Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Aristandre

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ARISTANDRE, fameux devin sous Alexandre-le-Grand, était d’une ville d’Asie, où presque tout le monde naissait avec des dispositions à prophétiser [a]. Il suivit Alexandre à la conquête de la Perse, et s’acquit un ascendant merveilleux sur l’esprit de ce monarque (A), par le bon succès de son art (B). Il avait déjà eu le même emploi à la cour du roi Philippe, et ce fut lui qui expliqua mieux que ne surent faire ses confrères le songe que ce prince fit après avoir épousé Olympias. Il lui sembla qu’il appliquait sur le ventre de la reine un cachet, où la figure d’un lion était gravée. Les autres devins lui conseillèrent là-dessus de faire observer plus soigneusement la conduite de sa femme (C) ; mais Aristandre soutint que ce songe signifiait que la reine était enceinte d’un fils qui aurait le courage d’un lion [b]. Elle était alors grosse d’Alexandre. Le roi Philippe s’était voulu mêler de l’explication de son songe, et n’y avait rien entendu (D). Quoique Aristandre s’appliquât beaucoup à l’intelligence des songes, et qu’il soit l’un des auteurs qui eût écrit le plus doctement sur cette matière [c], il ne laissa pas d’exercer son art sur toutes sortes de prodiges. Si l’on vient annoncer qu’une statue d’Orphée a sué, il dit que cela présage que les poëtes sueront un jour à chanter les victoires d’Alexandre [d]. Si une hirondelle vient importuner ce prince, et se poser même sur sa tête, Aristandre dit que c’est un signe que l’on conspire contre le roi, mais que la conspiration sera découverte [e]. Si, pendant qu’on se prépare au siége de Tyr, le sang qui sort du pain d’un soldat étonne le roi, Aristandre le rassure : il lui dit que, puisque le sang était sorti des parties intérieures du pain, c’était un signe funeste à la ville qu’on assiégerait [f]. Dans une autre rencontre, il interprète le présage d’un corbeau qui avait laissé tomber quelque chose sur la tête d’Alexandre, et puis s’était allé mettre sur une tour où l’on l’avait pris [g]. Les entrailles des victimes étaient aussi du ressort de ce grand devin [h] : il expliquait même les présages des actions des hommes (E). Il y a donc beaucoup d’apparence que c’est à lui que l’on doit donner ce livre tout rempli d’événemens prodigieux, duquel Pline fait mention (F). Mais pour les livres d’agriculture, dont Varron et Columelle ont parlé [i], je les croirais facilement d’un autre Aristandre ; vu même que Varron a donné le surnom d’Athénien à celui qui les a faits. Notre Aristandre survécut au roi son maître, et fut cause par ses remontrances qu’on songea tout de bon à l’enterrer. Je ne sais pas si cette particularité a été touchée par quelqu’autre que par Élien, qui en fait mention au dernier chapitre du XIIe. livre de son Histoire diverse.

  1. Telmesse. Voyez son article. Plutarque, Arrien, Lucien, Clément d’Alexandrie, et plusieurs autres, remarquent qu’Aristandre était de cette ville.
  2. Plutarchus, in Alexandr. init., pag. 665.
  3. Artemidor., lib. I, cap. XXXIII, pag. 30.
  4. Plutarch., in Alexandro, pag. 671.
  5. Arrian., lib. I, cap. VIII.
  6. Q. Curtius, lib. IV, cap. II.
  7. Idem, ibid., cap. VI.
  8. Q. Curtius, lib. VII, cap. VII. Plutarchus., in Alexandro, pag. 679.
  9. Le père Hardouin dans son Index auctorum, prend pour le même Aristandre celui de Varron et Columelle, et celui de Pline.

