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Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Bernardi

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Henri Plon (p. 95).

Bernardi (Pierre), d’Aréia, en Toscane, mordait le nez et les oreilles de ceux qui l’approchaient, hurlait sans cesse comme une bête féroce et faisait la terreur de la contrée. On l’exorcisa ; il déclara qu’il était possédé, et qu’on ne le délivrerait qu’en ôtant un maléfice caché sous sa porte. On ne voulut pas le faire, parce qu’on croyait que ces paroles étaient un mensonge du démon. Le savant Raggiolo, qui s’occupait de lui, parvint à contraindre le démon, qui fit en sortant des cris si effroyables que l’église en fut ébranlée. Alors les parents de Bernardi fouillèrent sous le seuil de sa porte ; ils y trouvèrent, dans un linge, un morceau de peau d’âne chargé de caractères mystérieux, avec un os d’enfant et des cheveux de femme.Ils brûlèrent le tout, et la possession ne reparut pas.

    Anvers, 1567. — Bernardus redivivus, vel opus de chimia, historico-dogmaticum, e gallico in latinum versum. Francfort, 1625.