Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Anchise

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ANCHISE, prince troyen, issu de Dardanus, et fils de Capys [a], plut si fort à Vénus, qu’elle s’apparut à lui sous la forme d’une belle nymphe, pour lui déclarer son amour. Elle lui dit que son destin la contraignait à venir s’offrir en mariage : elle l’assura qu’il la trouverait bien fille [b], et le conjura de la présenter à sa parenté, afin qu’on dressât bientôt le contrat. Anchise répondit en fort galant homme que, puisqu’elle n’était point une déesse, rien n’était capable de l’empêcher de jouir d’elle sur-le-champ [c]. Il fut pris au mot ; on se mit au lit, etc. Sur le soir, Anchise s’endormit ; et à son réveil, il s’aperçut qu’il avait couché avec une déesse. Il eut peur de ne vivre pas longtemps après un tel coup (A) ; mais Vénus le rassura, et lui dit qu’elle aurait un fils de lui, qui se nommerait Énée ; qu’elle ferait nourrir cet enfant par les nymphes des bois, jusqu’à l’âge de cinq ans ; et qu’alors, elle le lui remettrait entre les mains. Elle l’avertit qu’il prît bien garde de ne se vanter jamais d’avoir eu la jouissance de Vénus, et que, s’il lui arrivait de manquer de discrétion, il serait foudroyé de Jupiter [d]. On prétend qu’Anchise n’eut pas la force de se taire sur cette bonne fortune (B), et qu’un jour, en buvant avec ses amis, ce secret lui échappa. La menace de Vénus eut son effet : il fut frappé d’un coup de foudre ; mais il n’en mourut pas (C). Les uns disent qu’il en perdit seulement la vue (D), les autres prétendent que la plaie ne se put jamais fermer (E). Il vécut, dit-on, jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans, et fut enterré sur le mont Ida (F), où son tombeau fut honoré par les bergers. Cette opinion est fort différente de celle de Virgile : car, selon ce poëte, la nuit que Troie fut prise, Énée chargea son père sur ses épaules (G), et le mit en lieu de sûreté ; et ce bon vieillard ne mourut que quand les Troyens, qui se joignirent à Énée, furent parvenus en Sicile, après une infinité de fatigues. Cette tendresse d’Énée pour son père, et le soin qu’il prit de sauver les dieux Pénates, sont le fondement du caractère qui le distingue des autres héros. Ce caractère consiste dans la piété [e]. Il y en a qui disent qu’Anchise vécut jusqu’à ce que son fils fût arrivé en Italie, cette terre de promission, que les destinées lui avaient ordonné d’aller chercher au travers de mille périls [f]. Caton, Denys d’Halicarnasse, et Strabon, embrassent ce sentiment [g]. Au reste, l’amour de Vénus pour Anchise ne fut point une passion passagère : le premier accouchement ne la guérit pas ; elle donna un second fils à Anchise, comme le remarque Apollodore dans le IIIe. livre de sa Bibliothéque.

  1. Homerus, Illiados, lib. XX, vs. 239.
  2. Ἀπειρήτην ϕιλότητος. Imperitam venerei congressûs. Homerus, in Hymno Veneris, vs. 133.
  3. Πρὶν σῆ Φιλότητι μιγῆναι αὐτίκα νῦν. Quo minus tibi in amore misceas statim nunc. Homerus in Hymno Veneris.
  4. Idem, ibid.
  5. Virgile lui donne souvent l’épithète de Pius Æneas.
  6. Voyez, entre autres passages, le Ier. livre de l’Énéide, vers 205 et 258.
  7. Voyez la remarque (F) à la fin.

(A) Il eut peur de ne vivre pas longtemps, aprés avoir couché avec Vénus. ] C’était une tradition, en ce temps-là, que les mortels qui couchaient avec des déesses n’étaient pas de longue vie. C’est pourquoi Anchise, ayant connu son aventure, supplia Vénus d’avoir compassion de lui :

Ἀλλά σε πρὸς ζηνὸς γουνάζομαι αἰγιόχοιο
Μή με ζῶντ᾽ ἀμενηνὸν ἐν ἀνθρώποισιν ἐάσῃς
Ναίειν· ἀλλ᾽ ἐλέαιρ᾽ ἐπεὶ οὐ βιοθάλμιος ἀνὴρ
Γίγνεται, ὅςε θεαῖς εὐνάζεται ἀθανάτῃσι [1].

