revu) par une société de gens de lettres
Ménard et Desenne (p. 10-11).

AARTSBERGEN (Alexandre Van der CAPELLEN, seigneur d’), né vers la fin du 16e siècle, d’une ancienne famille équestre du comté de Zutphen (originairement française et remontant au-delà du 11e siècle), joua un rôle distingué dans l’histoire des Sept-Provinces-Unies. Wagenaar l’avait trop défavorablement jugé dans son Histoire, en le représentant comme un des principaux instrumens de l’ambition démesurée de Guillaume II, prince d’Orange. Il ne connaissait pas encore les Mémoires originaux d’Aartsbergen : après qu’il en eut eu connaissance, il rectifia ce jugement dans sa Description de la ville d’Amsterdam. Pour l’honneur de la réputation de son trisaïeul, Robert-Gaspard Van der Capellen-tot-de-Marsch a publié ses Mémoires en 1777 en 2 vol. in-8o ; ils s’étendent depuis 1621 jusqu’en 1632, époque importante dans les annales belgiques. Aartsbergen y paraît comme un partisan éclairé de la maison stathoudérienne, mais nullement comme un vil complaisant de Guillaume II, à qui, dans plus d’une occasion, il osa dire la vérité avec une franchise généreuse. Son éducation, ses voyages, son expérience relevaient son mérite personnel. Ses principes respiraient une sage tolérance et l’amour de la paix. Il est mort en 1656. — Gérard-Jean Vossius, dans son oraison funèbre de Thomas Erpénius, prononcée à Leyde en 1624, parle avec éloge de Aartsbergen.