(A) Il s’acquit un ascendant merveilleux sur l’esprit d’Alexandre-le-Grand. ] Il est certain, d’un côté, qu’il y avait pas dans l’armée macédonienne aucun devin qui eût autant de réputation et d’autorité qu’Aristandre : Peritissimus vatum [1] ; cui maxima fides habebatur [2] ; cui tum plurimùm credebatur ex vatibus [3]. Il est d’ailleurs très-constant qu’Alexandre était fort superstitieux : Erat non intactus eâ superstitione mentis [4]. Superstitionis potens non erat [5]. Il est donc aisé de conclure qu’Aristandre avait beaucoup de pouvoir sur lui. Ce prince, comme le remarque Quinte-Curce, lui avait livré sa crédulité : Qui post Darium victum ariolos et vates consulere desierat, rursùs ad superstitionem humanarum gentium ludibria devolutus, Aristandrum cui credulitatem suam addixerat, explorare eventum rerum sacrificiis jubet [6]. C’était avec lui qu’il s’enfermait lorsqu’il était question de se rendre les dieux favorables dans les grandes crises des affaires : c’était, dis-je, avec lui qu’il s’enfermait pour exécuter les plus mystérieuses et les plus ineffables cérémonies de la religion. C’est Plutarque qui nous l’apprend, lorsqu’il raconte les préparatifs de la bataille d’Arbelles : Ἀλέξανδρος δὲ, τῶν Μακεδόνων ἀναπαυομένων, αὐτὸς πρὸ τῆς σκηνῆς μετὰ τοῦ μάντεως Ἀριςάνδρου διέτριϐεν, ἱερουργίας τινὰς ἀποῤῥήτους ἱερουργούμενος, καὶ τῷ Φοίϐῳ σϕαγιαζόμενος [7]. Alexander quiescentibus Macedonibus cum vate Aristandro egit pro tabernaculo suo sacris quibusdam arcanis operans, atque Apollini immolans. Quinte-Curce dit qu’en cette occasion, Alexandre bien en peine fit venir auprès de lui Aristandre, afin d’implorer le secours des dieux, et qu’Aristandre, en habit de cérémonie, lui dictait le formulaire des prières : Alexander non aliàs magis territus ad vota et preces Aristandrum vocari jubet. Ille in candidâ veste verbenas manu præferens, capite velato prœibat preces regi Jovem, Minervam, Victoriamque propitianti [8]. On ne doit pas s’étonner que ce prince fît tant de cas de son devin ; car il en retirait plus de service que d’aucun de ses généraux. Par son moyen, il remplissait d’espérance et de courage son armée ; et c’étaient de grandes avances pour réussir dans ses entreprises. Voyez-moi cet Aristandre, qui, au plus fort de la bataille d’Arbelles, habillé de blanc, et le laurier à la main, dit aux soldats qu’il voit une aigle sur la tête d’Alexandre, caution assurée de la victoire, et qu’ils peuvent la voir aussi bien que lui. Combien croyez-vous que cela servit à la victoire, sans qu’il fût besoin que le soldat vît cela ? Il s’en fiait aux yeux du devin ; et s’il ne voyait rien, il s’en prenait à sa vue, ou au peu de temps qu’il pouvait donner à chercher un tel objet au milieu des airs : Vates Aristander albâ veste indutus, et dextrâ præferens lauream, militibus in pugnam intentis avem monstravit, haud dubium victoriæ auspicium. Ingens ergò alacritas ac fiducia paulò antè territos accendit ad pugnam [9]. Plutarque observe qu’Alexandre prêtait la main à ses devins [10] ; et que, de peur que l’événement ne justifiât ceux qui sifflaient la promesse d’Aristandre, qu’avant la fin du mois on prendrait la ville de Tyr, il ordonna que le jour présent, qui était le dernier du mois, ne fût compté à l’avenir que le 28. Il voulait donner du temps à son prophète, qui, néanmoins, ne s’était pas trop avancé ; car la ville fut emportée ce jour-là, si nous en croyons Plutarque, auteur fort suspect en ces matières. N’oublions point que personne ne faisait aussi bien que notre Aristandre le métier de consolateur auprès de son maître. Il n’usait pas de beaucoup de rhétorique pour le tirer des chagrins les plus accablans. Un songe lui tenait lieu de toutes choses. Alexandre, au désespoir d’avoir tué Clitus, se met hors d’haleine à force de gémir et de pleurer. On craint qu’il ne soit mort de douleur ; on enfonce la porte de sa chambre ; il ne veut écouter personne ; mais, dès qu’Aristandre le fait souvenir d’un songe qui se rapportait à la mort de Clitus, et qu’il lui représente que ce malheureux était prédestiné à cela depuis long-temps, voilà un prince qui se trouve tout consolé : Ἀριςάνδρου δὲ τοῦ μάντεως ὑπομιμνήσκοντος αὐτὸν τήν τ᾽ ὄψιν ἣν εἶδε περὶ τοῦ Κλείτου, καὶ τὸ σημεῖον, ὡς δὴ πάλαι καθειμαρμένων τούτων, ἔδοξεν ἐνδιδόναι [11]. At quùm vates Aristander visum illi quod de Clito fuerat ei repræsentatum et prodigium subjiceret, jamdudùm hæc in fatis fuisse, visus est animum relaxare.