Verùm te per Jovem oro Ægidiferum,
Ne me viventem debilem inter homines sinas
Habitare, verùm miserere, quoniam non longævus
Vir est quisquis cum deabus concumbit immortalibus.


Il semble d’abord que cette pensée des anciens ne pouvait avoir aucun fondement ; car cette union intime d’un homme mortel avec les natures immortelles, ce mélange, cette confusion de principes, devait passer pour un germe d’immortalité, et non pas pour une cause de courte vie. Aussi voyons-nous que la cabale la plus raffinée a enseigné que les habitans des élémens réparent le malheur de leur destinée, qui les assujettit à rentrer dans le néant ; qu’ils le réparent, dis-je, par l’alliance qu’ils peuvent contracter avec l’homme... Ainsi une nymphe ou une sylphide devient immortelle et capable de la béatitude à laquelle nous aspirons quand elle est assez heureuse pour se marier à un sage ; et un gnome ou un sylphe cesse d’estre mortel du moment qu’il épouse une de nos filles [2]. Mais si nous examinons la chose par toutes ses faces, nous trouverons une raison spécieuse de la crainte qu’eut Anchise, et de la maxime qu’il allégua. Les dieux, selon les idées des païens, étaient jaloux de leur supériorité, et donnaient bon ordre que l’homme n’oubliât point son infériorité. Ils le devaient donc exclure de la jouissance des déesses, et lui faire comprendre que ce morceau n’était pas pour lui. Ils devaient lui faire peur d’un châtiment exemplaire, tel qu’est celui d’une mort précoce, en cas qu’il goutât d’un plaisir de cette nature, qu’ils se voulaient réserver. Ils devaient non-seulement faire peur aux hommes qui auraient l’audace de tenter une déesse, mais aussi à tout mortel qui succomberait aux déclarations d’amour que lui feraient les déesses ; et lors même qu’il serait persuadé que ce n’étaient que des femmes. Ne voyons-nous pas que les lois humaines condamnent au dernier supplice les valets qui couchent ou avec la femme ou avec la fille de leurs maîtres ? Ils ont beau dire pour leur excuse qu’ils ont long-temps résisté à la sollicitation, et qu’on leur a fait tant d’avances, et même tant de menaces, qu’enfin ils n’ont pu se garantir de ce piége, la justice ne laisse pas de les livrer au bourreau, en supposant même que leur excuse est un fait certain et indubitable. Les gazettes nous ont appris, depuis peu de jours [3], que l’on a pendu à Paris un laquais pour un tel cas. Et comme l’intérêt public demande, en quelques rencontres, que la rigueur des lois aille au delà de la justice, parce que l’iniquité exercée contre un particulier [4] est moins un mal, politiquement parlant, que l’utilité publique qui en résulte n’est un bien, je ne crois pas que des juges, animés d’un zèle sévère pour la conservation de la pureté dans les familles, s’arrêtassent à l’apologie d’un laquais, fondée sur ce que la fille ou la femme du logis, déguisée en servante, le serait venu trouver, etc. Il est utile que des laquais n’aient nulle grâce à espérer, non pas même dans l’ignorance du fait ; car cela est propre à les tenir mieux en garde, et à ne leur faire envisager qu’avec horreur le prétendu avantage d’être aimés. Cela peut leur servir de précaution contre les promesses, contre les menaces, contre les ruses du déguisement. S’ils se promettaient l’impunité, en cas d’une séduction travestie, ils l’espéreraient en cas d’une simple séduction ; et, s’ils espéraient d’échapper, en alléguant véritablement qu’on les avait sollicités, ils auraient bientôt l’audace de solliciter, pour peu qu’ils vissent des dispositions à réussir. Il faut donc les tenir en crainte le plus qu’il est possible ; car qui ne compte point sur leur résistance, n’a pas toutes les ressources nécessaires. Or, comme on se figurait, dans le paganisme, que les hommes du plus haut rang sont plus au-dessous des dieux qu’un laquais n’est au-dessous d’un grand seigneur, il ne faut pas s’étonner que l’on ait pensé que la jurisprudence céleste exposait Anchise à un châtiment, quoiqu’il n’eût joui de Vénus qu’en la prenant pour une femme.

