Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Calvin

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Henri Plon (p. 132).
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Calvin (Jean), l’un des chefs de la réforme prétendue, né à Noyon en 1509. Ce fanatique, qui se vantait, comme les autres protestants, d’apporter aux hommes la liberté d’examen, et qui fit brûler Michel Servet, son ami, parce qu’il différait d’opinion avec lui, n’était pas seulement hérétique ; on l’accuse encore d’avoir été magicien. « Il faisait des prodiges à l’aide du diable, qui quelquefois ne le servait pas bien ; car un jour il voulut donner à croire qu’il ressusciterait un homme qui n’était pas mort ; et, après qu’il eut fait ses conjurations sur le compère, lorsqu’il lui ordonna de se lever, celui-ci n’en fit rien, et on trouva qu’icelui compère était mort tout de bon, pour avoir voulu jouer cette mauvaise comédie[1]. » Quelques-uns ajoutent que Calvin fut étranglé par le diable ; il ne l’aurait pas volé. En son jeune âge, Calvin avait joué la comédie et fait des tours d’escamotage[2].

  1. Boguet, Discours des sorciers, ch. xviii
  2. 2 Voyez la légende de Calvin dans les Légendes infernales.