(B) ..... Par le bon succès de son art. ] Ceux qui se mêlent de prédire avenir sont heureux lorsqu’ils servent un prince que la providence de Dieu destine à de grandes choses. Mille raisons humaines les portent à prédire toutes sortes de prospérités, vaille que vaille, et ils ont la joie de voir que l’événement justifie leur témérité. Âristandre fut dans ce cas. Il s’embarrassait dans l’avenir à tout hasard ; et Alexandre, avec sa bonne fortune, le tirait d’affaire. Le devin avait bien raison d’aimer un tel conquérant ; et celui-ci était excusable de se fier à un homme qui devinait si juste. Je m’étonnais autrefois qu’Alexandre fût superstitieux ; et présentement, je m’étonnerais s’il ne l’avait pas été, et je m’étonne que sa déférence pour les devins ait été interrompue dans le temps de sa plus haute prospérité [12]. Il ne pouvait pas ignorer que son bonheur n’allât mille fois plus loin que les lumières de sa prudence, et que les forces de son courage. Il fallait donc qu’il crût nécessairement qu’une vertu invisible et très-puissante prenait un soin tout particulier de ses affaires : il fallait donc, naturellement parlant, qu’il fût toujours disposé à se ménager la faveur de cette puissance, par tous les expédiens que les devins lui suggéraient ; les devins, dis-je, qu’il considérait comme les observateurs continuels du temps de la bonne ou de la mauvaise humeur de la fortune, et comme les arbitres des moyens de plaire à cette déesse, et de apaiser. On trouverait moins étrange que certains princes méprisassent tous les conseils de ceux qui sont préposés à leurs dévotions ; certains princes, dis-je, qui ne réussissent dans leurs entreprises qu’à proportion des moyens humains dont ils se servent pour les rendre presque immanquables, et qui ont du dessous partout où leur prudence n’a point pris toutes les mesures nécessaires. Ils sont les antipodes des grands conquérans ; mais j’avoue qu’il reste toujours un sujet d’étonnement. Un grand esprit comme Alexandre pouvait-il se représenter Dieu sous l’idée que la superstition en donne ? Il avait des intervalles lucides à l’égard de la superstition, comme quand il renvoya bien loin l’un de ses devins, qui le venait détourner d’une attaque, pour laquelle on préparait toutes choses : « Au milieu de ce préparatif, lui dit-il, rien ne saurait être plus importun qu’un devin superstitieux : » « Si quis, inquit, arti tuæ intentum et exta spectantem sic interpellet, non dubitem quin incommodus ac molestus videri tibi possit. » « Et cùm ille ità prorsùs futurum respondisset, Censesne, inquit, tantas res non pecudum fibras ante oculos habenti, ullum esse majus impedimentum quàm vatem superstitione captum [13] ? » La confiance qu’il avait en sa fortune l’empêcha quelquefois de se soumettre à l’avis de son Aristandre. Il se sentait destiné à de grandes choses, sentiment qui est l’un des plus puissans ressorts de la providence ; et là-dessus il releva le courage de ce devin : Rex jussum confidere felicitati suæ remisit. Sibi enim ad alia gloriam concedere Deos [14].

Si quelqu’un trouve ces remarques trop longues, qu’il sache que j’ai eu mes raisons. J’ai voulu décharger d’autant un article où la matière n’était que trop abondante [15]. On lit plutôt quatre choses qu’une, encore que cette une soit plus courte que les quatre autres. C’est ce qui m’oblige à répandre deçà et delà bien des choses qui appartiennent naturellement à un seul sujet. Que ne faut-il pas faire pour s’accommoder à un siècle dégoûté ?

