Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Cayol

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Henri Plon (p. 147).
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Cayol, propriétaire à Marseille, mort au commencement de ce siècle. Un de ses fermiers lui apporta un jour douze cents francs ; il les reçut et promit la quittance pour le lendemain, parce qu’il était alors occupé. Le paysan ne revint qu’au bout de quelques jours. M. Cayol venait subitement de mourir d’apoplexie. Son fils avait pris possession de ses biens ; il refuse de croire au fait que le paysan raconte, et réclame les douze cents francs en justice. Le paysan fut condamné à payer une seconde fois. Mais la nuit qui suivit cette sentence, M. Cayol apparut à son fils bien éveillé, et lui reprocha sa conduite. — « J’ai été payé, ajouta-t-il ; regarde derrière le miroir qui est sur la cheminée de ma chambre, tu y trouveras mon reçu. »

Le jeune homme se lève tremblant, met la main sur la quittance de son père et se hâte de payer les frais qu’il avait faits au pauvre fermier, en reconnaissant ses torts[1]

  1. Infernaliana, p. 226.