Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Bourreau

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Henri Plon (p. 115-116).
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Bourreau. Le maître des hautes œuvres avait jadis diverses prérogatives. On lui attribuait même, dans plusieurs provinces, le privilège de guérir certaines maladies, en les touchant de la main lorsqu’il revenait d’une exécution de mort[1]. On disait autrefois à Paris qu’il était dangereux de se jouer avec le bourreau, peut-être à cause de ce fait : Un soir du dernier siècle, le marquis de Lally, revenant d’un petit souper, s’avisa de vouloir s’introduire, avec deux de ses amis, dans une maison où l’on dansait. C’était la maison du bourreau ; et le bourreau, lui-même, leur ouvrit la porte en se faisant connaître. Vingt ans après, le marquis de Lally mourait de la main de ce bourreau.

Bourreau.
  1. Thiers, Traité des superstitions, t. 1, p. 443.