(C) Il expliqua le songe de Philippe mieux que ses confrères qui lui conseillèrent de faire observer soigneusement la conduite de sa femme. ] Leur raison était pour le moins aussi bonne que celle d’Aristandre ; car voici son raisonnement : On ne cachète point une boîte vide ; il faut donc que la reine soit grosse, puisque le roi a songé qu’il lui cachetait le ventre [16]. Mais voici le raisonnement des autres devins : On ne cachète pas une boîte, lorsqu’il n’y a nul danger que personne l’ouvre : on ne la cachète que lorsque l’on se défie de ceux qui en peuvent approcher ; il faut donc que la boîte de la reine soit exposée au pillage, puisque le roi a songé qu’il y apposait le sceau. Le lion gravé sur le cachet marque la nécessité d’une grande précaution : cela fait voir que la place est assiégée, et qu’elle songe à se rendre ; et qu’à moins que l’on n’y envoye une forte et courageuse garnison les assiégeans y seront bientôt entrés. Cicéron, pour se moquer des interprètes des songes, allègue l’explication différente qu’ils donnèrent dans un cas qui ressemblait fort à celui-ci : Parere quædam matrona cupiens, dubitans essetne prægnans, visa est in quiete obsignatam habere naturam : ad conjectorem retulit. Negavit eam, quoniàm obsignata fuisset, concipere potuisse. At alter prægnantem esse dixit, nam inane obsignari nihil solere. Quæ est ars conjectoris, eludentis ingenio [17] ? Mais, dira-t-on, Aristandre rencontra mieux ; il raisonna donc mieux. Je nie la conséquence : on peut être plus heureux en conjectures, sans être pour cela plus habile ; et puis, ne pouvaient-ils pas avoir raison les uns et les autres ? la grossesse et la chasteté se suivent-elles ? Olympias pouvait ressembler un peu à Julie qui disait : Nunquàm nisi navi plenâ tollo vectorem [18]. Nous allons voir une autre explication de ce même songe.

(D) Le roi Philippe s’était voulu mêler de l’explication de son songe, et n’y avait rien entendu. ] Ce n’est point Plutarque, ou quelque autre auteur païen qui nous l’apprend : c’est un père de l’église. Je m’en vais rapporter tout ce qu’il dit là-dessus ; car on y apprend plusieurs choses : Philippus Macedo, nondùm pater, Olympiadis uxoris naturam obsignâsse viderat annulo. Leo erat signum : crediderat præclusam genituram, opinor, quia leo semel pater est. Aristodemus, vel Aristophon, conjectans immò nihil vacuum obsignari, filium et quidem maximi impetus portendi, Alexandrum qui sciunt leonem annuli cognoscunt [19]. Il paraît de là, 1o. Que le cachet appliqué en songe aux parties naturelles d’Olympias, faisait croire à son mari qu’elle n’aurait point d’enfans. Il y avait quelque vraisemblance dans cette pensée, et l’on pourrait presque soupçonner que Philippe était un de ces païens d’Europe qui avaient lu, dit-on, la Sainte Écriture : on pourrait, dis-je, le soupçonner, si les seules idées du sens commun ne conduisaient assez naturellement à la conjecture de ce prince ; mais il est sûr que la parole de Dieu représente sous cette idée la stérilité des femmes. Si la clôture de la matrice y représente la punition que Dieu exerçait par la voie de la stérilité [20], l’ouverture y représente la bénédiction par laquelle il faisait cesser ce mal [21]. 2o. En second lieu, il paraît que Tertullien ne fit nulle réflexion sur cette idée que l’Écriture fournit, et que l’on peut avoir naturellement. Il ne s’arrêta qu’au lion qui était gravé sur le cachet : il crut que Philippe fonda toute sa conjecture sur ce lion. Tertullien suppose faux en cet endroit, et conclut mal. Il est faux que le lion ne soit père qu’une fois [22] ; et d’ailleurs un homme qui croirait cela ne serait-il pas ridicule d’en augurer qu’il n’aurait jamais d’enfans ? il devrait pour le moins en conclure qu’il en aurait un. 3o. Il paraît, en troisième lieu, que Tertullien avait oublié le nom du devin qui rencontra le mieux de tous : il ne sait s’il doit le nommer Aristophon ou Aristodème. Il n’avait retenu que les deux premières syllabes du nom, et il ne put suppléer juste les autres : en un mot, le nom d’Aristandre ne lui revint pas en mémoire. 4o. En quatrième lieu, nous voyons qu’il était fort satisfait de l’explication du songe : c’est un de ceux qu’il allègue pour prouver l’excellence de notre âme. Finissons ceci, en disant que peut-être le roi Philippe disputa long-temps contre ses devins pour l’explication qu’il donnait au songe ; et qu’Aristandre lui dit peut-être ce qu’un musicien dit un jour à ce même prince en pareil cas : À Dieu ne plaise que votre majesté soit jamais assez malheureuse pour entendre ces choses mieux que moi : Μὴ γένοιτό σοι οὕτως, ὧ βασιλεῦ, κακῶς, ἵνα ἐμοῦ ταῦτα βέλτιον εἰδῇς [23]. Absit, ô Rex, ut eò tu infortunii devolvare, ut harum rerum scientiâ me fias prior.