(B) On prétend qu’il n’eut pas la force de se taire sur sa bonne fortune. ] La menace avait été pourtant bien terrible :

Εἰ δέ κεν ἐξείπῃς καὶ ἐπεύξεαι ἄϕρονι θυμῷ,
Ἐν ϕιλότητι μιγῆναι ἐυςεϕάνῳ Κυθερείῃ,
Ζεύς σε χολωσάμενος βαλέει ψολόεντι κεραυνῷ [5].

Si verò rem declaraveris, et te jactaveris amenti animo
In amore mixtum esse cum benè coronatâ Cythereâ,
Jupiter te iratus feriet ardenti fulmine.


Cette aventure est un portrait que l’on copie souvent. Les dames de la plus haute volée, qui deviennent amoureuses de leurs inférieurs, sont obligées de faire toutes les avances. Elles exigent un grand secret, et menacent de punir terriblement l’indiscrétion ; et cependant le favori ne laisse pas, quand le vin lui a un peu échauffé la tête, de jaser plus qu’il ne faut. Il est même quelquefois si vain qu’il cause trop sans avoir bu. Rapportons des autorités sur l’indiscrétion d’Anchise. Fulminatus est Anchises, quia se cum Venere concubuisse jactabat. C’est ce que dit Servius [6] ; et voici ce que dit Hygin : Venus Anchisam Assaraci [7] filium amâsse, et cum eo concubuisse dicitur : procreavit Æneam, eique præcepit ne id apud homines enuntiaret. Quod Anchises inter sodales per vinum est elocutus. Ob id à Jove fulmine est ictus [8].

(C) Jupiter le foudroya ; mais il n’en mourut pas. ] Vénus ayant su qu’Anchise s’était vanté des faveurs qu’il avait obtenues d’elle, en fit ses plaintes à Jupiter, et obtint qu’il serait foudroyé ; mais comme elle ne voulait point le perdre, et qu’elle n’espéra pas qu’il pût réchapper d’un coup de foudre, elle eut soin de détourner le coup : Cùm inter æquales exultaret Anchises gloriatus traditur de concubitu Veneris, quòd cùm Jovi Venus questa esset emeruit ut in Anchisem fulmina mitterentur. Sed Venus eum cum fulmine posse vidisset interimi, miserata juvenem in aliam partem detorsit. Anchises tamen afflatus igne cœlesti semper debilis vixit [9]. Voilà encore un original dont il se fait des copies dans tous les siècles. On se met en colère contre un galant indiscret : on est bien aise de lui faire sentir sa faute ; mais on ne pousse pas les choses trop loin : on ne lieu au retour.

(D) Il en perdit seulement la vue. ] C’est de Servius que l’on apprend qu’une exhalaison foudroyante aveugla Anchise, parce qu’il s’était vanté des faveurs que Vénus lui avait accordées : Quòd cùm jactaret Anchises afflatus est fulmine, oculoque privatus est [10]. Le singulier oculo ne doit pas faire penser qu’il devint seulement borgne ; car Servius, en un autre endroit [11], se sert de l’autorité de Théocrite pour nous apprendre que ce fut un véritable aveuglement.

(E) Sa plaie ne se put jamais fermer. ] Il ne se plaint dans Virgile que d’une grande débilité que le coup de foudre lui avait causée :

Jam pridem invisus divis et inutilis annos
Demoror, ex quo me divùm pater atque hominum rex
Fulminis adflavi ventis, et contigit igni [12].


Je m’étonne que Scarron, qui a fait connaître, dans sa paraphrase burlesque de cet endroit de Virgile, qu’il n’ignorait pas la raison de cette disgrâce, ait usé d’une si grande retenue ; il me semble que la matière était propre à devenir bien risible entre ses mains. Quoi qu’il en soit, voici sa version :

Vieil, cassé, mal propre à la guerre,
Je ne sers de rien sur la terre.
Spectre, qui n’ai plus que la voix,
J’y suis un inutile poids,
Depuis le temps que de son foudre
Jupin me voulut mettre en poudre ;
Depuis le temps qu’il m’effraya,
Ce grand Dieu qui me giboya,
Par une vengeance secrète ;
Mais je suis personne discrète,
Je n’en dirai point le sujet :
Suffit que j’aurais eu mon fait,
Sans Vénus qui sauva ma vie.
J’ai depuis eu cent fois envie
De m’aller pendre un beau matin,
Et finir mon chien de destin.


