Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Calcerand-Rochez

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Henri Plon (p. 131).
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Calcerand-Rochez. Pendant que Hugues de Moncade était vice-roi de Sicile pour le roi Ferdinand d’Aragon, un gentilhomme espagnol, nommé Calcerand-Rochez, eut une vision. Sa maison était située près du port de Païenne. Une nuit qu’il ne dormait pas, il crut entendre des hommes qui cheminaient et faisaient grand bruit dans sa basse-cour ; il se leva, ouvrit la fenêtre, et vit, à la clarté du crépuscule, des soldats et des gens de pied en bon ordre, suivis de piqueurs ; après eux venaient des gens de cheval divisés en escadrons, se dirigeant vers la maison du vice-roi. Le lendemain, Calcerand conta le tout à Moncade, qui n’en tint compte ; cependant, peu après, le roi Ferdinand mourut, et ceux de Palerme se révoltèrent. Cette sédition, dont la vision susdite donnait clair présage, ne fut apaisée que par les soins de Charles d’Autriche (Charles-Quint)[1].

  1. Leloyer, Discours et histoire des spectres, p. 272.