(E) Il expliquait les présages des actions des hommes. ] Par exemple, il prédit que Lysimachus, garde du corps d’Alexandre, parviendrait à la royauté, mais que ce ne serait pas sans beaucoup de peines [24]. Sa raison était que Lysimachus, ne pouvant plus suivre à pied Alexandre monté sur un bon cheval, se prit à la queue de ce cheval, afin de ne quitter pas son maître. Il fut blessé par hasard au front : et comme Alexandre, dont la lance avait fait ce coup, eut la bonté de se servir de son diadème, faute de linge, pour bander cette blessure, il arriva que ce diadème fut teint de sang. Voilà sur quoi fut fondée la prédiction d’Aristandre.

(F) Il y a apparence qu’il est l’auteur d’un livre rempli d’événemens prodigieux, duquel Pline fait mention. ] Voici ses paroles : Prodigio autem fiunt ex dulcibus acerba poma, aut dulcia ex acerbis : è caprifico fici, aut contrà : gravi ostento cùm in deteriora mutantur ex oleâ in oleastrum, ex candidâ uvâ et fico in nigras : ut Laodiceæ, Xerxis adventu platano in oleam mutatâ : qualibus ostentis Aristandri apud Græcos volumen scatet, ne in infinitum habeamus : apud nos verò C. Epidii Commentarii, in quibus arbores locutæ quoque reperiuntur [25]. Conférez avec ceci le passage de Cicéron touchant les habitans de Telmesse, rapporté dans l’article de cette ville [26], et admirez la facilité incroyable des anciens païens à multiplier les prodiges.

  1. Curtius, lib. IV, cap. II.
  2. Id., ibid., cap. VI.
  3. Idem, lib. V, cap. IV.
  4. Idem, lib. IV, cap, VI.
  5. Idem, lib. VII, cap. VII
  6. Idem, lib. VII, cap. VII.
  7. Plutarch., in Alexand., pag. 683.
  8. Quint. Curtius, lib. IV, cap. XIII.
  9. Idem, lib. IV, cap. XV.
  10. Διηπορημένον αὐτὸν ἰδὼν ὁ βασιλεὺς καὶ συμϕιλοτιμούμενος (l’édition de Francfort de 1620 porte συμϕιλοτιμούμενον, ce qui ferait tout un autre sens) ἀεὶ τοῖς μαντεύμασιν, ἐκέλευε. Cernens rex perplexum, favensque semper vaticiniis vetuit. Plutarch., in Alexandro, pag. 679.
  11. Plutarch., in Alexandro, pag. 694.
  12. Voyez ci-dessus, citation (5), ce qui a été cité de Quinte-Curce.
  13. Quintus Curt., lib. IX, cap. IV.
  14. Idem, lib. VII, cap. VII.
  15. Celui d’Alexandre-le-Grand.
  16. Plutarch., in Alexandro.
  17. Cicer., de Divinat., lib. II, cap. LXX.
  18. Macrob. Saturnalium lib. II, cap. V.
  19. Tertullian., de Animâ, cap. XLVI.
  20. Genèse, XX, 18.
  21. Là même, chap. XXX, vs. 22. Voyez aussi chap. XXIX, vs. 31.
  22. Voyez les Notes de Rigaut sur cet endroit de Tertullien.
  23. Plutarchus, de Discrim. Adulat. et Aunici, pag. 67.
  24. Appianus, in Syriacis.
  25. Plin., lib. XVII, cap. XXV.
  26. Remarque (C).

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