Si nous comparons ensemble un passage de Plutarque et un passage de Denys d’Halicarnasse, nous prouverons que le coup de foudre fit une plaie qui ne se ferma jamais. Plutarque dit quelque part [13] que si, d’un côté, le musc rend de bonne odeur les habits les plus déchirés, de l’autre, le pus d’un ulcère empuantit les étoffes les plus précieuses [14]. Voilà sa pensée ; mais, au lieu que je le fais parler en général, il s’attache à l’exemple particulier d’Anchise. De dessous le riche et précieux habillement du duc Anchise, dit-il, selon la version d’Amiot, il sortait une boue de bien mauvaise odeur, ainsi que le dit le poëte :

Son vestement, qui de fin lin esttoit,
Boue d’odeur puante dégouttoit.


Méziriac traduit ainsi, l’ulcère d’Anchise jetoit une boue puante,

Qui suppurant, sans cesse dégouttoit
Sur son habit, qui de fin lin estoit [15].


L’original porte,

Τοῦ δὲ Ἀγχίσου τὸ ῥάκος ἰχῶρα πονηρὸν ἐξεδίδου,
Μότου καταςάζοντα βύσσινον ϕάρος.


Or, comme, selon l’usage le plus commun, ῥάκος signifie des haillons et des lambeaux, il n’y a nulle apparence qu’il faille laisser un tel mot dans le texte grec ; c’est pourquoi un savant critique met ἑλκος, plaie, ulcère, au lieu de ῥάκος [16]. Les traducteurs n’ont pas ignoré que Plutarque rapporte les paroles de quelque poëte ; mais ce n’est pas assez : il faut savoir, de plus, de quel poëte sont ces paroles, Méziriac nous l’apprendra [17] : il les a trouvées dans Denys d’Halicarnasse [18], qui rapporte des vers de Sophocle, dont le troisième est le même que Plutarque cite :

Νῦν δ᾽ ἐν πύλαισιν Αίνείας ό τῆς θεοῦ
Πάρες᾽ έπ᾽ ὤμων πατέρ᾽ ἔχων, κεραυνίου
Μότου καταςάζοντα βύσσινον ϕάρος.

Je vois des-jà le fils de Cythérée,
Le bon Ænée, aux portes d’Ilion,
Dessus son dos portant son père Anchise,
Qui du grand coup de foudre qu’il receut
Garde la playe encore distillante
Sur le fin lin dont il est revestu.


Méziriac, qui est l’auteur de ces vers français, a corrigé une faute au commencement du troisième vers de Sophocle : au lieu de νώτου, qu’on lit dans toutes les éditions de Denys d’Halicarnasse, il a mis μοτοῦ. Il n’y a rien là qui ne soit selon les règles de la critique : la comparaison des auteurs, qui ont cité en divers temps un même passage, fait souvent trouver la véritable leçon. Sylburgius, qui a revu la version latine de Denys d’Halicarnasse, faite par Sigismond Gelenius, a laissé en mauvais état ce qui concerne le troisième vers de Sophocle. Voici la traduction de ces trois vers :

Nunc in portâ est Æneas Deæ filius,
Humeris bajulans patrem fulminata
Terga amictum fluxâ veste byssinâ.


On n’y trouve point cette plaie qui suppure, et l’on y voit Anchise frappé au dos ; c’est-à-dire, qu’on n’y voit pas ce que Sophocle y avait mis, et qu’on y voit ce qu’il n’y avait pas mis. Si les anciens écrivains revenaient au monde, ils seraient bien étonnés de voir dans leurs livres tant de choses auxquelles ils ne songèrent jamais.

