Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Alais

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ALAIS, ville de France dans les Sevennes, au diocèse de Nîmes, à cinq lieux d’Uzès[a], est la capitale d’une ancienne seigneurie qui a été érigée en comté, et possédée par Charles de Valois, duc d’Angoulême, fils naturel de Charles IX. C’est sous le nom de comte d’Alais qu’a été long-temps connu Louis Emmanuel de Valois[b], colonel général de la cavalerie légère de France, et gouverneur de Provence, fils de ce duc d’Angoulême, et père de Françoise-Marie de Valois, femme de Louis de Lorraine, duc de Joyeuse. Par ce mariage, le comté d’Alais fondit dans la maison de Lorraine établie en France ; car du mariage du duc de Joyeuse avec Françoise-Marie de Valois, sortit Louis Joseph de Lorraine, duc de Guise, qui mourut à Paris de la petite vérole, le 30 de juillet 1671, âgé de 21 ans[c].

La ville d’Alais est devenue épiscopale depuis la révocation de l’édit de Nantes (A). Quelques-uns veulent qu’elle soit l’Alesia décrite par Jules César, au VIIe. livre de ses Commentaires. M. de Mandajors, qui en est maire, a fait une dissertation sur ce sujet. Voyez le Journal des Savans du 9 de mai 1695, à la page 321 de l’édition de Hollande.

  1. Ex Baudrandi Lexico Geographico.
  2. C’est celui dont Gassendi parle si souvent, et auquel il a écrit tant de lettres, Ludovico Valesio.
  3. Le Père Anselme, Généalogie de la Maison de France, pag. 175, 176.

(A) La ville d’Alais est devenue épiscopale depuis la révocation de l’édit de Nantes[1]. ] Ce n’est pas sans cause que je marque cette époque ; car il est certain que la suppression de cet édit a donné lieu à la création de ce nouvel évêché. Ce pays-là était rempli de gens de la religion, qui avaient été forcés par une mission dragone à signer un formulaire papistique. On crut donc qu’il serait utile de ne les tenir pas aussi éloignés de leur prélat, qu’ils l’eussent été, s’ils avaient été soumis au diocèse de Nîmes. Cette nouvelle église épiscopale a été composée de deux églises collégiales : de celle de Psalmodi, et de celle de la ville d’Alez, et a 23 chanoines et 12 prébendiers. Son premier évêque, François Chevalier de Saulx, abbé de Psalmodi et docteur de Sorbonne, fut sacré par M. le cardinal de Bonzi, archevêque de Narbonne. dans l’église des religieuses de la Visitation de Montpellier, le 29 d’août 1694. Il est issu d’une des plus anciennes et des plus nobles familles de Poitou[2]. Voyez la lettre que M. Pontier lui a écrite, et qu’il a publiée à Paris, en 1695. Le Journal des Savans en fait mention[3].

  1. Faite l’an 1685.
  2. Journal des Savans du 9 de mai 1695, pag. 322, édit. de Hollande.
  3. Là même, pag. 321.

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