(F) Il fut enterré sur le mont Ida. ] Eustathius rapporte cela [19] ; mais Pausanias est d’un tout autre sentiment. Il dit qu’Énée, allant en Sicile, relâcha dans la Laconie, et y bâtit deux villes, et qu’Anchise étant mort au pied d’une montagne d’Arcadie, y fut enterré ; ce qui fut cause que la montagne fut nommée Anchisia [20]. Pausanias ajoute qu’on voyait les débris d’un temple de Vénus auprès de ce sépulcre d’Anchise, et que les habitans de Troie ne montraient en aucun lieu le tombeau de ce vieillard. Étienne de Byzance veut qu’Anchise ait été enterré dans une ville de Thrace bâtie par Enée [21], ou plutôt il cite un vieux scoliaste, nommé Théon, qui avait débité cela. Tzetzès est du même sentiment, si ce n’est qu’il dit que cette ville était dans la Macédoine [22]. Virgile a conduit le bon homme jusques en Sicile ; c’est là qu’il le fait mourir ; c’est par-là qu’il conclut le long narré que son héros fit à Didon.

Hinc Drepani me portus et illætabilis ora
Accipit. Hìc pelagi tot tempestatibus actus,
Heu genitorem, omnis curæ casùsque levamen,
Amitto Anchisen. Hìc me, pater optime, fessum
Deseris, heu tantis nequicquam erepte periclis [23] !


Selon Servius, le tombeau d’Anchise était sur la montagne d’Éryce, proche de Drépanum [24]. J’ai nommé trois écrivains qui ont dit qu’Anchise mourut en Italie : Caton [25], Denys d’Halicarnasse [26] et Strabon [27] le rapportent.

(G) Il chargea son père sur ses épaules, et le mit en lieu de sûreté. ] Les paroles de Virgile sont assez belles pour mériter d’être rapportées.

Ergò age, care pater, cervici imponere nostræ ;
Ipse subibo humeris : nec me labor iste gravabit [28].
....................................
Hec fatus, latos humeros subjectaque colla
Veste super, fulvique insternor pelle leonis,
Succedoque oneri. Dextræ se parvus Iulus
Implicuit, sequiturque patrem non passibus æquis [29].
....................................
Nunc omnes terrent auræ : sonus excitat omnis
Suspensum, et pariter comitique onerique timentem [30].


Les poëtes ont fort célébré cette action : elle le méritait bien. Ils ont même dit que les flammes la respectèrent, et que, de peur de faire du mal à un fils qui avait une si grande tendresse pour son père, elles se fendirent afin de laisser un espace libre à Énée [31].

  1. Homer., in Hymno Veneris, vs. 188.
  2. Voyez le Conte de Gabalis, pag. 54.
  3. On écrit ceci au mois de juillet 1698.
  4. Voyez Tacit. Ann., l. XXV, c. XLIV.
  5. Homer., in Hymno Vener. sub fin. vs. 287.
  6. Servius, in Æneïd., lib. II, vs. 649.
  7. Hygin eût mieux fait de lui donner Capys pour père, et non pas Assaracus, qui était le père de Capys.
  8. Hygin, cap. XCIV.
  9. Servius, in Æneïd., lib. II, vs. 649.
  10. Servius sur ces deux vers du Ier. livre de l’Enéide :

    Tune, ille Æneas, quem Dardanio Anchisæ
    Alma Venus Phrigi : genuit Simoëntis ad undam ?
    vs. 617.

  11. In Æneid., lib. II, vs. 687.
  12. Virgil., Æneïd., lib. II, vs. 647.
  13. Plutarch. de Vitio et Virtute, Oper. Mor. pag. 100.
  14. Je ne m’attache pas aux paroles, mais à la pensée de Plutarque.
  15. Méziriac, Épîtres d’Ovide, pag. 671.
  16. Là-même, pag. 670.
  17. Là-même, pag. 671.
  18. Dion. Halicarn., lib. I, cap. XLVIII. Ces vers de Sophocle sont pris de son Laocoon.
  19. Eustath., in Iliados lib. XII.
  20. Pausan., lib. VIII, pag. 247.
  21. Steph. Byzant., in Α ᾽ίνεια.
  22. Tzetzes in Lycophron.
  23. Virgil. Æneïd., lib. III, vs. 707.
  24. Servius, in Æneïd., lib. I, vs. 570.
  25. Apud Servium, ibidem.
  26. Antiquit., lib. I, cap. LXIV.
  27. Liv. V, pag. 158.
  28. Virgil. Æneïd., lib. II, vs. 707.
  29. Ibidem, vs. 721.
  30. Ibidem, vs. 728.
  31. Voyez-en les preuves dans le Commentaire de La Cerda sur cet endroit de Virgile.

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